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Critique de OncleDan


"Chien de printemps" est mon troisième livre de Patrick Modiano et je m'aperçois que je remonte le temps, un peu comme dans ses romans. Après avoir lu "Dans le café de la jeunesse perdue" écrit en 2007 et "Du plus loin de l'oubli" écrit en 1996, Chien de printemps, écrit en 1993, me confirme l'intérêt de Modiano pour les cafés et les rencontres.

Il s'agit cette fois d'une rencontre avec un photographe, Jansen, dont il est amené à classer les photographies (à la suite de circonstances assez improbables) parce qu'il refuse "que les gens et les choses disparaissent sans laisser de trace". Et pourtant, Jansen est parti brutalement, sans laisser d'adresse, et il ne l'a jamais revu.

En 120 pages écrites en gros caractères avec de nombreux "blancs" entre les chapitres, pour la plupart très courts, Modiano nous déroule à grande vitesse son roman, par petites touches qui s'imbriquent parfaitement : un répertoire alphabétique à renseigner, une photo (unique) qu'il conserve, quelques appels téléphoniques, l'apparition d'un troisième personnage, Nicole, puis d'un quatrième, le mari de Nicole qui le giflera dans le chapitre suivant.

L'auteur mène son enquête auprès des rares amis de Jansen pour essayer d'en savoir plus. En remontant le passé, il lui arrive de "tomber dans des trous noirs". Perte de mémoire et perte d'identité se confondent. Il est victime d'ictus amnésiques qui lui donnent parfois le sentiment d'être "un touriste égaré dans une ville qu'il ne connaît pas".

On ne s'étonnera pas que les réflexions de Patrick Modiano sur la fuite du temps et la mémoire l'aient fait qualifier de "Marcel Proust de notre temps".
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