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Citations sur On ne rentre jamais à la maison (19)

Je me souviens du mot soeur comme d'une explosion de rire et de sang. Encore aujourd'hui, le mot soeur comme ces gommes surettes au raisin que j'adorais alors qu'elles me faisaient presque mal.
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Et elle est partie. Et je ne sais pas pourquoi je me sentais si mal. Ses pas, lourds, dans le couloir, comme des coups de masse dans mon crâne. L’air qui ne voulait plus entrer. Un paquebot accosté sur ma cage thoracique.
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Il y a toujours un coquillage, celui-là, magnifique, parfait, qu’on tente d’attraper et qui part dans une vague qui vient tout ramasser, on attend, on guette, on espère que la vague nous le rendra, mais non, on ne voit plus le coquillage idéal parmi les autres, ceux qu’on a mille fois, ceux dont on ne veut pas, les communs, les incomplets. Et on ne veut pas arrêter, on ne veut pas échouer.
On le veut notre coquillage.
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Pendant des années, ma mère avait sursauté chaque fois que le téléphone sonnait. Jamais elle se s'était dit bof, je ne réponds pas, je suis trop bien avec mon livre, avec mon assiette plein tout juste posée devant moi sur la table, avec ma fille en train de dessiner, avec mon mari en train de faire l'amour. Ma mère répondait toujours au téléphone, se lançait sur l'appareil avec une mélange d'espoir (ma fille, ils ont retrouvé ma fille) et de terreur (ma fille, ils ont retrouvé ma fille), ces deux émotions se lisant tout à tour sur son visage qui en paraissait difforme.
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Ça lui allait bien à ma mère, l'alcool. Ça donnait un peu de lousse aux milliers de petits élastiques qui la faisaient tenir en un morceau. Elle troquait son allure d'homme de fer mal huilé contre celle de ballerine.
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On n’a jamais retrouvé Charlie vivante. On n’a jamais retrouvé Charlie morte. Peut-être a-t-elle été engloutie, peut-être son corps a-t-il été emporté jusqu’au fond de l’océan par une de ces vagues scélérates. Peut-être nage-t-elle avec les sirènes. Peut-être aussi qu’un jour on la verra tourner le coin d’une rue, toute grande, tout adulte, avec ses cheveux bouclés et ses yeux jaunes.
Moi, en attendant, je crois bien que je vais continuer de lui écrire des films, de construire des mondes qui n’existent pas, mais où elle a bâti sa maison.
Je reprends ma marche, je tourne le coin de l’avenue Lorne pour, je le sais, ne plus jamais y revenir. Car on ne rentre jamais à la maison.
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J’écris des films pour Charlie. Les actrices qui sont choisies pour jouer dans mes films sont souvent bonnes. Parfois très. Mais elles ne sont pas Charlie. Jamais elles n’atteindront la perfection de ce mélange de fiction et de vérité, de peau et de fantasme qui vit avec moi, là, dans ma tête. Mes films, c’est comme si j’avais lu le livre avant. Et tout le monde sait que le livre est toujours meilleur.
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Désir, il faisait toujours trente degrés même quand il ne faisait pas trente degrés
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En attendant, il n’y a plus que la douleur de la vie qui arrive. La douleur. La vie.
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Parfois, quand on est jeune, on peut écrire des trucs moches sur ses parents, même si on les aime.
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