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Citations sur La saga des émigrants, tome 3 : La terre bénie (18)

Arvid se plaignit de son mal de dent à Danjel qui acheta une boite de pain killer pour son valet. Landberg ajouta que si les pilules n'étaient pas efficaces contre sa douleur, il pourrait se faire arracher les dents de façon totalement indolore pour 25 cents pièces. Ensuite, il pourrait s'acheter des dents neuves à la place. Un savant avait récemment inventé un modèle en caoutchouc qui était souple, pratique et absolument inusable. Elles coutaient dix dollars par mâchoire ou un dollar pièce ; c'était bien sûr moins cher si on achetait toute la mâchoire d'un seul coup.
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Dans le trou qu'avait laissé son corps sur la neige, le linceul glacial de la mort blanche l'attendait. Il lui suffisait de se recoucher un instant et de rester à attendre, sans bouger: la brûlure ne tarderait pas à s'atténuer, avant de disparaitre et de laisser place à un doux sommeil - le dernier de tous.
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Le chemin qu'ils suivaient ressemblait aux sentiers empruntés par le bétail, chez eux, à la seule différence qu'il n'avait pas été tracé par des animaux domestiques mais par des bêtes et des hommes à l'état sauvage. Ils marchaient sur les voies des Indiens et des cerfs, des chasseurs et de leur gibier. Ils suivaient les pistes d'une chasse qui durait depuis des milliers d'années.
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Ce soir-là, Karl Oskar revit ses parents tels qu'il les avait laissés, lorsqu'il s'était retourné pour la dernière fois, sur le chariot, le matin où il était parti de chez lui : son père et sa mère étaient debout l'un à côté de l'autre, sur le perron, figés sur place et suivant du regard ceux qui partaient. Pour lui, ils resteraient toujours dans cette position; tels des objets inanimés, des statuts de pierre, ils ne bougeraient pus et resteraient perpétuellement à regarder leurs fils partir. Plus jamais ils ne reprendraient vie dans dans son imagination.
Peut-être était-ce pour cette raison qu'il était persuadé, au fond de lui, qu'il ne les reverrait pas sur cette terre.
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(...), il était tellement endurci dans le mensonge qu'il n'en démordait pas. (...) était-il si perverti qu'il n'était plus capable de distinguer le mensonge de la vérité, si totalement pervers qu'il ajoutait foi à ses propres faussetés?
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L'année approche de sa fin et nous sommes bientôt un an plus près de l'Eternité. Je souhaite que ses lignes vous trouvent en bonne santé.
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Aucun enfant ne pourrait naître dans un foyer plus démuni que celui-ci, où rien n'est prêt pour lui, aucun enfant ne pourrait avoir une mère plus pauvre qu'elle. Il est bien à plaindre : arriver nu chez des parents aussi dépourvu, dans cette maison de rondins située dans une région presque inhabitée d'un pays étranger.
Mais aucun enfant ne pourrait avoir une mère plus heureuse que Kristina et c'est pourquoi il est parfaitement en sécurité.
Près de sa poitrine se trouve une petite plante humaine sans défense qui lui a été confiée pour qu'elle la protège de tous les dangers. C'est d'elle que dépend son sort, à l'avenir : grandira-t-elle ou dépérira-t-elle, vivra-t-elle ou mourra-t-elle ? A cette pensée elle sent monter en elle une tendresse telle qu'elle lui arrache les larmes des yeux. Mais ce ne sont pas des pleurs de tristesse, c'est au contraire le signe d'un sentiment maternel puissant et profond envers l'enfant qui vient de naître.
En le lui donnant, malgré sa pauvreté, Dieu lui a prouvé qu'Il avait confiance en elle.
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Lorsque Kristina écoutait ces bruits bizarres montant du camp indien, là-bas sur l'île, elle était prise de pitié pour ces paiens. Elle avait peur des hommes bruns, mais il ne fallait pas oublier qu'ils n'étaient pas chrétiens, ils ne connaissaient pas leur Créateur et ne savaient pas la différence entre le bien et le mal. Ils vivaient dans les ténèbres, du mieux que le leur permettait leur entendement très limité : qui pouvait reprocher quoi que ce soit à ces pauvres gens ? Elle ne sentait pas en mesure de les juger. Elle pouvait seulement être reconnaissante de ne pas être née parmi eux.
Au voisinage de ces sauvages, elle devait s'en remettre à la grâce de Dieu.
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Ce sentier avait été tracé par des chasseurs et par du gibier, par des mocassins de cuir souple et par des sabots légers, par des poursuivants et des poursuivis. Mais voilà qu'arrivait maintenant un homme chaussé de lourdes bottes qui n'était ni un Indien ni un cerf, ni chasseur ni gibier, qui ne traquait rien ni personne et n'avait rien ni personne à ses trousses. Il avançait prudemment, à pas comptés, posant fermement le pied sur cette terre inconnue. Il venait pour une raison qui n'avait encore amené là nul autre avant lui : Karl Oskar Nilson de Korpamoen était le premier à fouler ce sol en tant que cultivateur.
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Devant la sépulture de ce peuple de chasseurs, ils se sentirent face à quelque chose d'immémorial qui avait à voir avec la magie et d'étranges légendes, quelque chose qui leur rappela ces contes que leurs parents leur récitaient, jadis, autour de l'âtre, au cours des longues soirées d'hiver, et qui les faisaient frissonner, dans leur peur noir.
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