A un proche qui me demandait ce que je pensais ce livre, je répondis « surprenant, très surprenant ».
C'est en effet le ressenti de la lecture du Dernier monde de
Céline Minard. La quatrième de couverture me laissait entrevoir une intrigue bien différente des délires psychotiques de l'auteure. Récit hallucinant mais qui possède une certaine poésie que je ne nierai pas.
Alors que je me souvenais d'Homo disparistus d'
Alan Weisman qui envisageait scientifiquement le devenir de notre planète si l'Homme disparaissait du jour au lendemain, je pensais trouver une alternative à ce sujet avec
le Dernier monde qui proposait la même réflexion, à la différence qu'il ne restait qu'un seul homme. L'ultime représentant d'un monde qui n'existe plus.
Alors, si nous étions celui-là, le dernier, ne plongerions nous pas dans la folie. Traversant notre planète de part en part pour ne découvrir que les vestiges ou les ruines d'une structure disparue. L'Homme est un animal social, dit-on. Ne serions-nous pas déboussolé de ne pas croiser nos congénères, de les reconnaître et de se faire connaître. Bien sûr, l'Homme n'est qu'un élément de la Nature. Pour autant, comment réagir quand vous découvrez que votre clan, certains dirons votre civilisation, a disparu.
Ce récit en mode délirant se justifie donc. Les avis sur ce livre vont de l'excellente notation à l'impossibilité pour le Babeliote d'aller jusqu'au bout du roman. Je dois l'avouer, je suis moi-même très partagé.