Citations sur Oeuvres complètes : La vie - Les cent mille chants - Da.. (13)
Le son du tonnerre, bien qu’assourdissant, est inoffensif ; L’arc-en-ciel, malgré ses couleurs chatoyantes, ne dure pas ; Ce monde, même s’il apparaît plaisant, est semblable à un rêve ; Les plaisirs des sens, bien qu’agréables, n’apportent au bout du compte que désillusions
Jetsun Milarepa
Au début rien ne vient, au milieu rien ne reste, à la fin rien ne s'en va.
En méditant sur le but ultime, on découvrira la non-existence de l'ego personnel et par le fait même l'erreur de croire qu'il existe.
Sur qui méditerais-je la patience si je n’avais aucun motif de colère ?
AFIN de PRATIQUER la NOBLE et PURE LOI de l'Existence
Seigneur Guru aux étonnantes Emanations,
Accordez-moi un peu de votre compassion !
Vous qui exhibez un corps de colombe bleutée,
Votre artifice est en accord avec la Doctrine.
Vous les huit ravissantes filles de dévas,
Si vous pensez pratiquer le noble et pur Dharma,
Je vous prie de garder ce chant en mémoire.
Le bonheur de l'existence mondaine,
Bien qu'il semble si doux, rapidement se déchire.
Le statut des femmes de haute et noble condition,
Bien qu'il semble si élevé, n'a aucune stabilité.
Dans l'affliction du tourbillon des vies, un époux
Semble bien attrayant, mais accroît la souffrance.
Le rejeton d'une bonne ascendance,
Quelle misère s'il n'exerce aucune emprise sur lui-même.
Le disciple d'un sage Lama,
S'il agit mal, roulera au bas du samsâra.
Les déesses qui s'incarnent en pigeons
Demandent le Dharma mais le croient difficilement.
Quoi qu'il en soit si vous pratiquez la Doctrine,
Les avantages terrestres, les sentiments de pertes,
Les mauvaises influences survenues en cette vie,
A coup sûr reconnaissez-les comme amis de l'Eveil !
Ma gratitude envers les méchantes circonstances est grande.
Vous aussi, agissez en sachant qu'il en est ainsi !
Je me prosterne aux pieds de Marpa le Bienfaiteur.
Qu'il m'accorde la faveur de bons antidotes !
Vous qui possédez la foi, jeunes filles divines,
Exercez-vous continuellement à la pratique,
Méditez l'apaisement absolu de l'esprit,
Et la miséricorde, tel un ornement, grandira.
Créez aussitôt les remèdes à votre expression,
Et la quiétude du corps et des mots, en ornement grandira.
Observez constamment votre état intérieur,
Et la réduction de l'activisme, un ornement deviendra.
Frappées par de mauvais effets,
Guettez ! De peur que la colère ne monte.
Sur le point d'atteindre aux richesses convoitées,
Soyez vigilantes ! De peur que la passion n'apparaisse.
Touchées par le tranchant de mots déplaisants,
Prenez garde ! De peur d'une erreur d'audition.
Dans l'alliance avec vos amis,
Méfiez-vous ! De peur des jalousies naissantes.
Tiens toi fermement sur la base de la non-solidité des choses.
J’ai compris le risque extrême de perte ou de profit selon que le bien ou le mal était posé en principe sur la durée d’une vie.
Il n’est pas de libération possible dans la méditation volontariste
Qui rassasie comme avec des mets empoisonnés.
Le daim peut longtemps occuper une grotte,
Le noir corbeau augmenter ses récitations,
Le poisson argenté maîtriser sa respiration,
L’ours à la poitrine blanche se nourrir d’élixirs,
La marmotte méditer des mois silencieuse et calme,
Le brahmane se livrer à de longues macérations,
Le perroquet à de vains bavardages.
Le chemin de la liberté ne se trouve pas avec le seul désir,
L’émancipation monte de l’intérieur de soi.
L’esprit endigué comme l’eau d’un bassin,
La simple clôture des cheminements imaginaires
Ne libère pas de l’océan des transmigrations.
Par la chaleur de la pratique des symboles*,
Il faut révéler une sagesse impartiale.
Par la chaleur que recèle l’esprit à sa source,
Il faut dans le bardö s’emparer de la connaissance.
Par la chaleur de la vérité première,
Il faut réaliser le sens de l’absence de fin et de commencement.
Par la chaleur de l’énergie créatrice,
Il faut se couper de toute saisie matérielle.
Authentique, spontanément surgi, pur dès l’origine,
“Nada” se tient loin des discours.
Le nœud de la discrimination se défait seul.
La vérité du grand symbole, son essence,
L’avez-vous réalisé, Salé Öd ?
Pour les êtres fortunés qui aspirent à la libération, le corps peut être le grand véhicule vers la liberté. Mais pour les infortunés qui vivent dans le péché, il peut être le guide vers des états d'être inférieurs et misérables.