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Citations sur Des jours sauvages (16)

Des vérités, il y en avait plusieurs en même temps, qui s'opposaient et qui coexistaient. Sur l'île, nous étions misérables et nous étions majestueux.
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Ils devenaient des hommes nouveaux à une vitesse qui dépassait leurs prévisions. La langue s'effaçait comme un château de sable s'érode vague après vague. Eliorriaga avait compris que c'était elle l'ennemie. Tant qu'ils la parleraient, ils seraient parlés par elle, ils resteraient des hommes d'avant. Alors ils étaient descendus à dix mots quotidien, ils avaient même supprimé les verbes et à présent que les mots disparaissaient des impressions nouvelles fourmillaient. Leur nez, leur peau, leurs yeux se gorgeaient de détails.
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Des guetteurs se relayaient jour et nuit sur la plus haute des collines. Un bûcher était prêt à s'embraser si un navire apparaissait au loin et des fusées de détresse patientaient à portée de main
L'horizon demeurant vide autour d'eux, beaucoup désespérèrent.
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L'avenir, ils ne savaient plus quoi en faire. C'était une chose flasque est insaisissable. Ceux qui persistaient à s'y intéresser s'épuisaient en conjectures. Un jour, tout changerait. En attendant, ils étaient là.
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Malgré son passé de libraire, elle ne gardait qu’un souvenir très vague de ses romans préférés. Mais elle lisait aussi L’Équipe avec assiduité, et il lui arrivait, pendant les heures creuses à la librairie, d’écumer YouTube à la recherche de vidéos célébrant les grands exploits sportifs des décennies passées. Sur l’île, elle découvrit qu’elle pouvait les raconter dans leurs moindres détails. Ses auditeurs aimaient les personnages qu’Albany campait, les silences qu’elle distillait, les surprises qu’on sentait venir. Elle avait le goût des perdants magnifiques et des succès inattendus.
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Chaque geste manquant, chaque chose qui nous hante de n'avoir pas été accomplie, nous l'accomplirions ce jour-là.
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[...] Ils devenaient des hommes nouveaux à une vitesse qui dépassait leurs prévisions. La langue s'effaçait comme un château de sable s'érode vague après vague. Eliorriaga avait compris que c'était elle l'ennemie. Tant qu'ils la parleraient, ils seraient parlés par elle, ils resteraient des hommes d'avant. Alors ils étaient descendus à dix mots quotidien, ils avaient même supprimé les verbes et à présent que les mots disparaissaient des impressions nouvelles fourmillaient. Leur nez, leur peau, leurs yeux se gorgeaient de détails.
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Ils avaient laissé derrière eux les villes polluées et les étés caniculaires, l’argent, le travail salarié, le temps compté, le temps perdu sur Internet, tous ces liens invisibles qui les empêchaient d’être heureux. La catastrophe était leur chance. « Puisque tout est fini, alors tout est permis » : il répétait parfois ces mots qu’il avait vus peints sur un mur, quelques heures avant de quitter Roscoff.
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On allait créer deux catégories de citoyens, les utiles et les autres. Dans ce groupe, on rangerait les plus faibles, des gens malades ou inaptes, en dépression. Rien que ça, ce n’était pas acceptable.
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À un certain moment, elle dit que les nuits dans la forêt lui faisaient peur, les animaux et leurs esprits la suivaient du regard quand elle marchait, les chouettes, les chauves-souris, les renards aux yeux mauves, et l’Amiral allait lui répondre que ces histoires d’esprits, il fallait qu’elle se les sorte de la tête, mais il se ravisa : elle allait où, la nuit, dans la forêt ? Alors Lucia parla de ses « amis », ceux qui se retrouvaient de temps en temps pour discuter.
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