AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur À la trace (78)

La clé de voûte de ma profession, est le décodage des individus. Il faut pouvoir déchiffrer les gens pour identifier des menaces, pour comprendre ceux qu'on protège, pour prévoir des difficultés et les éviter.
Commenter  J’apprécie          160
Les trottoirs fourmillaient - on y courait, on y marchait ou y stationnait, conversations et affaires s'y nouaient et d'y dénouaient, on y cherchait une place de stationnement. Il y avait des musulmans coiffés de fez, des pêcheurs en bonnet de laine, des Xhosas, la tête enveloppée d'une écharpe, des Blancs tête nue : la mixité raciale, comme à Voortrekker Street dans les années 1960, avant le début des troubles.
Commenter  J’apprécie          130
Depuis quatorze mille ans, nous cheminons vers le chaos, Milla. Depuis notre premier village, notre première ville... mais si lentement que personne ne s'en est aperçu. mais ça a changé. Le chaos se lève devant nous comme une marée montante, en Amérique, en Europe, ici, de plus en plus vite, de plus en plus près. Encore dix ans, vingt ans, cinquante peut-être, et le chaos nous engloutira.
Commenter  J’apprécie          130
La clé de voûte de ma profession est le décodage des individus. Il faut pouvoir déchiffrer les gens, pour identifier les menaces, pour comprendre ceux qu'on protège, pour prévoir des difficultés et les éviter. C'est devenu une habitude, un rituel, parfois même un jeu: observer, écouter des bribes de conversation et assembler ces fragments pour en tirer un profil susceptible d'être développé en permanence, en serrant la vérité d'un peu plus près avec chaque nouveau détail. Le problème, c'est qu'au cours de deux décennies j'ai appris que nous sommes des animaux perfides, très forts pour bâtir de fausses façades- souvent hautes, compliquées- en amalgamant les faits et la fiction afin de faire ressortir ce qui est acceptable, et de cacher ce qui ne l'est pas. Notre pratique du décodage consiste à analyser les façades, car en général elles révèlent ce qui se cache derrière.
Commenter  J’apprécie          70
Car ma vie est un déluge de mots, une rivière qui ne s'arrête jamais de couler. Loin d'être une noyée entraînée par les flots, je suis un animal aquatique qui est dans son élément. Je batifole, dans les mots de mes pensées, les mots que j'entends, les mots que je lis et que j'écris, les mots sont en moi, m'entourant et me traversant dans un mouvement perpétuel. Je flotte et danse et plonge ; l'écriture, c'est le monde où je vis, mon habitat naturel : je vois les mots, je les sens, je les entends et je les savoure.
Cette eau-mots est brune ; des milliers de gouttes de conjonctions grisâtres, de mots bouche-trou, de mots qui ne sont là que pour en servir d'autres. Mais certains sont argentés comme des ablettes qui filent et dessinent, en bondissant, des arcs qui scintillent au soleil. Des mots qui agissent, pleins de dynamisme. Des mots qui travaillent. Des mots qui vivent. D'autres sont lourds, obscurs, des mots de fond, puis il y a les mots ronds comme des pierres qui roulent, qui raclent et s'écaillent et s'érodent... Mais voilà que je m'emballe à nouveau, compulsive, accro ; cette lettre est ma perfusion, ma dose quotidienne.
Parler, c'est autre chose. Là, le courant m'entraîne souvent ; il y a des tourbillons, des rapides et des rochers cachés, et les mots s'esquivent. Mais quand j'écris, quand il n'y a que moi et le fleuve et que j'arrive à ouvrir les yeux sous la surface, je vois chaque mot, je cherche, je sélectionne.
C'est pour ça que j'écris. Beaucoup, souvent et depuis longtemps. Car cela me permet de maîtriser. Et c'est là mon dilemme.


Commenter  J’apprécie          70
- Comment peux-tu dire ça ? Sécurité ? Mais ça n'existe pas ! Tu le sais bien. Tu parles de sécurité, mais c'est un mot complètement creux, un mot, un mot nu....
....

- Vous nous cachez tout, vous les hommes.... Vous avez fabriqué ce monde, vous avez fait ce pays, ce foutoir de haines et de rancunes, de crimes, de pauvreté et de misère ! Et là, vous essayez de replâtrer, de dissimuler tout ça ! Vous croyez pouvoir nous aveugler avec tous ces trucs qui brillent, ces boutiques, ces magazines... Mais vous nous plongez la tête dans le sable pour qu'on ne puisse pas voir la vérité. C'est des mensonges, tout ça ! Vous mentez tous et tu te mets à mentir avec eux, toi aussi : En sécurité !
Commenter  J’apprécie          52
Car ma vie est un déluge de mots, une rivière qui ne s'arrête jamais de couler. Loin d'être une noyée entraînée par les flots, je suis un animal aquatique qui est dans son élément. Je batifole, dans les mots de mes pensées, les mots que j'entends, les mots que je lis et que j'écris, les mots sont en moi, m'entourant et me traversant dans un mouvement perpétuel. Je flotte et danse et plonge ; l'écriture, c'est le monde où je vis, mon habitat naturel : je vois les mots, je les sens, je les entends et je les savoure.
Commenter  J’apprécie          50
- Vous allez rester sur sa piste ? demanda-t-il.
- Si je trouve la piste, répondit-il.
- Vous cherchez les ennuis.
Lemmer ouvrit la porte.
- Non, je ne cherche pas les ennuis, ce sont eux qui me trouvent.
Commenter  J’apprécie          40
Un beau jour, tout d'un coup, on se rend compte qu'on a déjà tout entendu : les actualités, les ritournelles de la pub et les histoire de tous les individus qui se battent et qui se débattent. Tout bouge et rien ne change, on perd sa faculté d'étonnement. Et c'est bien ça qui est triste.
Commenter  J’apprécie          40
Que s'était-il donc passé, et quand ? Sur la fin de quarantaine ? un beau jour, tout d'un coup, on se rend compte qu'on a déjà tout entendu : les actualités, les ritournelles de la pub et les histoire de tous les individus qui se battent et qui se débattent (...) Tout bouge et rien ne change, on perd sa faculté d'étonnement. Et c'est bien ça qui est triste.
Commenter  J’apprécie          40






    Lecteurs (769) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quiz sur le livre "13 heures" de Deon Meyer.

    Quel objet tient Alexandra dans sa main quand elle se réveille dans la bibliothèque de Brownlow Street ?

    un livre
    un couteau
    un pistolet

    10 questions
    15 lecteurs ont répondu
    Thème : 13 Heures de Deon MeyerCréer un quiz sur ce livre

    {* *}