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Ce manga fait tellement de bien !

Plongée dans un Japon rural de l'entre deux guerres, mi autobiographique mi fictif. Entre yokaï, guerre d'enfants et échec scolaire, le petit Shigeru se fait une place auprès de sa grand-mère nonnonbâ qui l'initie au Yokai.

Je pourrais passer un temps fou à vous dire qu'est-ce qui fait que ce manga est une petite. Je me contenterai de vous dire que c'est un ensemble, une ambiance, un personnage principal beau dans son honnêteté, ses défauts et ses actions, une grand mère attachante, une époque qui m'est inconnue mais pourtant qui me donne un sentiment de nostalgie incompréhensible.

Bref lire nonnonbâ c'est croire en un bout d'histoire d'un grand Shigeru Mizuki, grand homme bâti en partie par une grande femme : ça grand dont cette à pour en partie une raison d'être, lui rendre hommage.
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J'avoue que j'ai tendance à me méfier de l'usage des Yokaï dans la bande dessinée, c'est un peu le phénomène à la mode. Mais avec NonNonBa, on est loin de ça, parce qu'il y a une véritable sincérité dans le propos. Ce manga raconte la jeunesse de l'auteur dans le Japon rural des années 1930.
L'auteur, Shigeru, était enfant et sa famille, assez moderne dans l'esprit, a accueilli une vieille dame du coin, NonNonBa, qui sera leur baby sitter, mais cette vieille dame est très superstitieuse. Shigeru qui est un enfant curieux va s'intéresser à ses croyances d'un autre âge, son univers sera alors peuplé de monstres, d'esprits.

On passe de la vie de tous les jours dans le Japon des années 30, d'un point de vue social, économique, familial, un Japon qui entre dans la modernité, à un monde onirique, fantastique, dans l'esprit réalisme magique, un pays ou le mysticisme est très marqué. Cette histoire est un témoignage ethnologique et sociologique mais c'est surtout une belle histoire pleine de rires et d'émotions. le graphisme est simple pour les personnages mais parfois les décors deviennent fabuleux, le trait se fait plus fin, et la magie arrive alors. Et ici, les Yokaïs ne se limitent pas à une astuce scénaristique, on découvre comment ils sont perçus à travers les croyances, les superstitions, comment ils font partie de la vie de ce Japon encore très rustique. J'ai été étonné de découvrir des mentalités finalement plus proches des nôtres, occidentaux, à travers la curiosité de Shigeru, malgré son exotisme, ce récit revêt une dimension universelle, une histoire d'enfance, de développement de la personnalité. Voici une bande dessinée vraiment passionnante et émouvante, sur un sujet qui généralement m'incite à la méfiance, une bande dessinée où le Japon est représenté avec une sincérité rare, loin de l'adoration béate qui m'exaspère si souvent et aussi loin du culte de l'héroïsme ou de la réussite.

Ce manga est une ode à l'imagination, à la créativité, simple et sincère, une très belle lecture.
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J'ai lu cette BD qui a longtemps figuré dans ma liste d'achat potentiel et futur (liste toujours longue comme le bras d'ailleurs). Et grâce à la bibliothèque gracieusement mise à portée de tous par mon coloc, je me suis enfin trouvé le temps de le lire. Ce que j'en ai tiré, c'est que finalement il est plus que probable que je ne l'achète jamais.

Cette BD n'est pas mauvaise en soi, et je la rangerais même dans la catégorie des plutôt bonnes, mais elle souffre d'un défaut à mes yeux : elle nécessite une certaine connaissance et compréhension de la culture japonaise. Et d'autre part, je ne vois pas un réel intérêt à la relire, et donc par le fait même à la racheter.

C'est une sorte de découverte du folklore japonais des esprits et des yokai, mais pour peu que ce genre de choses ne vous intéresse pas, la BD n'a plus grand intérêt. L'histoire de ce petit garçon et de sa grand-mère mystique est touchante, et l'on sent tout l'attachement de l'auteur à cette petite vieille autant qu'a ses histoires. Mais pour le reste, je n'ai pas été particulièrement attiré par le folklore et les esprits présentés. Ils sont originaux, mais je n'ai pas vraiment eu d'intérêt pour eux jusqu'à la fin.

Cette BD est plutôt bonne, comme dit, mais je crois qu'elle n'est pas faite pour moi. Je n'en ai pas tiré une expérience inoubliable et j'ai déjà perdu de vue la plupart des créatures présentées dans les 400 pages de l'histoire. A réserver aux amateurs du fantastique et du folklore japonais en priorité, ou aux curieux des autres cultures.
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Je vous reviens avec cette troisième pépite que j'ai été déterrée loin dans le temps ! Ce récit autobiographique de Shigeru Mizuki nous plonge au coeur de son enfance. Il nous permet de découvrir les racines de son amour pour les yokais et l'étrange.

Amatrice de biographie, d'Histoire et de yokai, ce one-shot de 446 pages en grand format avait tout pour me plaire ! Et ça n'a pas manqué.

Entre la plongée dans le Japon des années 30, le lien qui se forme entre le garçon et la vieille dame et les histoires d'êtres étranges qui parsèment les ombres, j'étais ravie !

Il faut savoir que Shigeru Mizuki n'est pas un simple auteur de manga, loin de là ! Avec sa série Kitaro le repoussant, il a remis les yokai au goût du jour. Avant cela, ceux-ci tombaient un peu en désuétude. Grâce au succès de la série, Mizuki a pu se plonger dans ce qu'il adorait : les yokais.

Il est l'auteur de très nombreux ouvrages sur ces créatures folkloriques avec notamment le Dictionnaire des Yokaï, Les yokaï vu de l'intérieur ou encore Mononoke. En europe, c'est près d'une trentaine d'ouvrages ayant pour thème ou abordant les yokai qui ont été traduit ! (Autant dire qu'il y en a probablement plus encore en japonais)

🌱 En bref, une histoire que j'aime énormément sur un auteur qui a contribué à populariser les yokaï et empêcher qu'ils ne sombrent dans l'oubli !
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J'avais à peine 20 ans quand nonnonbâ a débarqué en France et remporté le Prix du meilleur album au festival d'Angoulême l'année suivante. Je ne m'intéressais pas trop alors au folklore fantastique japonais traditionnel et le dessin très old school de Shigeru Mizuki me rebutait, ce qui fait que je n'avais pas investi dans ce riche pavé malgré des critiques unanimes. 15 ans plus tard, je répare cela et découvre un titre vraiment émouvant.


Shigeru Mizuki, c'est le spécialiste des yokai pour nous en France. Il est également connu pour son personnage Kitaro, dont j'avais essayé de lire les premières aventures sans trop de succès, malgré un univers folklorique riche et passionnant. Il m'avait manqué quelque chose et je crois que c'est dans nonnonbâ que j'ai trouvé ce qu'il me manquait, ce qui a fait de cette lecture une vraie réussite contrairement à la précédente.

Avec ce mélange de leçons de vie, d'imaginaire Yokai et d'histoires d'enfants dans le cadre historique du Japon des années 30 et le cadre géographique d'une bourgade de campagne, Mizuki m'a enchantée. J'ai l'impression d'avoir entre les mains à la fois un livre traditionnel pour enfant et l'ancienne d'Une sacrée mamie, manga dont j'adore faire la découverte grâce à sa réédition actuelle.

Avec un trait qui n'appartient qu'à lui où les personnages ont vraiment des têtes surdimensionnées et cartoonesques mais à la mode japonaise, Mizuki plante un décor rétro immersif, dans lequel le dessin des paysages et des intérieurs est particulièrement réussi. On a parfois l'impression d'être en présence de photo redessinées. Il fait également preuve d'une riche et vive imagination pour dessiner l'ensemble des créatures issues des rêveries du héros et de ses proches, et notre offre parfois des pages aux compositions superbes quand un étrange nuage de fumée vient happer le lecteur au milieu de ce décor d'un autre temps. C'est particulier, mais superbe.

L'histoire, elle, dépayse également. Nous sommes dans un décor typiquement japonais avec un auteur qui glisse nombre de références sur l'époque à laquelle a grandi le mangaka : les années 30. Ainsi voit-on comment on vivait à la campagne alors, avec bien moins de modernité que maintenant, plus de misère, mais également plus d'entraide. On retrouve une cellule familiale typique avec le père qui travaille, souvent loin, comme de nos jours, et une mère qui s'occupe de l'éducation de ses enfants. On voit des enfants, en mode Guerre des boutons, qui joue à la guéguerre en singeant les adultes qui eux font véritablement la guerre en Chine. C'est vraiment intéressant de noter toutes les références.

Mais le coeur de l'histoire est dans la relation entre Gege, le héros ou plutôt le mangaka qui se dessine lui-même, et la vieille femme pauvre du coin qui lui raconte plein d'histoire sur les esprits du folklore traditionnel japonais. A leurs côtés, nous allons vivre leur quotidien rythmé par ces légendes qui vont sans cesse s'insérer dans leur train train quotidien, entre les études de Gege, ses histoires avec ses copains, ses balades dans le village, ses histoires de famille mais aussi celles d'une famille de nouveaux arrivants. Tout est prétexte à une histoire fantastique, à une créature car les deux mondes sont encore très intriqués l'un dans l'autre.

Il est amusant de voir ce mélange de peur et de plaisir que le narrateur - héros prend face à ces créatures, qui sont également le sujet des histoires qu'il aime tant dessiner. Il est touchant de voir combien cela le rend proche de cette mamie, qui n'est pas vraiment la sienne, mais qui est toujours là pour raconter des histoires aux enfants et ainsi s'occuper d'eux, ce que ne font pas vraiment leurs parents, plus pris dans leurs histoires d'adultes à eux. Ce sont vraiment ces dynamiques qui ont fait tout le succès du titre pour moi.

nonnonbâ est un titre qui a vraiment sa place dans le patrimoine du manga pour ce qu'il apprend de l'Histoire de ce pays et de sa culture. Cornelius lui offre en plus une édition de qualité avec un bel objet livre et surtout un appareil critique et des notes pertinentes et passionnantes pour enrichir encore nos connaissances. Je suis donc plus que ravie de cette découverte aussi bien du point de vue du plaisir que j'ai pris comme lectrice et de l'enrichissement historique et culturel que j'ai gagné en tant que personne. Un livre deux en un qui ne m'a nullement déçue, mais m'a plutôt touchée et passionnée.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Quelle jolie bande dessinée que ce nonnonbâ, qui est en fait une vieille dame attachante, pieuse et superstitieuse, qui aime raconter les yôkaï, créatures fantomatiques issues du folklore japonais.
L'histoire se déroule au début des années 1930 dans une petite ville de la côte ouest du Japon. L'auteur, Shigeru Mizuki, étant lui-même issu de cette région qu'il connaît très bien et dont il s'inspire dans ses mangas. Il est un fin raconteur de la culture populaire et des yôkaï et ses dessins reflète sa jeunesse et sa vie trépidante ainsi que ses débuts comme dessinateur.
nonnonbâ est une oeuvre très instructive sur la variété et l'importance des différentes formes de hiérarchie dans la société japonaise. le personnage de nonnonbâ sert de lien aux histoires car elle est une femme de peu de choses qui vivote grâce à ses activités de prieuse. Elle se lie à la famille de Shigéru Murata (Gégé) et fera son introduction au yôkaï, petits êtres surnaturels et fantomatiques.
Il y a plusieurs personnages intéressants, parfois difficiles à différencier, mais chacun a sa raison d'exister dans l'histoire. La tradition est bien mise en évidence et les planches sont très jolies et bien représentatives de l'époque.
J'ai adoré cette lecture car remplie d'une forme de sagesse liée aux générations et au surnaturel japonais.
« C'est étrange la vie…Sans y penser, je me suis passionné pour le dessin et les yôkaï…Je n'aurais jamais pensé qu'ils me seraient d'un si grand secours tout au long de ma vie.
Dieux qui n'existez pas…Merci! »
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nonnonbâ est un roman graphique qui m'a beaucoup touché et amusé.

L'auteur renoue avec ses souvenirs d'enfance dans les année 30. nonnonbâ est sa grand-mère, grande croyante en des forces mystiques : les yôkais. Elle lui narre de nombreuses histoires, l'effraie, le sauve parfois. L'auteur met beaucoup de lui dans ce récit, on suit sa vie de famille, ses batailles avec ses copains, son amour en sa grand-mère, ses premiers amours. le ton et les dessins de l'oeuvre sont très drôles, et je me suis surprise à rire plusieurs fois. Certaines pages sont de toute beauté, il y a des moments très poétiques, qui m'ont mis la larme à l'oeil.
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Adorable, fin, délicat, entre « Pico Bogue » et « la guerre des boutons », vous plongez avec Nononba dans l'univers formidable d'un imaginaire enfantin enrichi d'une culture japonaise foisonnante, une grand mère un peu sorcière riche d'un patrimoine de vieilles légendes, estompant par l'imaginaire les dures réalités de la vie, mort, maladie, pauvreté.
Génial.
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Un manga autobiographique formidable ! Drôle, émouvant, instructif en un mot passionnant. Il vous permet de vous familiariser le plus simplement du monde avec la mythologie japonaise et de visiter un petit village nippon au tout début des années 30.
C'est là que vit Shigeru, alias Gégé, huit ans et déjà passionné de dessin. Pendant que ses copains passent leur temps à jouer à la guerre, le rondouillard Shigeru part dans l'un ou l'autre de ses mondes imaginaires. Eh oui car derrière le monde que nous connaissons tous, il y a encore dix mille milliards de mondes, tous plus merveilleux les uns que les autres... nonnonbâ, cela veut dire Mémé. Elle a de grands yeux de chouette et une bouche en cul de poule ; elle est très pauvre et très pieuse. On la paye pour faire des dévotions à la nature et à tous les temples qu'elle rencontre. Au début de l'histoire, elle prie avec ferveur pour la petite Matsu-Chan, la copine de Gégé qui a attrapé la rougeole et pour son pépé qui est très malade. Mais il n'y a personne dans ces temples fait remarquer Gégé. Oh malheur que n'a-t-il pas dit ! là derrière son dos ! Un énorme otoroshi ! Brrrt ! Ce n'est pas parce qu'on ne les perçoit pas, que les choses invisibles n'existent pas …Donc voilà vous ferez connaissance avec Enma le roi des ogres qui indique la direction à prendre et avec beaucoup d'autres yokaï hirsutes, rigolards, sardoniques ou fantomatiques, plus ou moins coriaces. Et puis vous saurez comment le mort arrive dans l'autre monde, comment son âme se transforme et nourrit le coeur de ceux qui l'ont aimé, vous aurez un aperçu du paradis psychédélique qui vous attend ( la bd date des Seventies)…Ah il me reste à vous parler de la famille de Gégé qui accueille NonNonBa ; Celle-ci fera un peu de ménage et puis chut elle racontera plein d'histoires de fantômes aux trois garçons. Shigeru c'est le cadet. La maman est une femme dodue à chignon plutôt terre à terre ; sa famille avait un nom et le droit de porter le sabre, des armoiries et tout le tralala , elle a été mariée à un fantaisiste, dilettante. Il a fait plein d'études, travaille comme banquier mais a décidé d'ouvrir un cinéma, il suffit de louer la grange à fumier. La maman est contre mais cède, elle est très brave la maman. Et le papa, lunaire, épicurien, marrant…
Le manga fait plus de 400 pages mais on ne s'ennuie pas une seconde ! Il a obtenu le faune d'or du meilleur album de l'année au festival d'Angoulême en 2007. Quant à son auteur : un type extraordinaire (voir biographie) qui aura bien retenu les leçons de sagesse de son papa et de nonnonbâ.
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Le manga n'est pas mon genre de prédilection mais j'ai voulu faire un effort particulier en découvrant ce recueil de 400 pages qui a été primée Grand Prix à Angoulême en 2007. Ce fut d'ailleurs la première fois qu'un manga a eu droit à cette immense distinction. L'auteur est un mangaka très connu au Japon pour ses mangas horrifiques. Je m'attendais donc à un chef d'oeuvre...

Dans une petite ville côtière du Japon au début des années 30, la famille de Shigeru, un jeune garçon de 9 ans, accueille pour gouvernante une dame âgée : nonnonbâ. Celle-ci vient de subir un drame personnel avec la disparition de son mari. Or, ce petit bout de femme connaît sur le bout des doigts toutes les légendes sur les « yokaï » (sortes de fantômes ou d'esprits facétieux).

Son quotidien consiste évidemment à tenir la maison familiale, ce qui s'accompagne de tout un tas de tracas et d'aléas pour les japonais de cette époque. Car leur quotidien est ponctué d'apparitions de yokaï (la préoccupation principale des enfants) ainsi que de certaines tensions sociales.

Il s'agit en effet d'une chronique sociale où le fantastique a une place omniprésente. La jeunesse de Shigeru est marquée par l'intervention des yokaï et autres esprits du bestiaire fantastique japonais. nonnonbâ veille sur lui et l'aide à affronter tant ces démons que les difficultés de la vie quotidienne. Je me suis pourtant vite lassé de ces histoires de superstition selon la mythologie animiste japonaise.

L'auteur a respecté les onomatopées originelles en les sous-titrant provoquant de nombreux renvoi en fin d'ouvrage. Cela m'a paru fastidieux.

Bref, ce n'est pas mon genre car je ne suis pratiquement jamais rentré dans cette histoire à la fois trop superficielle et onirique pour s'y attacher. Alors, peut-être que cette bd recèle de qualités mais je ne l'ai pas ressenti. C'est ainsi et j'en suis le premier désolé.
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