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Un livre est une fenêtre par laquelle on s’évade.
Liste créée par HundredDreams le 27/10/2021
59 livres.

Toujours à la recherche de pépites, je me suis demandé quels étaient vos coups de coeur les plus foudroyants, les livres qui vous suivraient partout, sur une île déserte ou ailleurs.

Cette liste a pour vocation d'être le fruit d'un apport collectif.

Je compte donc sur votre coup de coeur (toutes catégories littéraires confondues) pour enrichir cette liste et expliquer, si possible, en quelques mots votre choix afin de nous faire partager votre ressenti et susciter de nouvelles envies de lecture.



1. La Horde du Contrevent
Alain Damasio
4.35★ (15504)

Pépite de HundredDreams : Je n'ai pas réfléchi, ce roman est une évidence, celui qui m'a transportée à l'origine du vent. Mon coup de coeur absolu. Le vent et la horde comme seuls compagnons. J'ai lutté, résisté, fait corps avec le groupe. Un texte magnifique d'où jaillissent les émotions, une poésie qui nous enivre d'un souffle glacé. Des mots pour survivre, persévérer, espérer, exister, vivre. Une lecture étourdissante. A découvrir absolument.
2. La Nuit du faune
Romain Lucazeau
3.61★ (658)

Pépite de Svobberg : Au terme de ce voyage abracadabrant, pendant lequel on élargit sa vision, du vivant de la Terre au formes de vie les plus improbables et les plus mystiques d'un bout à l'autre de notre Voie Lactée, on a le cerveau en ébullition et il faut laisser décanter tout ça pendant quelques heures. Je le prendrais pour me rappeller à quel point nous sommes insignifiants à l'échelle de l'univers.
3. La Maison dans laquelle
Mariam Petrosyan
4.14★ (1513)

Pépite de HundredDreams : Ce livre est une expérience de lecture incroyable, dans laquelle le lecteur fluctue entre rêves et cauchemars, réalité et imaginaire. Je me suis laissée surprendre par cette ambiance sombre, poétique et fascinante, par cette Maison labyrinthique qui vous enserre de ses bras, vous lie et vous emmure, par ces enfants abîmés par la vie.
4. Anima
Wajdi Mouawad
4.32★ (2773)

Pépite de HundredDreams : Lorsque Wahhch Debch retrouve le cadavre de sa femme, sauvagement assassinée, le lecteur est loin de se douter qu'« Anima » n'est pas un roman policier, il ne soupçonne pas qu'il a entre ces mains un roman noir, psychologiquement dur, dont les images marquent dès les premières lignes. Dans ce récit, les animaux sont les narrateurs : Chiens, chats, chevaux, oiseaux, poissons, insectes, serpent, araignée… rapportent ce qu'ils ont vu, entendu, perçu, flairé, senti, ressenti. Wajdi Mouawad propose un roman unique, étonnant, puissant, très bien construit. Si vous recherchez un roman qui n'est pas ordinaire et si vous n'êtes pas trop sensible, je ne peux que vous le conseiller.
5. Chroniques de l'oiseau à ressort
Haruki Murakami
4.14★ (3465)

Pépite de Sachka : Jamais un roman ne m'a tant donné l'impression de partir. Je suis restée troublée plusieurs jours après ma lecture un peu comme quand on a fait un rêve étrange et qu'il continue de nous hanter. À tel point que je l'ai relu plusieurs fois par la suite pour en retrouver les sensations et elles étaient toujours là, c'est la magie de l'écriture de Murakami.
6. Les chroniques d'Alvin le Faiseur, tome 1 : Le Septième Fils
Orson Scott Card
4.09★ (1174)

Pépite de Fon95, sur son domaine de prédilection, la Sfff : De la Fantasy dans un cadre historique, des personnages incroyables et une intrigue à couper le souffle.
7. La constellation du chien
Peter Heller
4.19★ (1565)

Pépite de HordeduContrevent : "La constellation du chien" est un roman post-apocalyptique poétique, avec l'ingrédient du Nature Writing en supplément. Une pandémie a éteint quasiment toute l'espèce humaine. Presque la fin du monde. Nous suivons les déambulations de Hig et de son chien Jasper, leur lutte pour la survie dans des paysages grandioses. Peter Heller dépeint à merveille la nostalgie ressentie pour la vie d'avant, cette vie où on ne se rendait pas compte de l'impact de nos choix, de l'importance de nos vies. Les paysages sont beaux, grands, les rapports avec la nature parfois rudes, la solitude hypnotisante. Des images inoubliables...
8. Le Mur invisible
Marlen Haushofer
4.15★ (3487)

Ajout de HundredDreams : Ce roman de science-fiction de l'auteur autrichienne Marlen Haushofer, a été publié pour la première fois en 1963, mais je le trouve plus proche du journal intime ou du récit de survie. C'est aussi un magnifique portrait de femme et un superbe roman d'atmosphère. L'histoire se déroule dans une région montagneuse isolée où une femme se rend dans une chalet isolée pour passer un week-end tranquille en famille. A son réveil le lendemain matin, elle découvre le chalet vide, un mur invisible a été érigé tout autour de la cabane, la coupant du monde extérieur. Elle se retrouve alors seule et démunie. Ce roman magnifique est à la fois tendre et brutal, calme et violent, silencieux et fracassant. En lisant son journal, nous pénétrons dans les pensées ses plus intimes et les plus profondes et nous découvrons une très belle personne. Le roman aborde des thèmes tels que la solitude, la survie et l'isolement, ainsi que des questions plus profondes sur la nature humaine et la société. Un très gros coup de coeur en ce qui me concerne.
9. Le Seigneur des Anneaux - Intégrale
J.R.R. Tolkien
4.57★ (12279)

Pépite de Elea2020 : Le livre que je ne lâche pas, dont je ne pourrais pas me passer, c'est mon gros livre du Seigneur des Anneaux (3 tomes en un volume), avec Gandalf sur la couverture. C'est un peu comme un doudou. Il faudrait quand même que ce soit lui que j'emporte, c'est la pépite de mes 14 ans, et ça l'est resté.
10. Les piliers de la terre
Ken Follett
4.45★ (28785)

Pépite de Dom33 : je garde un grand souvenir de ma période romans historiques. "Les piliers de la terre" de Ken Follett reste un excellent moment de lecture. Parce que c'est un roman historique, parce qu'il se passe au Moyen-Age, en Angleterre, parce qu'il s'agit de la construction d'une cathédrale, qu'il parle de patrimoine, d'histoire de l'Art qui étaient un peu mes thèmes de prédilection. Le patrimoine naturel me touche davantage maintenant mais bon... c'est le livre que je mets dans mon gros coup de coeur !
11. Watership Down
Richard Adams
4.22★ (2852)

Pépite de HundredDreams : Laissez-vous envoûter par l'univers de Watership Down. Venez farfaler avec ces lapins dans cette belle garenne ! Rencontrez Hazel, Fyveer, Pipkyn, Rubus, Léondan, Dandelion, Bigwig , Stachys,… Vivez avec eux une épopée formidable aux rebondissements multiples où les émotions sont fortes. Un immense coup de coeur !
12. L'Enfant-Mandragore
David Vall
4.81★ (145)

Pépite de DianaAuzou : Quel voyage !! Épuisement enchanteur ! Johanna Brücke alias Rachel est l'infirmière engagée pour accompagner le très vieux Herr Hauser sur son dernier chemin avant l'au delà. Les soins sont pénibles, on les appelle palliatifs et l'atmosphère dans la maison n'est pas des plus sereines, le propriétaire est mourant et son personnel rigide et renfermé. Mais il y a aussi un enfant, Lucian, enfant-mandragore, omniprésent, porteur d'histoires et de cycles de temps et d'une certaine intériorité.Récit d'un triangle : Rachel, Lucian Herr Hauser, et pas seulement, il se multiplie en une arborescence majestueuse d'histoires sans nombre grandes et petites, retenues ou injustement oubliées, depuis des années et des siècles. Avec un grand H ou un petit, elles se succèdent, se croisent, se coupent, se brisent. Imagination, métaphores, questionnement et suspense, font un tissage des cellules du temps en mailles surprenantes mais d'une cohérence à toute épreuve, une construction pyramidale d'une belle tenue dont le sommet peut être autant source qu'aboutissement, vers les questions des grands mystères de l'homme et de l'univers.
13. Âme brisée
Akira Mizubayashi
4.19★ (4097)

Pépite de DianaAuzou : La guerre, en 1938 le Japon envahit la Chine, les haines se déchaînent, les violences, les horreurs n'ont pas de fin, comme si les hommes attendaient la guerre pour faire ressortir la laideur, le mal, la bassesse, l'ignoble. Comment en guérir ? Comment tenir après ? Que faire de l'âme meurtrie ? L'âme du survivant, l'âme des disparus, et l'âme du violon fracassé ? Deuil, déracinement, amitié, amour, musique, création pour défier la mort, l'avilissement de l'âme, la haine, pour libérer le temps figé et les âmes des fantômes, comment s'en sortir, de ce temps qui ne passe plus ? Par la voie et la voix de la musique, la passion de son père, et celle de la littérature, la passion de Rei, c'est par ces voies/voix-là que le temps sera "défossilisé", mot utilisé par l'auteur lui-même, il commencera à trembler, car c'est la vie qui tremble, elle reprend le dessus.
14. Geisha
Arthur Golden
4.22★ (8243)

Pépite de Bartzella : Il existe tellement de romans uniques et incroyables...Mais instinctivement, je crois que je choisirais "Geisha" pour sa beauté d'écriture, un des plus beaux récits que j'ai lus jusqu'ici et qui m'a beaucoup marquée à l'époque. Un parmi ceux que je pourrais relire tout de suite après l'avoir fini, aussi. Belle histoire, un texte émouvant et magnifique. J'ai absolument TOUT aimé de "Geisha".
15. Lumière
Christelle Saïani
4.46★ (557)

Pépite de DianaAuzou : Christelle Saïani parle de nos plaies devenues cicatrices ou qui saignent encore, et pour les guérir un seul médicament, vivre, s'ouvrir au monde et à l'autre, les écouter sans juger, les reconnaître comme frères et amis, et les aimer de cette reconnaissance, reconnaissance de l'humain donnée par la vie. Je pose le livre souvent, mes yeux se voilent souvent. Ecriture tendre, douloureuse, chaleureuse, écriture qui marque à chaque mot et à chaque phrase la chair et l'âme, écriture qui m'a rappelé à chaque page ce que j'avais déjà vécu, écriture qui m'a abîmée et qui m'a pansée en même temps, m'a soulevée et m'a embrassée, éclairée et illuminée, écriture généreuse qui offre et partage sans rien demander en retour mais je lui donne ma reconnaissance pour des moments uniques d'émotion de plaisir littéraire, des bains somptueux dans la magie des mots, et de lumière qui m'a réchauffée.
16. Profanes
Jeanne Benameur
4.04★ (1834)

Pépite de DianaAuzou : Jeanne Benameur va au plus profond de l'être par des portes à peine ouvertes, en catimini, pieds nus, sans bruit, elle touche le plus enfoui, le plus intime, le plus douloureux dans le tiroir de l'oubli, le plus fragile aussi, elle prend la voix de chacun, en murmure retenu et avoué. Une écriture qui s'attache aux choses de la vie et de la mort et leur emprunte, dans une relation intime et silencieuse, une sensibilité sans nom, riche, émouvante, sensuelle, vibrante, interrogative, simple et majestueuse.
17. Prenez soin de vous (1DVD)
Sophie Calle
4.43★ (89)

Pépite de Framboize12 : Un roman choisi pour sa beauté, pour l'hymne à une écriture polymorphe.
18. Le temps où nous chantions
Richard Powers
4.20★ (2547)

Pépite de Dannso : Richard Powers est un magicien. Ce livre parle de musique et de physique relativiste, deux domaines que je ne maitrise pas. Richard Powers en a fait un livre émouvant, marqué par des personnages inoubliables. Je n'y ai pas tout compris, mais cette lecture m'est restée longtemps en tête.
19. Dalva
Jim Harrison
4.12★ (5386)

Pépite de Berni_29 : Jim Harrison nous entraîne dans l'histoire américaine et celle des ancêtres de Dalva, en voyageant dans l'espace et le temps. Jim Harrison, merveilleux conteur, sait alterner le souffle d'une épopée et les anecdotes qui viennent comme des braises dans le feu qu'on pose le soir au bord du bivouac. Nous voyageons de flash-back en ellipses, nous sommes Dalva dans son voyage intérieur et magnifique. C'est un très beau roman familial, une rivière qui coule de son passé, nous nous penchons sur la rive pour en prendre des lampées avec joie.
20. Ce que cela coûte
W. C. Heinz
4.46★ (170)

Pépite de Bookycooky : Ca parle de la boxe mais surtout de pleines d'autres choses, un livre magnifique qui mériterait beaucoup plus de lectrices et lecteurs sur Babelio.
21. Loin de la foule déchaînée
Thomas Hardy
4.09★ (3020)

Pépite de DianaAuzou : J'aime Thomas Hardy, j'aime son écriture, son style, ses personnages et leurs histoires, l'atmosphère de ses romans, j'aime le bonhomme. Bathsheba Everdene est une jeune femme fort belle, intelligente, indépendante, au caractère bien trempé. Quand elle arrive pour prendre possession du terrain agricole que son oncle lui a laissé en héritage, elle provoque une vraie tempête dans la vie tranquille du village. L'auteur se fait présence invisible et discrète, et se laisse glisser sur la peau de ses héros pour mieux sentir leur personnalité, les met face à face et construit des moments forts qu'il laisse en suspens dans l'attente de la réaction de l'un ou de l'autre.
22. Le livre de l'intranquillité
Fernando Pessoa
4.46★ (3268)

Pépite de Levant : Voilà un ouvrage auquel nul ne peut rester insensible. Il m'a fait découvrir un auteur, un poète, un homme capable de mettre en mots et en images les pensées qui, à un moment ou un autre, ont aussi occupé et occupent encore mon esprit et que je ne saurais quant à moi traduire. Je reste subjugué par son génie de la métaphore à dresser les tableaux impressionnistes de ses explorations intimes. Ouvrage de référence, intemporel, d'une mélancolie lumineuse et envoutante, qui nous fait souffrir par sympathie, au fond de cet "asile de fous" qu'est notre âme.
23. Oscar et la dame rose
Éric-Emmanuel Schmitt
4.24★ (17779)

Pépite de Sabrina_Chchch : L'histoire d'un petit garçon malade qui apprend qu'il est condamné. Guidé par Mamie Rose, ancienne catcheuse de son état, il va écrire douze lettres à Dieu, une par jour, cheminant ainsi vers l'apaisement et l'acceptation. Il y a une tendresse immense et de belles leçons de vie dans ce tout petit livre à la beauté tragique.
24. Le Comte de Monte-Cristo
Alexandre Dumas
4.56★ (6516)

Pépite de DianaAuzou : Le roman est l'histoire d'une époque, d'un grand amour, d'une chute, d'une peine, d'un purgatoire, d'un endurcissement et d'une vengeance, terrible. le Comte de Monte-Cristo, froid, calculé, énigmatique, conduit sa vengeance en les menant tous à leur perte, froidement, lentement, avec une précision terrifiante. Ayant toutes les ficelles dans ses mains il est le seul à tout savoir, et à s'en réjouir... amèrement… Et la langue, grand fleuve riche de tous ses affluents, - la langue des pauvres, et celle des riches, la langue des bandits et des honnêtes gens, une langue franche ou celle à double sens - est utilisée avec grand soin, chaque mot et chaque temps bien pesés et placés là où il faut pour l'immense plaisir de Dumas et de nous lecteurs.
25. Si c'est un homme
Primo Levi
4.49★ (26168)

Pépite de Berni_29 : Comment dire l'innommable ? Que dire après cela ? Se taire tout d'abord. Se terrer. Comme un chien. Et puis parler, écrire, dire l'innommable, le répéter sans cesse jusqu'à la nuit des temps. Se dire que cela peut recommencer, que cela s'est malheureusement déjà reproduit à plusieurs reprises, ailleurs, depuis la parution de ce texte. Ne pas se taire, ne jamais se taire. Regarder en face avec des yeux atterrés l'horreur, l'innommable. Dire que cela fut. Ne jamais oublier. Graver ces mots dans le coeur des uns et des autres pour les rendre indélébiles. Si c'est un homme est le récit sobre de Primo Levi revenu du camp d'Auschwitz. De ce qu'il a vécu, il témoigne dans un récit sobre, sans haine et sans désir de vengeance. Si c'est un livre, c'est bien celui-là, pour répéter encore et toujours PLUS JAMAIS CELA !
26. Le Premier Homme
Albert Camus
4.16★ (5150)

Pépite de LambertValérie : Je dois le dire, très sincèrement, la lecture de ce roman fut une révélation. Un livre que je n'oublierai pas. D'abord, j'ai été happée par l'écriture de Camus, fascinante, elle nous porte aussi bien dans les recoins perdus de l'enfance que dans ce pays aux couleurs de miel, ce soleil ravageur qui peut rendre fou comme ce barbier qui tranche la gorge de son client. Le début du livre est fracassant, cette arrivée sous la pluie dans un bled algérien, sa mère dans le dénuement quasi complet lui donne la vie. Je n'aime pas d'habitude ce mot un peu grandiloquent de chef d'oeuvre mais le premier homme en est un incontestablement. Le destin de Camus porte aussi une universalité de destins portés dans cette Algérie colonisée, dans la misère des humbles.
27. Noces - L'été
Albert Camus
4.03★ (2636)

Pépite de Berni_29 : Albert Camus avait vingt-trois ans lorsqu'il écrivit ce magnifique recueil de nouvelles, Noces, un texte brûlant et sensuel comme le soleil qu'il dépeint avec merveille. C'est un des premiers ouvrages écrits par Albert Camus. Ce texte est la déambulation d'un jeune homme dans la nature. On pourrait s'arrêter là, mais voilà, ce texte léger et dense va bien plus loin que ce qui pourrait ressembler à première vue à une forme de romantisme de jeunesse. Et les pas de ce jeune homme nous entraînent au plus profond de nos émotions. Ce texte nous dit la démesure, la peur de mourir, l'éternité, le coeur de ceux que nous aimons.
28. La promesse de l'aube
Romain Gary
4.28★ (25028)

Pépite de Berni_29 : C'est le livre d'un homme qui aime sa mère. Il y a quelque chose de fusionnel, d'excessif, de romantique aussi. Dans la promesse de l'aube, j'ai tout d'abord reconnu une mère seule sans mari qui ne reconnaissait pas sa condition sociale et souhaitait presque s'en inventer une autre. J'y vois un geste merveilleux de révolte, de réinvention, cette mère est merveilleuse et possessive, elle transporte dans son imaginaire fantasque son fils promu héros pour réaliser ce qu'elle a toujours attendu de la vie et ce que peut être un enfant naissant d'un tel fantasme. Elle rêvait que son fils devienne ambassadeur de France. Il le sera, après avoir été aviateur, pilote de guerre, héros de la résistance, compagnon de la Libération, chevalier de la légion d'honneur, mais toujours un enfant orphelin, quel que soit l'âge. Cependant, ce n'est pas cela qui a retenu mon attention, c'est autre chose. Une mère l'a aimé, avec attention, fougue et révolte. C'est beau une mère qui se révolte, ici dans les mots de Romain Gary, c'est tout simplement magnifique. C'est un amour fou.
29. Le Joueur d'échecs
Stefan Zweig
4.31★ (27332)

Pépite de DianaAuzou : L'histoire conçue comme un suspense est bien plus que ça. Le joueur d'échecs champion du monde est au centre de l'histoire, et de l'étonnement général, par son ascension rapide et surtout par sa stupidité, sa sottise, sa suffisance, son arrogance. Mais tout change, lors d'une croisière, quand un inconnu, Monsieur B, arrivé de nulle part, met en échecs le champion. Suspense et attente, pendant lesquels l'auteur nous emmène vers deux passés, celui du champion et celui du joueur mystérieux. Dans moins de 200 pages , Stefan Zweig analyse un esprit, accuse une monstruosité et nous laisse, hors du temps, une écriture puissante d'une grande beauté, une réflexion profonde sur la capacité extraordinaire que possède l'homme pour la construction comme pour la destruction.
30. La Confusion des sentiments
Stefan Zweig
4.25★ (9345)

Coup de coeur de Berni_29 : Sublime ! L'adjectif n'est pas excessif. La Confusion des sentiments est une nouvelle d'une intensité extrême, Stefan Zweig est selon moi un orfèvre de l'âme humaine. Chaque phrase est ciselée comme un joyau, les mots sont peints, sculptés dans l'ombre et la lumière du récit. L'histoire est relativement simple. Roland, étudiant de dix-neuf ans, mène la belle vie à Berlin. Son père, dans l'espoir de le remettre dans le droit chemin l'expédie dans une université de province, endroit plus calme. C'est à cette occasion que Roland fera la connaissance d'un professeur de philologie dont la relation particulière, insolite, solaire, le marquera à jamais, un peu comme une cicatrice indélébile. Quarante ans plus tard, il s'en souvient encore… Stefan Zweig ici nous invite bien plus loin, dans les méandres de nos propres vertiges insondables, nous promenant de l'intime à l'abyssal. C'est beau et tourmenté. Comment ressortir indemne d'une telle lecture ? Impossible !
31. Vingt-quatre heures de la vie d'une femme
Stefan Zweig
4.11★ (16367)

Pépite de Berni_29 : Quel autre auteur que Stefan Zweig pouvait dire avec autant d'acuité les battements de coeur d'une femme, l'émoi amoureux, le désir féminin, fût-il éphémère, fugitif ? Un texte court, mais en même temps grandiose, vertigineux, incandescent. Stefan Zweig est un peintre de l'âme humaine, peintre des femmes, de l'âme des femmes, celles aimantes, celles amantes… Qu'est-ce que vingt-quatre heures dans le cours d'une vie ? Ici ce sont des heures fragiles qui ont meurtri le coeur d'une femme qui n'était pas prête à cela et la rendue vivante tout à la fois, réveillant la belle endormie… L'écriture de Stefan Zweig, près d'un siècle plus tard, continue de nous brûler au ventre, qu'on soit homme ou femme d'ailleurs...
32. Les Vagues
Virginia Woolf
4.19★ (2447)

Pépite de DianaAuzou : Roman abstrait et tellement concret où se rencontrent tous les scintillements de la vie, une peinture abstraite où l'oeil est invité à se promener librement mais non avec aisance dans l'infinie richesse des détails, des lumières, des perceptions et sensations. Il y a des paysages, des âmes et des rythmes qui se cherchent, se trouvent pour après se perdre. Et il y a les vagues qui déferlent, éternellement changeantes, toujours les mêmes, sac et ressac, creux et crête, mouvements répétitifs, continus, sans fin. La musicalité du texte et la musique des voix cheminant à travers les pages, les perceptions sonores, les mots et l'enchaînement des phrases s'enlacent dans des accords harmonieux de temps rythmiques et de touches veloutées généreuses, ensorcelantes, jusqu'à subjuguer sans appel le corps et l'esprit.
33. Trois chevaux
Erri De Luca
3.87★ (1739)

Pépite de Berni_29 : Attention ! Ce livre est magique. Si vous prenez le temps d'y entrer, vous en ressortirez transformé. Je le situe au Panthéon de mes livres préférés. C'est d'ailleurs par ce roman que je suis entré dans l'univers d'Erri De Luca. Grâce soit donc rendu à ce livre, Trois chevaux… Erri De Luca est un auteur dont l'écriture est fine, ciselée, sensuelle et légère. Il peint le quotidien avec justesse et beauté. Les mots deviennent de la lumière sous sa plume. La vie d'un homme dure autant que celle de trois chevaux. Le personnage principal est un jardinier. Il est italien. C'est lui le narrateur. Il revient d'Argentine, de la dictature des généraux. L'homme est meurtri. Trois chevaux est un cri de révolte contre la barbarie. Un cri presque silencieux.
34. Si par une nuit d'hiver un voyageur
Italo Calvino
3.88★ (3112)

Pépite de DianaAuzou : Roman hors norme, livre mille feuilles, Univers romanesque à souhait, une gare et un personnage mystérieux et le voyage commence, ou continue-t-il ?, difficile de dire quel est le" moment exacte où une histoire commence, tout est déjà commencé..." et puis cette valise, elle a l'air de... et on arrive à la page 30, mais il y a des pages qui manquent, et chez le marchand des livres la lectrice a des fossés...et elle s'appelle Ludmilla, mystérieuse, surprenante, souvent contradictoire et provocante, douce, enveloppante, enchanteresse, elle est tout désir du livre, et pas seulement. Dix histoires, dix univers, bien plus que dix, et chaque début de chapitre amorce un livre qui ne se termine pas, et toutes ces histoires sont reliées par un pont très souple et plein de surprises : le lecteur.
35. Correspondance (1944-1959) : Albert Camus / Maria Casarès
Albert Camus
4.39★ (1033)

Pépite de Berni_29 : Maintenant je peux me laisser choir dans la joie de l'été, sans autre forme que l'insouciance. La mort pourra bien venir après, malgré l'urgence de nos vies précaires. Il n'est pas facile d'entrer dans la Correspondance de deux êtres qui brûlent d'amour l'un pour l'autre. Parfois, nous hésitons à entrer dans la lumière des autres, ceux qui s'aiment. Voilà, la Correspondance entre Albert Camus et Maria Casarès m'a donné tout d'abord l'impression d'entrer par effraction dans un rêve réveillé et brutal. Ces lettres incandescentes sont un acte d'amour de près de quinze années. Elles sont tout simplement belles et je me sens presque ridicule en vous le disant.
36. Je me souviens de tous vos rêves
René Frégni
4.08★ (527)

Pépite de Berni_29 : Je me souviens de tous vos rêves n'est pas un roman. C'est une sorte de journal qui s'égrène durant quelques mois, de septembre à février. Deux saisons… Ce livre est fait de peu, mais il nous dit l'essentiel. Il nous dit l'instant qui précède l'automne, quand le ciel qui surplombe les collines devient doré. Il nous dit l'enfance, celle des joies pures, des fous rires, pieds nus dans une rivière. Il nous dit l'amour qui vient se lover dans les mots. C'est un livre généreux. Les mots sont des paysages sensuels, des ciels et des nuages gonflés d'azur et de désir ; ces mots qui peuvent accomplir tous les miracles : grandir l'amour, apaiser les blessures, bousculer les destins. Plus je lis René Frégni et plus je suis convaincu que cet homme a été sauvé par les mots et cherche à son tour à en sauver d'autres avec les siens, sauver ses frères.
37. Ce genre de petites choses
Claire Keegan
3.89★ (1533)

Pépite de Clairelili : Le cheminement d'un homme ordinaire pris entre le confort et les convenances d'une part et sa conscience d'autre part. Claire Keegan crée une atmosphère, décrit une communauté et toutes les " petites choses" qui font la vie, qui font aussi des êtres pleutres et racornis ou au contraire parfois des âmes droites et admirables. Un joyau.
38. La petite fille de Monsieur Linh
Philippe Claudel
4.18★ (10413)

Pépite de Berni_29 : Monsieur Linh est un vieil homme, il appartient à ces destins-là. Il a fui son pays en sang, un pays d'Asie. Il n'est pas jeté sur un rivage, mais c'est presque cela. Ce n'est pas une plage de Méditerranée, c'est une ville bruyante d'Europe. Un instinct de survie l'aide à tenir debout, avancer sur ce chemin inconnu, protégeant de ses bras fragiles l'unique être qui le relie encore au milieu des vivants, sa petite fille. Pour rien au monde, il ne lâcherait son étreinte protectrice. Ce livre nous dit l'exil, le déracinement, la solitude, mais aussi l'amitié, la solidarité. Cependant j'oubliais peut-être, non pas le plus important, mais cette intention essentielle et presque anodine qui passe par une écriture à la fois pudique et généreuse, celle de son auteur Philippe Claudel.
39. Maison des autres - Un moment comme ça
Silvio D'Arzo
3.89★ (194)

Pépite de BookyCooky : Ce classique de la Littérature italienne est un chef-d'oeuvre.L'action de ce court récit se situe peu après la guerre dans un petit village de l'Appenin émilien.Un trou perdu,où ne se passe jamais rien.Le narrateur,le prêtre du village,un être esseulé ,y règne sur ses paroissiens depuis trente ans,essayant de donner du sens à ce qui en a guère.Un jour sa route va croiser celle d'une inconnue,une vieille femme misérable,solitaire et sauvage,qui lave du linge pour les autres.Ces deux personnages entre lesquels il n'est nul question de séduction vont se rapprocher au rythme d'un thriller,l'apogée étant la douloureuse question de la vieille au prêtre.Le prêtre ne saura,ne pourra répondre à cette question,mais il sera à jamais changé par cette rencontre avec cette âme singulière.La prose est magnifique,originale et poétique.C'est un livre que j'ai lu la première fois en 2001, je viens de le relire,la magie est toujours là!
40. La Petite Lumière
Antonio Moresco
3.89★ (970)

Pépite de DianaAuzou : Dans le hameau abandonné où il est venu pour disparaître, la vie humaine est absente à part celle du narrateur, loin de l'humain, très proche de la nature, tellement proche qu'il entend sa voix et son souffle jusqu'à reconnaître ses signes qui autrement passent inaperçus. Un coin déserté par l'homme mais où la nature trouve bon de vivre, car elle peut vivre sans l'homme, le territoire de la vie sauvage ! Sans un seul humain aux alentours, le narrateur est moins seul que jamais, la vie est partout, les lucioles, les chauve-souris, les hirondelles, les feuilles et l'herbe et le dialogue est nourri par l'inattendu, le surprenant. le miracle de la vie avec toutes ses questions sans réponse ou alors sans la réponse attendue ?! Un livre à prendre sur une île déserte, à garder sur soi, à lire et à relire lentement, à faire tourner délicatement ses pages vivantes dont chacune est une petite lumière.
41. Dans le silence du vent
Louise Erdrich
4.08★ (1317)

Pépite de Berni_29 : Si vous ne connaissez pas encore l'univers de Louise Erdrich, magnifique auteure amérindienne, je vous invite à y entrer par cette porte : Dans le silence du vent. La force de l'écriture nous propulse dans les mots de Joe, dans sa voix, dans ses tripes, dans sa douleur. La douleur d'un enfant qui découvre que sa mère vient d'être violée, meurtrie, déchirée. C'est la douleur d'un enfant en découvrant la douleur de sa mère qu'elle voulait cacher à son entourage. La forme de l'écriture, que j'ai trouvé magnifique et empreinte de poésie, m'a amené en totale empathie avec Joe, j'étais dans le personnage, j'étais Joe, Je ressentais son chagrin, son émotion lorsqu'il découvre ce qui est arrivé à sa mère. Ces pages sont particulièrement fortes.
42. Le Quatrième Mur
Sorj Chalandon
4.27★ (6641)

Coup de coeur d'Anniefrance
43. Opus 77
Alexis Ragougneau
4.09★ (653)

Pépite de DianaAuzou : Quel roman, chers amis, quel force de l'écriture, quelle construction, quel style, le cri du beau qui naît dans la douleur, la faiblesse qui devient force ! C'est le premier livre que je lis d'Alexis Ragougneau et quelle découverte ! La construction, disais-je, suit les quatre mouvements du concerto, en cinq chapitres, comme des éclats d'un miroir qui est L'Opus 77, le fil rouge du roman. La musique, à la fois tyran et sauveur, sangsue et souffle de vie, devinette et sens, douleur et joie suprême, vide et absence, est également possible reconstruction on ne peut plus instable et fragile dont l'épuisant effort essaie de faire vivre ensemble le passé et le présent.
44. Histoires de peintures
Daniel Arasse
4.35★ (609)

Pépite de DianaAuzou : Daniel Arase, je l'ai écouté et réécouté, lu et relu à chaque fois avec un bonheur tout neuf qui venait s'ajouter à la découverte, l'émerveillement, la connaissance et la richesse dont l'historien faisait cadeau à ses lecteurs et auditeurs. Passion, érudition, honnêteté intellectuelle, curiosité, humour, générosité et transmission, un regard et une voix, inoubliables, sans pareil, c'était Daniel Arasse. Regarder un tableau, l'observer, de près et de loin, y revenir pour saisir son mystère, s'en imprégner, et après, de ces moments d'étonnement de surprise et d'émerveillement, Daniel Arasse a fait des analyses, des commentaires, des recherches où le dogmatisme n'a jamais trouvé sa place. Le livre, dense et riche est un énorme plaisir de lecture, le don de Daniel Arasse, héritage pour des générations à venir.
45. À mon seul désir
Yannick Haenel
3.57★ (35)

Pépite de DianaAuzou Je suis allé chaque jour au musée de Cluny voir les tapisseries de la Dame à la licorne. Au cœur de ces tapisseries, parmi les visages, les robes, les couleurs et les fleurs, il y a une phase mystérieuse : "A MON SEUL DÉSIR". Ce livre est le récit de mes aventures avec cette phrase. C'est une expérience poétique. C'est aussi une extase : j'ai vécu plusieurs mois avec ces tapisseries, je me suis baigné dans leur océan de soie rouge, et ce rouge s'est mélangé à ma vie. Si vous entrez dans cet espace que la Dame à la licorne ouvre en vous, vous irez de nuances en nuances : vous évoluerez dans une étrange jouissance ; une liberté nouvelle grandira dans vos gestes. En dérivant dans Paris, vous croiserez alors des nymphes, une jeune femme nommée Soyeuse, un érotisme de chaque instant. Peut-être même aurez-vous la révélation de ce désir qui ne manque de rien.
46. L'apostrophe muette
Jean-Christophe Bailly
4.57★ (16)

Pépite de DianaAuzou : Un essai admirable qui va à pas feutrés dans le monde du silence, celui du regard, celui de l'au-delà, pour déceler le plus sensible, le plus mystérieux, le plus simple, le plus vrai. le regard de Jean-Christophe Bailly émouvant et d'une érudition sans pareil crée des liens on ne peut plus touchants entre le vivant, l'éphémère et l'éternel. L'éphémère devient éternel. Portraits, mimesis, reproductions du vivant, du périssable dans ce qu'il a de naturel, d'unique, de très touchant. La richesse des connaissance de Jean-Christophe Bailly est impressionnante, en vrai archéologue il entre dans un passé très lointain et s'arrête devant des visages, des portraits et la relation qu'ils ont créée entre la vie et la mort. Période historique, L'Egypte romaine, art sublime du portrait qui rend au regard cette part de mystère et de vérité, d'interrogation sur soi-même et de découverte de soi-même, sans affect, sans désir, en silence.
47. Acqua alta
Joseph Brodsky
4.29★ (71)

Pépite de BookyCooky : Un des plus beaux livres que j'ai lu de ma vie sur Venise ! Un livre lu et relu!
48. Des souris et des hommes (Illustré)
John Steinbeck
4.62★ (750)

Pépite de Fanny1980 : Des souris et des hommes de John Steinbeck, dans le texte intégral complètement illustré par Rebecca Dautremer : c'est très bien écrit (pas Nobel pour rien!), des personnages émouvants, une amitié sans limite, et des dessins si diversifiés et beaux.... Personnellement, je n'ai jamais rencontré un autre livre aussi bien noté sur Babelio (4,71) ce qui montre que je ne suis sans doute pas la seule à penser ainsi !
49. Cages
Dave McKean
4.34★ (59)

Pépite de DianaAuzou : Cages, roman graphique de Dave McKean, je suis tombée dessus dans une librairie, l'ai feuilleté et ne m'en suis plus décollée jusqu'au moment où le libraire me dit d'une voix on ne peut plus polie : C'est l'heure de la fermeture, merci. Je l'ai payé et suis sortie. Pourquoi tellement happée ? Pour 1001 raisons que je vais partager avec vous : Le titre, la couverture, la magie des lignes et des couleurs, le tissage des factures, savant et harmonieux, et ô combien surprenant en même temps: dessin, peinture, photo, collage, art numérique et le passage d'une cage, non d'une case à une autre qui contredit la cage tout en lui laissant l'isolement, la solitude, l'interrogation solitaire des grands comme des petits, de dieu, quel qu'il soit, et du chat, ça va de soi. Une atmosphère ! Une allégorie sur les mystères de la vie, où des vies se rencontrent, s'enlacent, se séparent, le mystère de la création, toute création, tout ce qui prend vie, sur une toile, dans le ventre, dans le jardin, dans un nid, dans les nuages, sa conception, sa gestation, son accouchement, son cheminement, sa fin. Mais il n'y a pas de fin.
50. Le Génie des alpages, tome 1
F'Murr
4.05★ (350)

Pépite de DianaAuzou : Les Génie des alpages tient une place de choix près de mon lit. F'murrr nous a quittés, que dis-je quitté, il est toujours là, le zygomaticien de génie, maître de l'absurde du calembour du jeu des mots du surréalisme, du fou rire, du non-conformisme, surréalisticoloufoque, le mot ne m'appartient pas mais je l'adopte avec joie. Les brebis, par dizaines, racontent leurs aventures, leurs rigolades et railleries, un concert de folie d'un bout à l'autre, avec F'murrr au pupitre dont la baguette magique tient ferme son autorité loufoque. Si vous venez dans les alpages de F'murrr abandonnez la raison en premier, elle n'y trouvera pas sa place, l'humour est déconcertant, immensément subtile et puissant.
51. Enfin le royaume
François Cheng
4.18★ (318)

Pépite de DianaAuzou : François Cheng, immense poète, philosophe, humaniste, nous offre, dans les quatrains de Enfin le royaume, un pure chef d'oeuvre de pensée et de sensibilité. Poète "diamantaire", selon son propre expression, il crée des bijoux précieux ou l'épure a fait son plus beau travail. Écorché vif, sans cuirasse, il se met en posture d'accueil pour laisser le monde pénétrer en lui. "Faut se tenir devant la flamme pour avoir sa lumière et non pas se faire brûler par elle", nous dit-il. La beauté du monde prend tout son sens car elle est appréhendée, intériorisée par son âme dont la résonance touche toutes les étoiles.
52. L'épuisement
Christian Bobin
3.95★ (437)

Pépite de DianaAuzou : ..goûter au plaisir voluptueux de l'égarement dans la poésie de Christian Bobin, savourer l'enivrement de la musique des mots, écouter leur silence, écouter le silence et le bruit du monde pour en faire un poème, sentir le parfum des rêves, jouir du bonheur à suivre les mille visages que font les nuages, jouer avec le rire d'un enfant et le laisser nous échapper tel un papillon sauvage, revenir à la première enfance, celle qui ne meure jamais en nous et qui nous parle à mots doux dans le creux de l'oreille, lui faire confiance et continuer à la nourrir de larmes et de rires, ...aimer les miroirs, les icônes et les livres qui retiennent la lumière "avant de nous la rendre, augmentée d'une secrète gaieté", créer l'art de vivre avec son corps et ses émotions, avec ses portes ouvertes, sans craindre les courants d'air, hésiter, douter, prendre la liberté de détester, pleurer quand ça fait mal et rigoler après pour bien panser la plaie, et comme les oiseaux chagrinés par le froid qui cherchent un morceau de beurre ou de gras, cherchons les livres et les poètes et allons vers eux en vol direct, pour y trouver un baume pour nos plaies saignantes, une bouffée d'air pour nos vies essoufflées, ...trouver quelque biens du manque, les larmes et le sourire, le piano de Gould et les mots qui nourrissent de Charles Juliet, la force de la vie lorsqu'elle est empêchée de vivre, la lecture "pour rassembler son âme dans la perspective d'un nouvel élan" et pour pouvoir dire "c'est la merveille", lire et "faire l'épreuve de soi dans la parole d'un autre", ...rester gourmand du rire, l'essentiel, que "nous ne pouvons perdre même lorsqu'il est perdu", pour oublier que "l'inhumain est le propre de l'Homme", lire encore pour se nourrir les uns les autres, pour ensuite se quitter, se perdre et se retrouver, dans l'inachevé, dans sa croissance et son développement, dans son cheminement, et devant la danse du premier flocon de neige, finalement se dire "quelque chose a eu lieu dont j'ignore tout" et éclater de rire.
53. Par la force des arbres
Edouard Cortès
3.76★ (356)

Pépite de DianaAuzou : Projet de vie audacieux. Edouard Cortès s'est construit une cabane dans l'arbre pour vivre seul quelques mois complètement coupé du monde, pour retrouver la sève de la vie, faire la paix avec lui-même et avec le monde. Un temps de retrait un temps pour prendre du recul sur le monde et sur lui-même, grandir, s'élever, appréhender la tragédie du monde et la sienne, continuer à se poser des questions, garder ses doutes, éveiller la conscience que se couper des arbres c'est abattre des ciels en nous.
54. Oeuvres - Intégrale
Howard Phillips Lovecraft
4.75★ (20)

Pépite de svobberg Je ne manquerai pas de lecture avec celui-là et c'est vraiment un grand écrivain qui a sa place ici aussi.
55. Les Jardins statuaires
Jacques Abeille
4.12★ (1120)

C'est un roman sans pareil, une porte ouverte vers une contrée lointaine, hors du temps, un récit de voyage inoubliable au pays des statues. Chaque escale de ce long voyage m'a transportée dans des décors différents, merveilleux et fascinants, paisibles ou monstrueux. C'est une expérience immersive conçue pour encourager le lecteur à la contemplation, au silence, mais aussi à la réflexion.
56. L'homme qui savait la langue des serpents
Andrus Kivirähk
4.34★ (2658)

Entre récit fantastique et vieux mythes, roman picaresque et conte épique, règne un univers enchanteur où le réalisme magique côtoie l'histoire, le folklore, la culture et le paganisme. Ce roman, incontestablement insolite et extravagant, nous plonge dans les forêts de l'Estonie médiévale à la rencontre des derniers peuples païens. Le jeune Leemet, le narrateur, est le dernier de son peuple à connaître la langue ancestrale des serpents, celle qui lui permet de communiquer avec les serpents et les animaux de la forêt. Son récit se teinte souvent de mélancolie et de nostalgie, car si la Salamandre endormie ne se réveille pas, son peuple va s'éteindre. Dans une langue fluide et ensorcelante, Andrus Kivirähk explore avec profondeur et subtilité, la perte de l'identité culturelle et sociale, la confrontation entre traditions ancestrales et modernité. Il offre également des réflexions très intéressantes sur la famille, la guerre, l'amour, la condition de la femme et la liberté.
57. La trilogie de Gormenghast, Tome 1 : Titus d'enfer
Mervyn Peake
4.10★ (655)

Pépite de HundredDreams : Ce récit est unique : dans une ambiance gothique fascinante, Mervyn Peake crée une oeuvre magique et fascinante. Une menace plane au-dessus du château de Gormenghast depuis la naissance du petit dernier de la famille d'Enfer. L'écriture, poétique, ensorcelante, angoissante, horrifique, emporte le lecteur dans cet univers truculent et grotesque.
58. Drood
Dan Simmons
3.56★ (814)

Coup de coeur de LePamplemousse : L'auteur s'inspire de l'amitié qui existait entre Charles Dickens et Wilkie Collins et nous entraîne dans les bas-fonds londonien, à la recherche d'un mystérieux personnage, énigmatique et surnaturel. Cette quête les conduit dans des endroits sordides, entre les fumeries d'opium clandestines et les égouts, vers une mystérieuse ville « d'en dessous » qui serait le temple de la magie noire, du mesmérisme, et autres sciences occultes. Un roman qu'on dévore littéralement car il s'attache à décrire le processus d'écriture de ces deux auteurs.
59. Les Sentiers des Astres, tome 1 : Manesh
Stefan Platteau
4.07★ (1117)

Pépite de Soleney : Cette saga mélange les mythologies pour créer un univers à la fois mystérieux, merveilleux et horrifique. Manesh, c'est une histoire de guerre civile et de quête, d'une équipée envoyée à la recherche d'un oracle qui saurait peut-être mettre fin aux affrontements : le Roi-Diseur. C'est aussi plusieurs histoires qui s'imbriquent pour former un récit dense, riche de symboles : une nature sauvage, hostile, une menace diffuse et surnaturelle, des créatures légendaires qui errent encore sur terre. Mais c'est aussi une plume musicale et chantante dont je n'ai pas encore trouvé d'équivalent dans la fantasy (mon genre de prédilection).
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