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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est en "méchante sorcière de l'est" que l'impératrice Tseu Hi à traversé l'imaginaire collectif, étiquette qu'ont véhiculée les chinois eux-même. Et pourtant qui était réellement cette jeune fille de dix-sept ans livrée au plaisir de l'Empereur? Seule au milieu de la multitude, l'une parmi les trois milles concubines avides d'éveiller l'attention de l'Empereur; contrainte de porter sans cesse un masque dans une cour où le moindre faux pas peux coûter la tête. L'auteur nous emmène sur les traces de cette femme intelligente qui va tenter de changer la Chine. Car la Chine qui est tellement convaincue du rafinement et de la supériorité de sa civilisation, n'envisage pas que bien que cette civilisation soit millenaire,elle n'est plus adaptée au monde voulu par un Occident alors en plein essor. le danger est aux portes de Pékin. Tseu Hi, en mère désespérée, dépossédée par l'étiquette de la cour du droit d'élever son enfant va se battre pour lui rendre un héritage décent.
On est emporté par la force des personnages et fasciné par ce pays et cette époque méconnus où rien de ce qui se passait dans la Cité Interdite ne transpirait , la famille Impériale étant la gardienne de l'Harmonie Céleste.
Portrait d'une femme de caractère, récit d'aventure... Un livre pour s'évader vers un autre temps, un autre lieu...
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Empress Orchid
Traduction : Jacques Guiod

ISBN : 9782290357132


L'être étrange et mystérieux, quand on ne l'affirme pas froidement débauché et cruel, que fut l'Impératrice douairière Tseu-hi, dernière grande souveraine de l'Empire du Milieu, n'a cessé d'inspirer toutes sortes d'écrivains. Anchee Min a choisi la voie de la biographie romancée et nous donne un livre en deux volumes, fort bien documenté et pas si ardu que pouvaient le craindre certains en lisant çà et là des critiques d'internautes qui en sont encore à considérer Tseu-hi à la lumière du - au demeurant - très beau film de Nicholas Ray, "Les Cinquante-Cinq Jours de Pékin." En outre, l'auteur a décidé de prendre le parti de son héroïne et la défend jusqu'au bout avec beaucoup de panache, en gommant héroïquement les aspects négatifs qui permirent à la jeune Orchidée, entrée à quinze ans dans le harem de la Cité interdite, de devenir l'une des souveraines les plus respectées et les plus craintes du Céleste Empire.

Pour Anchee Min, l'explication de la si mauvaise réputation de Tseu-hi - ou Cixi, comme le veut l'orthographe actuelle - serait due à une campagne de calomnie systématique, engagée par les contemporains étrangers avec le soutien des grands de la Cour mandchoue, et que l'évolution du régime politique chinois d'une part, ainsi que le système de pensée confucéen encore aujourd'hui si solidement ancré dans cette culture, ont aidé à perdurer.

L'idée est non seulement intéressante mais plutôt crédible. Après tout, sans chercher bien loin, combien de reines de France ont-elles été honteusement calomniées, de leur vivant même, par leurs opposants mais aussi par des historiens de sexe mâle à qui déplaisaient leur caractère fort et leur volonté bien déterminée de gouverner envers et contre tous ? Blanche de Castille, Isabeau de Bavière, Catherine de Médicis, Anne d'Autriche ... Combien sont-elles ? Et combien n'avons-nous pas citées, à commencer par Brunehaut et Frédégonde, qu'on aime tant à dépeindre comme deux rivales horriblement jalouses l'une de l'autre en oubliant que, dans une époque de barbarie, elles n'avaient d'autres recours que la barbarie pour se protéger - et protéger les leurs ? Mais ce sont des femmes, alors, elles inspirent un sourire condescendant ou le mépris - et les motifs qui les guidaient aussi. Alors que, si on regarde bien le comportement de leurs équivalents masculins de l'époque, force est de constater que ces deux ennemies irréconciliables étaient toutes deux bien plus malignes et bien moins primaires que ces messieurs ...

Alors, Cixi victime de la calomnie ? Pourquoi pas ?

L'ennui, c'est que, à trop vouloir faire l'ange, on fait la bête. Si Lucien Bodard et quelques autres se sont complu à fantasmer jusqu'à l'improbable la vie - surtout sexuelle - de Cixi en faisant de cette dernière une sorte d'idole impassible, exsudant le souffre, le sang et le sexe, Anchee Min tombe dans le travers opposé : l'angélisme. Or, pour tout d'abord parvenir à passer trois mois entiers - jour et nuit - dans la chambre d'un Empereur blasé par la débauche - car c'est ainsi que commença l'incroyable ascension de la jeune Orchidée, concubine parmi tant d'autres - puis pour se faire confier le pouvoir suprême et enfin, pour le conserver contre vents et marées jusqu'à sa mort, survenue à l'âge de soixante-treize ans, Cixi a dû, par la force des choses, se livrer à ce que Lénine dénommait, avec son cynisme de bourgeois, "le cassage d'oeufs." Eh ! oui, si on ne fait pas de révolution sans casser des oeufs, comme disait cet opportuniste d'Illitch, on ne régne pas non plus sans concocter une omelette plus ou moins monstrueusement assaisonnée. Ce n'est même pas une histoire de méchanceté personnelle : cela devient un devoir d'Etat.

Pour autant, ne boudez pas cette biographie de Cixi. Elle passionne même si elle escamote, elle séduit même si elle dissimule. En somme, elle est à l'image de celle qui l'inspira, dont la noblesse d'allure et l'affabilité ne manquèrent pas de charmer les femmes des diplomates étrangers, reçues à la Cité interdite après la guerre des Boxers. A l'image de ce "Vieux Bouddha" qui, vaille que vaille, réussit à reculer au maximum l'effondrement de l'Empire mandchou, miracle dont on la crédite rarement mais qui reste pourtant bien le sien et que ses successeurs ne réitérèrent pas. ;o)
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Anchee Min nous conte ici le début de la vie de l'impératrice Tseu-Hi (Cixi). On la découvre à la mort de son père et on suit sa trajectoire pour devenir une des trois mille femmes de l'empereur puis sa favorite, et enfin dans la dernière partie du roman impératrice. Sa vie luxueuse de prime abord n'a portant rien de facile et on reste parfois atterrée des excès de cette vie impériale. En tous cas la naïve adolescente du début n'a plus rien à voir avec la femme qui mène avec habileté la destinée de la Chine.
J'ai aimé le fond historique et la poésie des noms chinois mais j'ai quand même trouvé quelques longueurs dans ce roman.
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Livre palpitant où les intrigues de la Cité interdite de Chine sont nombreuses. de plus, on peut découvrir une partie de l'Histoire de ce grand pays et de cette femme qui a réellement existé.
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Dans ce livre, nous sommes propulsé dans une Chine à la dérive, expédié dans des traditions et des croyances qui ne lui permette pas d'affronter la géopolitique mondial..

Et plus précisément au sein de la court royale de la cité interdite, avec ses intrigues, alliances, ambitions ..

L'angle choisit par l'auteur pour nous présenter cet univers et celui d'une jeune fille qui devient une des épouses de l'empereur pour dans un premier temps sauver sa vie, puis les enjeux grimpent malgré elle et elle doit se débattre pour garde sa place, son statut et finalement le destin de la Chine qui va rapidement être lié au sien ..

Au delà d'un simple roman avec des romances, une héroïne qui va vers un grand destin.. on voit la précarité de la place de la femme dans un monde où règne les hommes, où le pouvoir est précaire pour une épouse, même de haut rang et doit toujours être réassurer par l'aval de l'homme le plus important, l'empereur....

De la même manière, la dérive totale de l'empire chinois face au puissance étrangère et aux nouvelles technologies est étonnante.. et les intrigues politiques pour essayer de changer le cour des choses sont très intéressantes..

Un roman avec un rythme un peu lent, mais où les différentes intrigues sont intéressantes et bien faites...
L'évolution de l'héroïne est aussi un atout du récit..
On a envie de lire la suite de l'histoire pour savoir quel changement elle pourra apporter à l'avenir de la Chine...
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L'histoire est bonne et intéressante. On y découvre "Orchidée", la vie impériale, la guerre mais surtout, la Chine du 19eme siecle.
Je n'ai pas grand chose à dire sur ce livre, si ce n'est qu'il y a souvent des rebondissements palpitants et que la vie des concubines évoquée dans ce livre est très intéressant (je me répète, oui!)
Malheureusement je me suis quelque peu délaissée du récit vers la fin (je ne saurais pas vraiment dire pourquoi...).
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plein de rebondissements, pas d tout pénible ou rébarbatif, idéal pour découvrir la chine de la fin d 19e siècle !
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