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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je veux devenir moine zen: c'est ce qu'annonce de but en blanc Ryôta , un petit garçon à son père lorsqu'ils rentrent tous deux d'une séance de zazen.

Ce n'est pas, contrairement à ce que le titre pourrait laisser supposer, la description des étapes de l'initiation d'un futur moine mais le cheminement de la réaction du père : réflexions sur l'ambition projetée sur ses enfants, sur la paternité et sur l'évolution d'un couple lorsqu'un enfant quitte le nid familial.

Pas évident pour ces parents d'accepter le choix de leur fils, on peut d'ailleurs se poser la question de savoir si cette affirmation formulée par un enfant si jeune n'est pas ensuite entretenue par les adultes , le père d'abord qui peine lui même à trouver le bon chemin dans sa vie par manque de courage et d'initiatives , et puis cette nonne vieillissante et peu sympathique qui voit dans le jeune garçon son successeur à la tête du temple.

Comment réagir lorsque votre fils change de prénom et de nom, à qui on attribue de nouveaux parents et ne revient plus au domicile familial, devenant un étranger pour les siens.

Pas facile de tourner la page !
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Touchant et instructif
Quand son fils de huit ans, plutôt turbulent, lui annonce qu'il veut être moine zen, le narrateur croit à une passade. Pourtant c'est bien lui qui l'emmène tous les dimanches à ses séances de zazen ( méditation assise) et qui lui a fait connaître l'abbesse du monastère. Le temps passe, s'il est toujours calme et concentré au temple, Ryôta est en train de mal tourner au collège et ses résultats sont désastreux. Le père pense alors à le faire entrer dans une école religieuse. Il consulte l'abbesse, une femme de caractère, qui compte bien faire de Ryôta son successeur...

L'histoire est racontée du point de vue du père. Le père est d'abord insouciant et égocentré, puis rapidement déstabilisé quand son fils tourne mal. Il consulte l'abbesse, femme imposante, se soumet complètement à ses décisions. La mère est étrangement conciliante. Mais La rupture devient très concrète avec un changement de nom et une adoption en bonne et due forme devant un juge ! Quelle horreur ! Le départ de Ryôta va enfin déclencher des disputes conjugales ! Cette abbesse est-elle honnête ? Une remise en question du père. N'a-t-il pas agi par procuration ? La jalousie de la petite soeur. Et moi ? Le seul qui va rester zen malgré son renoncement symbolisé par des cassettes que lui dispute sa petite soeur, c'est Ryôta, énigmatique jusqu'au bout.
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Ma première impression a été un petit livre tout doux, à la fois dans son écriture et dans son sujet : un petit garçon qui veut devenir moine zen, alors qu'il n'a pas 10 ans. Qu'est-ce qui le motive ? D'où lui vient cette idée ? Car, quand il n'accompagne pas son père, le dimanche, à la séance de zazen (séance de méditation), il vit comme tous les garçons de son âge, il désire ce que tous les enfants désirent alors comment expliquer ? D'ici quelques années, il aura oublié cette idée saugrenue !

C'est à travers les yeux du père que l'on suit Ryota, au fil des ans, jusqu'à ce que son désire se manifeste à nouveau et lui fait franchir le pas.

J'ai trouvé dommage que la mère de Ryota et sa petite soeur soient des personnages secondaires. de même que Ryota lui-même. On ne sait pas ce qu'ils pensent. C'est le père qui est le personnage principal, avec ses questionnements. Et en fin de compte, on n'a aucune réponse. Ou alors, elles ne m'ont pas sauté aux yeux.

Et quelques jours après la lecture;, j'ai ressenti un certain malaise par rapport à cette histoire. Ce qu'est la formation d'un moine zen. Ce n'est pas tant le caractère austère de la vie de moine, la tonsure, l'habit qu'il revêt, les études et les tâches ménagères qui aident à faire le vide, mais surtout la coupure qui a été imposée entre Ryota et ses parents. le lien familial a été tranché net ! le garçon a dû changer de nom, son état civil existant purement et simplement supprimé. Il a été adopté par l'abbesse chargée de sa formation, elle lui a donné un parrain qui n'était autre qu'un père de substitution.

Le lien parental a été sectionné, avec pour explication :
"Je vous préviens que je ne le laisserai pas retourner chez vous pendant trois ans. Il doit se débarrasser de toutes les impuretés du monde séculier qui imprègnent son corps."
Ne parle t-on pas plutôt de son esprit ?
"Lui aussi, cet enfant, il a de qui tenir avec son tempérament pointilleux et nerveux. Il faut absolument corriger cette tendance."

Soumission de tous. Autorité inflexible de l'abbesse. Lavage de cerveau. Tout ceci m'a fait penser plutôt à une secte. Et c'est ce sentiment qui me reste.
Ou alors, je suis passée complètement à côté.
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Un récit qui semble partir sur la vocation précoce d'un enfant et qui s'achemine vers une réflexion sur la paternité, la difficulté à être père (ou mère!) et à laisser un enfant s'engager dans une voie inattendue. le roman est écrit dans un style très simple, dépouillé. J'ai découvert le zazen ici, loin d'un ascétisme "gratuit", sans folklore. L'éloignement du jeune moine est un choix, l'obligation pour ses parents de se détacher de lui demande un effort surhumain. La cellule familiale en sera définitivement bouleversée.
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Le titre est un peu trompeur : c'est le père qui raconte la vocation de son fils pour le bouddhisme zen et non pas l'intéressé lui-même. Plus qu'un roman sur une découverte du zen, c'est une réflexion sur l'attachement parents-enfants, au moment où on doit se séparer.
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Je trouve le thème très intéressant et ai beaucoup aimé le début du livre. En revanche la seconde partie de l'ouvrage est un peu "plate", et ne va pas au bout de la démarche il me semble. Pudeur japonaise ? Même entre les lignes je n'ai pas pu extraire la profondeur que je recherchais dans la seconde partie.
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C'est intéressant sans être réellement passionnant...
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Lu en 2021. Unique livre de l'auteur traduit en français, publié en 2002 aux éditions Picquier.
Un récit instructif et méditatif, qui parle de quête d'identité, de bonheur, d'abandon, de spiritualité, de rupture, d'engagement, de sacrifice et de plénitude. J'avais apprécié le style sans détour de la plume, surtout à travers les doutes, le chagrin et la confrontation du couple. Par contre, j'avais moins goûté aux digressions sur les préceptes religieux. Les initiés à la méditation "zazen" sont plus à même d'apprécier à sa juste valeur cet ouvrage...
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Depuis sa plus tendre enfance Ryôta accompagne tous les dimanches son père au temple où celui-ci pratique la méditation zen. Un jour il annonce à son père qu'il deviendra moine zen. Il n'est qu'un enfant et son père ne le prend guère au sérieux, mais le temps passe et Ryôta n'en démords pas.
Quand le père prend conscience que son fils, maintenant adolescent, est en train de mal tourner, il décide qu'il deviendra bien moine. Il n'avait cependant pas envisagé que cela impliquait de quitter purement et simplement sa famille et de couper les ponts avec ses parents.

Ce court roman est écrit du point de vue du père, je l'ai trouvé intéressant car il soulève vraiment plein de questions. le thème de la religion et du zen ne sont pas au coeur du récit, on parle surtout d'un enfant qui s'en va et des difficultés des parents à l'accepter.
J'ai beaucoup aimé suivre le questionnement de cet homme et de sa femme, savoir si ils ont pris la bonne décision ou non et la souffrance de l'absence définitive de leur fils, le fait de se sentir rejeter.
Comme on n'a pas le point de vue de Ryôta, il est difficile de trancher et cela m'a plu, et m'a fait réfléchir à la notion de vocation et de choix.
Une lecture enrichissante, tout en étant accessible.
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