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4,19

sur 2066 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
On est pas loin du coup de coeur ! J'ai d'abord été attirée par la couverture, puis la quatrième de couverture mais je ne pensais pas trouver en ce livre une telle histoire.

Je suis de ceux qui pensent que les instruments de musique ont une âme. Ce violon en a deux... Littéralement ! Et la scène de destruction, dont il est question plusieurs fois dans ce roman, m'a été extrêmement pénible à lire. Cependant c'est une histoire de résilience face à la barbarie d'un système totalitaire, ayant entraîné un événement traumatique chez un enfant. Et la façon dont cet enfant va transposer l'âme de son père dans son violon est sublime. 

Au premier abord, je trouvais l'écriture assez plate mais je pense qu'il est très difficile de retranscrire toutes les subtilités de la pensée japonaise en français. Par contre le propos est magnifique. Malgré sa violence initiale, la suite du roman est d'une douceur délicieuse. J'ai plusieurs fois versé ma petite larme. 
J'ai aussi beaucoup apprécié de trouver des extraits de partition qui émaillent le texte. Merci à l'auteur et l'éditeur pour cette merveilleuse idée. 

J'ai donc été extrêmement chamboulée par ce roman qui mérite, selon moi, tout à fait le prix qui le récompense.

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Très beau livre qui raconte l'histoire d'un célèbre luthier franco japonais.
Une histoire qui croise plusieurs générations. Jacques-rei, garçonnet pendant la 2nd guerre mondiale voit sa vie chamboulée alors que son père répète avec son quatuor dans une salle communale de Tokyo. Un livre qui donne envie d'écouter de la musique classique
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Un très beau roman qui débute au Japon et se termine en France, en passant par la Chine. Rei va assister à l'arrestation de son père et ne récupérer qu'un violon brisé. A partir de ce drame, va se construire tout le roman.
Il est question ici de deuil, de reconstruction, de musique, d'héritage...C'est écrit dans un style poétique, imprégné de musique. Ce roman est vraiment touchant ! J'adore lire sur les objets qui voyagent, ont une histoire, lient les gens entre eux. Voilà, je n'ai pas les mots, le plus simple serait de découvrir cette magnifique histoire vous-même !
Pioche dans ma PAL avril 2024
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La musique adoucit les moeurs dit-on… C'est ce qu'illustre ce roman d'une poésie et d'une nostalgie incroyable. le héros, Rei, petit garçon de 11 ans en 1938 assiste à une scène traumatisante : l'arrestation de son père alors que celui-ci répète avec 3 amis chinois, le quatuor Rosamundo de Shubert. Au bruit des bottes à l'entrée du centre culturel de Tokio, son père comprend que l'armée arrive, il s'empresse de cacher son fils dans une armoire… Par le trou de la serrure l'enfant sera témoin de la violence de ces militaires qui reprochent au musicien japonais de côtoyer les ennemis, "des chinetoques" ! Son violon lui est arraché des mains et piétiné avant avant qu'il ne soit embarqué. Dans cette brutalité ambiante, un lieutenant, sensible à la musique pourrait sauver le groupe de musicien mais la violence et la haine suscitée par la guerre et le sentiment nationaliste l'emportera. Rei ne reverra jamais son père. le violon, la musique et le souvenir de son père guideront sa vie.
Ce roman est une ode à la musique et la transmission. J'ai été conquise par le parcours à la fois, nostalgique et optimiste de cet enfant qui au fil du texte traversera les âges avec un but dont il ne se détournera jamais. L'âme brisée, celle du violon, humanisée, celle de l'humain hors du temps qui ressurgit si bienveillante, harmonieuse…
Ce récit oblige le lecteur à s'imprégner de musique… pour adoucir et donner sens à la vie !
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1938, le Japon et la Chine sont en guerre.
Au japon, Yu et 3 chinois forment un quatuor à cordes et se retrouvent régulièrement pour répéter. Un jour, l'armée japonaise débarque violemment sur les lieux de leur répétition, un militaire brise le violon de Yu et le quatuor est arrêté. Rei, 11 ans, fils de Yu, caché dans une armoire est témoin de toute la scène. Il est repéré par l'un des militaires, le lieutenant Kurokami, qui non seulement ne le dénonce pas mais lui donne le violon brisé de son père.
60 ans plus tard, Rei revient sur les traces de son passé.
Ce Roman émouvant, bercé par Schubert et Bach, nous parle de déracinement, de deuil, de souvenirs, de musique, de langage. Des rencontres magnifiques, des personnages attachants, une très belle écriture et de la musique à toutes les pages. Essentiellement Schubert et Bach mais aussi Mozart et un merveilleux final avec Berg. Des morceaux magnifiquement bien choisis.
Les libraires ne se sont pas trompés, ce roman est juste génial !
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Un livre d'une justesse absolue. La bibliothèque aurait très bien pu refuser de me le redonner tellement il m'a arraché de larmes.
Le rythme de la narration est parfait. L'auteur nous donne dès le départ les éléments clés pour comprendre son propos, puis nous laisse le plaisir de raccrocher les wagons entre les différents événements que nous présente le roman pour reconstruire l'histoire dans sa totalité. On est actif, tenu en haleine tout le long de sa lecture. L'impact émotionnel des révélations que l'on interprète de nous même est d'autant plus puissant.
La plume est chantante, musicale, d'une douceur extraordinaire. Elle retranscrit à la perfection les émotions, les sensations qui surgissent lorsque l'on écoute un morceau. Une musique inaudible autrement que par l'esprit nous accompagne tout le long de la lecture.
Sérieusement, allez-y sans crainte, c'est un coup de coeur. le livre se lit facilement, vite et ne laisse pas indifférent quoiqu'on en pense au final.
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A part Haruki Murakami dont je suis une grande fan, et quelques autres lectures diverses d'auteurs du pays, je ne connais que très très peu les écrivains japonais (même si ici, le livre a bien été écrit en première instance en français). En effet, la culture japonaise me semble si loin de ma zone de confort et je n'ai guère encore fait assez ma curieuse. Mais c'est bien au Japon, d'un écrivain d'origine japonaise donc, que se situe deux des quatre parties de ce roman qui s'est révélé être un véritable coup de coeur pour moi. Mêlant Histoire (assez fugacement il faudra l'avouer mais resituant bien les évènements de cette Histoire), musique qui adoucira ici réellement les coeurs (lien très fort du violon) et reconstruction humaine, ce roman est d'une écriture très fluide dont les dialogues dynamiseront le texte. Je n'ai qu'une seule envie en refermant le roman : lire les autres livres de monsieur Mizubayashi !

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J'ai été emportée par la plume d'Akira Mizubayashi lors de la lecture de Reine de coeur.

Dans Âme brisée, malgré l'époque cruelle, le conflit sino-japonais, l'écriture est poétique et pleine de musicalité. On suit le destin extraordinaire de ce violon.

Les amateurs de musique et notamment de violon pourront d'autant plus apprécier certaines descriptions: les émotions, l'âme de l'instrument, les mouvements, les silences, l'intensité …

J'ai également beaucoup aimé ces liens forts que peuvent créer la musique.
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Très beau roman. Beaucoup d'émotions à le lire, même si l'histoire est prévisible. le talent de l'écrivain en écarte la mièvrerie. L'auteur, par son talent, nous emmène dans l'histoire de son pays et de ce siècle a travers la vie de cet homme avec beaucoup de délicatesse et une écriture ciselée. La musique et le violon ( l'instrument) jalonnent cette histoire et conduisent à croire encore en l'humanité.
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Pendant la guerre sino-japonaise en 1938, à Tokyo,un quatuor à cordes composé de trois Chinois et d'un Japonais répète un quatuor de Schubert. Des soldats interviennent, voyant d'un mauvais oeil cette amitié entre Chinois et Japonais. Parmi eux, le capitaine Kurokami, passionné de musique mais aussi des brutes dont l'un d'eux brise le violon Nicolas François Vuillaume de 1857 et fabriqué à Mirecourt dans les Vosges. Rei Mizusawa, le fils du violoniste Yu qui possède l'instrument est témoin de cette scène depuis le fond d'une armoire où il s'est réfugié. Témoin sonore s'entend. le capitaine, désolé, tend à l'enfant le violon brisé. Deux âmes brisées : celle de l'enfant qui voit son père embarqué par la soldatesque et celle du violon précieux et rare. Dès lors, l'enfant, Rei, adopté par un Français, devient Jacques Maillard et n'aura de cesse de reconstruire le violon mutilé parallèlement à sa propre reconstruction psychologique. Il étudie à Crémone puis à Mirecourt où il rencontre sa future femme. Une suite de rencontres de musiciens dont une violoniste célèbre, petite-fille du capitaine mélomane, achèvera et même sera l'apogée de son oeuvre de luthier. le hasard a voulu que sa femme, Hélène soit archetière, l'objet qui permet au violon de chanter en le touchant. le violon et Rei/Jacques ne sont qu'un, lourds symboles d'un passé sombre. l''instrument enfin reconstruit dans les années quatre-vingts sera l'occasion de faire resurgir le passé, de rencontrer Yanfen au Japon à l'article de la mort. Elle lui donne les derniers vestiges de son passé.
C'est l'histoire de la musique, vecteur d'émotions et de rencontres exceptionnelles. L'instrument permet de faire le lien entre les différentes périodes de la vie de Rei/Jacques. Il est à noter que le style de Mizubayashi est ciselé, précis, avec des mots assez rares. C'est, à mon sens, un des rares auteurs à savoir transcrire la musique en mots :

« Les aigus sonnaient comme une longue enfilade de gouttes d'eau pure versées par un ciel bas et tourmenté, étincelant aux premiers rayons du soleil pénétrant obliquement les feuillages verdoyants d'une forêt boréale luxuriante, tandis que les médiums et les graves étaient comme ouatés, glissant sur une étendue de velours, suscitant une impression de chaleur intime émanant d'une cheminée de marbre restée allumée toute la nuit. »

Un moment de lecture exceptionnelle d'un roman d'une grande cohérence et c'est assez unique pour être ici souligné.
Mizubayashi serait-il notre Ishiguro?

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