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Critiques filtrées sur 3 étoiles  

"Elle ne voulait tromper personne, pense-t-elle à présent. Seulement vivre d'autres vies. Sa curiosité était -est-trop grande pour se contenter d'une seule existence. "

À l'occasion d'un forum littéraire, Sonia fait la connaissance de Knut. Ce mec un peu trop sûr de lui, monsieur je sais tout, j'ai tout vu, tout lu, l'intrigue. S'en suit une relation à distance assez étrange.

En un clic c'est le déclic...

Knut offre à Sonia des livres et autres babioles, le tout issu de ses larcins dont il ne se cache pas, bien au contraire.

"Pour acheter, il suffit d'avoir de l'argent. Voler dit- il, exige d'autres qualités. "

Ce qui au départ était un échange amical se transforme en véritable harcèlement.

" Alors voilà je te persécute maintenant, à la limite du harcèlement ! C'est vraiment ce que tu crois ? "

Un jeu pervers, des échanges malsains, une culpabilité qui ronge, des fantasmes inavouables, de multiples manipulations, mais qui est coupable ? Qui manipule l'autre dans cette relation diabolique ?

" A quel moment tout a commencé à mal tourner ? "

Sara Mesa disséque les travers de notre société. le virtuel a pris une place phénomènale dans la vie de nos contemporains. Se croyant protéger par une barrière invisible, personne ne se méfie suffisamment. Et pourtant le virtuel peut laisser de bien pire Cicatrices, bien plus difficiles à soigner.

Ce roman nous parle d'obsessions, de harcèlement, de rencontres et de relations virtuelles. Un récit qui dérange, interpelle. Une histoire troublante, diabolique, perverse qu'il serait bon de ne pas rencontrer dans la vraie vie.

Une lecture un peu mitigée, pas complètement inintéressante de part l'écriture et le style qui m'a conquise mais pas complètement appréciée, une légère impression d'avoir joué les voyeuses sans pouvoir intervenir quand ça ne me plaisait pas...

Malgré tout, une lecture nécessaire pour mettre en garde contre le danger du harcèlement.

Grand succès en Espagne, Cicatrice paraîtra bientôt en Amérique, en Hollande et en Italie.


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Désolée d'avance pour le côté un peu fouillis de cette chronique, mais voilà un roman bien dérangeant, sur lequel j'ai encore du mal à me faire un avis tranché. En le refermant, je me suis dit "mouai... bof...". Et puis, je me suis attelée à l'écriture de ce post, et après cette petite analyse mon avis est un peu plus positif.

Pour tuer le temps au travail, Sonia traîne son ennui sur les forums littéraires. Un jour, elle reçoit un message privé d'un certain Knut Hausmann, qui lui propose un marché : en échange d'une photo d'elle, il volera les livres qui lui font envie et les lui enverra. Intriguée, Sonia accepte. L'échange se met en place, les colis se font de plus en plus imposants. En parallèle, Knut et Sonia commencent une correspondance toujours plus exigeante, par mails puis par lettres. Leur marché prend peu à peu une ampleur qui dépasse Sonia. Elle tente mollement de s'éloigner de ce mystérieux Knut, mais finit toujours par céder à cet être étrange, aux moeurs bien particulières, qui tantôt la dégoûte et l'épuise, tantôt l'attire. Ce qui a commencé comme un "simple" marché prend un chemin de plus en plus malsain, où Knut révèle sa nature manipulatrice et maniaque, renforçant son emprise sur Sonia, s'immisçant toujours plus dans sa vie.

Une idée plutôt originale pour nous faire réfléchir sur les relations amoureuses virtuelles, mais également à notre rapport à la consommation et à la convoitise. "Tu le veux? je le vole et je te le donne" propose Knut à Sonia. Sans contrepartie financière (sauf les frais de port). Sans "cadeaux" en retour, si ce n'est une simple photo d'elle. Mais cet échange est-il pour autant gratuit? Fasciné par Sonia, Knut semble vouloir en faire sa "chose", sa créature, la modelant au gré de ses exigences. Non content de lui imposer ses goûts littéraires et de la former intellectuellement, il s'attelle également à son apparence, jusqu'au plus près de son intimité : aux livres s'ajoutent d'abord des parfums qu'il lui demande de porter. Viennent ensuite des vêtements, puis des sous-vêtement et des chaussures. Toujours volés par ses soins. Persuadé que la jeune femme possède un certain talent littéraire, il lui enjoint d'écrire un livre, proposant d'être son mécène. L'échange intellectuel laisse place à une relation virtuelle érotique empreinte de fétichisme, mais terriblement froide, dans laquelle Sonia se perd : à la fois dépendante et lassée de cette relation, elle ne parvient pourtant pas vraiment à y mettre un terme.

J'ai eu beaucoup de mal à "rentrer" dans ce roman, et un peu près autant de mal à écrire à son sujet. Aussi bien en le lisant qu'en rédigeant cette note, j'avais l'impression que quelque chose m'échappait et que je n'avais peut-être pas tout saisi... C'est un peu frustrant. Il y règne constamment une atmosphère de malaise, très pesante, ce qui n'est pas pour me déplaire. Les deux personnages, de vrais anti-héros, sont aussi agaçants l'un que l'autre, mais au final je dois avouer avoir adoré les détester et pester contre leurs réactions parfois aberrantes. Mais j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs, et certaines situations, trop répétitives, m'ont donné l'impression que l'intrigue tournait un peu en rond, me laissant un sentiment d'ennui. Au final, une lecture pas désagréable mais qui ne m'aura pas non plus emballée. Je m'arrête là, car j'ai l'impression que moi aussi je commence à tourner en rond :)


Lien : http://pointplume.blogspot.ch/
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Un jour d'ennui, Sonia erre sur un forum littéraire. C'est pas ce biais qu'elle fait la connaissance de Knut. La conversation s'engage et ce dernier fait une proposition singulière à la jeune femme : en échange d'une simple photo, il volera pour elle tous les livres qu'elle désire.

Par curiosité, par défi et parce que la personnalité de Knut l'intrigue, Sonia accepte la transaction. Les colis se succèdent. Toujours plus imposants, fruits de vols organisés avec un soin maniaque. La contrepartie prend la forme d'une correspondance littéraire et exigeante à laquelle Sonia se plie malgré elle. Knut veut tout savoir d'elle, mais aussi de ce qu'elle a pensé de chacun des ouvrages envoyés. Il est obsédé par la jeune femme, veut la satisfaire à tout prix, croit en son talent d'écrivain, s'improvise même mécène. N'en est pas moins froid, mordant, tyrannique, pervers.

Bien qu'elle soit submergée par les envois – après les livres, ce sont les CD, les parfums, la lingerie, les vêtements, les chaussures de marque – et que sa duplicité se rappelle parfois à elle, Sonia accepte de poursuivre ce jeu malsain pendant plusieurs années. Par convoitise d'abord. Parce qu'elle se sent flattée et que son morne quotidien en est bouleversé. Par fascination aussi pour cet homme particulier dont elle n'est plus capable de se passer. Au point de le rencontrer. Au point de l'embrasser. Au point de voler avec lui. Pourtant tout ce qu'il est et tout ce qu'il fait la révulsent. Elle lui ment, entasse les cadeaux dans une armoire et – sacrilège – met certains d'entre eux en vente sur la toile. Il ne lui pardonnera pas. La correspondance s'achève enfin. Mais le souvenir de l'un ne cesse de se rappeler à l'autre.

Étrange histoire, étrange roman, étranges personnages aux étranges moeurs. J'ai apprécié la lecture (le texte est particulièrement bien écrit et bien construit), mais le récit en lui-même me laisse un goût amer et l'impression finale de ne pas avoir saisi toute la portée du propos. Un roman dérangeant qui ne laisse pas insensible, nous interroge beaucoup sur les relations amoureuses virtuelles, sur la convoitise, la société de consommation, nos valeurs.
Je ne sais pas si j'en encouragerai la lecture. En tous cas, je ne la regrette pas pour autant…
Lien : https://figuresdestyle2017.c..
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