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Ce livre est paru à peu près en même temps que "Shanghai baby" et, sans doute pour cela, je les avais associés. J'avais tort car, à part le fait que ce sont tous les deux des romans contemporains, chinois, écrits par des femmes et se passant à Shanghai, ils ont assez peu de points communs.

Autant "Shanghai baby" mêlait avec bonheur poésie, érotisme et libération (relative) de la femme. Autant "Les bonbons chinois" est un roman dont la violence, la dureté des rapports humains et le désespoir vous arrivent en pleine figure.

Xiao Hong a quinze ans quand elle quitte Shanghai et rencontre Saining, un musicien. Elle veut tout partager avec lui et, peu à peu, commence une descente aux enfers que les auteurs anglo-saxons ou européens ont maintes fois décrite : rock, drogue, sexe, alcool, prostitution, folie !

C'est vrai que l'auteur décrit probablement des faits qu'elle a vécus ou des gens qu'elle a côtoyés, c'est vrai que cette violence est pathétique, mais pour nous autres occidentaux c'est du roman "trash" tel qu'on a pu en lire des dizaines. En revanche je comprends que ce livre ait fait l'effet d'une bombe quand il a paru en Chine en 2000, et qu'il ait été interdit et retiré de la vente !
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Mian Mian nous fait découvrir dans une autobiographie romancée la Chine des grandes villes, de la musique, des bars, et de la drogue. Son héroïne tente désespérément de vivre dans ce pays qui évolue de jour en jour, des premiers groupes de rock à la techno, de l'héroïne à l'ecstasy, et face auquel toute une jeunesse démunie s'invente chaque nuit un monde de folie et d'errance. C'est un livre que j'ai beaucoup aimé car c'est le cri d'une voix indomptée, qui n'a pas peur de s'opposer à la censure, et de clamer son existence, et que cette façon d'écrire de manière si vivante est touchante et pleine de justesse.
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Au début de ce livre, j'ai cru que j'allais l'adorer de bout en bout. C'était âpre mais vrai, on ressentait encore de la compassion pour l'héroïne. Mais au fur et à mesure que les pages se tournaient, l'histoire s'est embourbée. Alors, oui, le portrait que ça dresse de l'addiction est sûrement très réaliste et est en soit assez dissuasif. Pourtant, je me suis profondément ennuyée. Certains passages m'ont marquée, mais beaucoup m'ont laissée finalement sans grande impression, même si on sent bien que l'auteur voulait choquer. Différence de culture ? Allez savoir. Je me suis même souvent endormie sur les pages... Mais je ne l'ai pas détesté non plus. Seulement, c'est difficile de s'accrocher quand on ne ressent aucune empathie pour l'héroïne.
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Saveurs d'orient… Douleurs d'encre… de chine.

Ce roman est à proprement parlé un terrain miné, chaque paragraphe cache une bombe qui vous explose le coeur et vous le fait renaître par le miel de l'infime espoir de Xiao Hong.
Cette jeune chinoise qui tient à vivre l'amour à la manière d'une chanson de Rock. Cette chanson ressemblerait à une chanson des "Doors" ou de "Radiohead" (de ses débuts!!!).
Cette passion serait dure et triste… la vie de notre chinoise.
Coûte que coûte elle fait sienne le fameux : "Sexe, Drogue & Rock'n'Roll" et y ajoute même "Folie et Poésie".
Tout démarre par une tragédie, le suicide de la meilleure amie de Xiao. C'est alors qu'elle quitte "Shangaï la dépravée" pour Pékin. Commence alors un voyage où chaque rencontre est un pas de plus dans le creux du destin qui la guette.
D'apparts' en bars et de rues en hôpitaux… la vie de Xiao est celle d'une "génération perdue" de la jeunesse chinoise écartelée entre révolution culturelle et privations mentales. Une jeunesse qui hurle en silence dans les bas fonds de ces villes parfois modernes et parfois si grossières. Nous croisons des "intélos" en perditions, des voyoux de pacotilles, de vrais mafieux, une police corrompue et des anarchistes chantant leur rebellion aux étoiles.
Cette jeune chanteuse crache donc son mal de vivre dans les bars entre deux coktails et son amour qui se "shoot".
Le roman se poursuit ainsi dans les profondeurs de l'âme de Xiao entre doux moments et une longue nuit…
Cette auteure est plus que recommandable, elle est indispensable aux amateurs du genre.
Le livre, à sa sortie en 2000, à fait jazzer (devrais-je dire rocker?), sa première édition sous le titre de "Tang" a évidemment été censuré et interdit en Chine. La version sous le nom de "Les bonbons chinois" a été modifié et pour notre plaisir augmenté.
La censure ne passera pas…
L'écriture de Mian Mian à ce plus, cette force de l'image dans le récit qui fait que comme l'exprime le titre nous savourons chaque mot à la manière d'un bonbon chinois et nous en redemandons et redemanderons jusqu'à la fin et même au-delà…
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Mian Mian écrit depuis l'âge de 17 ans . Elle a publié un recueil de nouvelles qui a rencontré un grand succès auprès du public , mais a été immédiatement frappé par la censure de son pays . Ce livre est son premier roman avec tout ce que cela représente de scories et de faiblesses .
En fait , l'héroïne , Xiao Hong que l'on suit dès ses 15 ans , moment où se suicide sa meilleure amie , donne l'impression , malgré ses dénégations de ressembler furieusement à l'auteur . C'est une fille un peu paumée qui quitte le lycée et sa famille d'intellectuels aisés pour une ville perdue du Sud de la Chine où elle rencontre Saining un jeune guitariste punk qui vit grâce à l'argent que sa riche maman lui envoie bien régulièrement ."Sex , drugs and rock and roll " . On a l'impression d'avoir déjà vu ou lu ça quelque part . L'univers de Xiao est glauque , morne et désespéré à souhait . Elle va de tentative de suicide en cure de désintoxication . Sniffe de l'héroïne si mauvaise qu'elle ne peut pas se l'injecter ( ce qui l'a sans doute sauvée ) et finalement opte pour l'alcool à haute dose .
L'histoire n'est pas évidente à suivre car l'auteur use et abuse des pronoms personnels et il faut chercher au détour d'une phrase , d'un complément , d'un accord de participe pour deviner qui parle ou de qui l'on parle dans toute la galerie de junkies , paumés ou prostituées de Shangaï ou de Pékin .
Pourtant Xiao semble aimer cette vie : " On se demandait si on n'avait pas le sida , on fumait du hasch du Xinjiang , on gobait des pillules à 3 yuans le flacon quand on était high , on se passait de la punk en disant que c'était de la rave , aucune importance , ça faisait tellement longtemps , on en avait marre d'attendre ."
C'est le "London calling" à Pékin avec 20 ans de décalage . Une description assez poussive d'une génération perdue .
"L'univers que j'ai décrit est le mien , tout ce que j'ai et tout ce que je suis ." Et elle termine en faisant cette remarque : " Mon écriture est une sorte d'effondrement ."
Inutile d'en rajouter . On peut attendre qu'elle s'améliore ou reprendre " Moi , Christiane F. , droguée , prostituée " ou à la rigueur "l'herbe bleue " .
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Et nous voilà reparti pour les critiques que j'espère constructives en commençant par Les Bonbons chinois de Mian Mian. Ben oui vous pensiez pas que je me tournais les pouces pendant que j'étais privé d'Internet quand même? Certes j'ai assez peu lu comparé à mes habitudes, mais c'est assez normal:déjà je viens de déménager, ensuite j'ai "eu" un décès, j'ai repris le boulot et en plus j'ai un scénario de long métrage à écrire ainsi que d'autres projets. Est-il utile de préciser que j'ai aussi parfois besoin de m'abrutir le cerveau avec des jeux vidéos et autres séries américaines (sur lesquelles je reviendrai dans un autre article).
Lien : http://marcanciel.over-blog...
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Il n'y a pas si longtemps, j'expliquais ici que je ne relisais jamais des livres que j'avais déjà lus, car j'en avais encore beaucoup à découvrir. Je pense pourtant déroger à cette règle pour ce livre. Pourquoi ?

Parce que ce que j'ai apprécié dans ce livre, c'est la description de cette jeunesse chinoise. On parle d'une jeunesse pour qui le monde occidental était encore plus ou moins un mystère dans les années 80 à 90. Une jeunesse qui découvrait l'amour, le sexe, la drogue, le rock, le sida, et la jet-set occidental, le tout presque en un bloc. Une jeunesse qui semble désabusée avant même d'avoir commencé à vivre et en même temps qui veut quand même tout découvrir, tout essayer, tout voir, quitte à se bruler les ailes trop vite. Car cette toile de fond n'est là que pour nous aider à comprendre les errements de ces jeunes qui ont perdu tous leurs repères et tâtonnent à la recherche d'une vérité qui pourraient les sortir de leur fuite en avant.

Et c'est ce qui arrive à nos deux principaux protagonistes Xiao Hong, issue d'une famille d'intellectuelle mais qui refuse le chemin tout tracé pour elle, et Saining, issu d'une famille très aisée dont il profite pour vivre sa vie sans se soucier de l'aspect matériel. de leur début en musique à la découverte de la drogue, de leurs premiers émois amoureux au sida, de fêtes somptueuses aux cures de désintoxication, on va les suivre et découvrir cette Chine encore un peu fermée au reste du monde. La Chine d'une génération qui a "grandi avec des films soviétiques et nord-coréens, écoutait de la musique anglaise en se gavant de nouilles dans la cuisine, en se demandant si ils n'avaient pas le sida, fumant du hasch du Xinjiang, gobant des pilules à trois yuans le flacon et se passant de la punk quand ils étaient high..."

Par contre, ce qui m'a bloqué et la raison pour laquelle je vais relire ce livre, c'est que Mian Mian utilise, dans une première partie du livre, une narration linéaire et claire. Mais passe ensuite à une narration à plusieurs voix, parfois dans le même paragraphe, ce qui est un peu déroutant pour le lecteur. Ce n'est que bien trop tard que je me suis rappelée de cette quatrième de couv qui parlait d'"une voix nue et indomptée". Et que j'ai compris que cette construction servait elle aussi au récit, autant que les mots eux-mêmes. A relire donc, pour redécouvrir ce récit avec cette donnée en tête.
Lien : http://tulisquoi.over-blog.c..
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