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EAN : 9782021460070
288 pages
Seuil (20/08/2020)
3.33/5   76 notes
Résumé :
Tandis qu’une grippe foudroyante ravage l’Europe, une centaine de personnes montent à bord d’un ferry pour fuir le continent. Pris dans une tempête, les passagers font naufrage sur une île inconnue. Il faut construire un radeau pour repartir. Mais certains prennent goût à cette vie nouvelle. Ils veulent rester, et protéger à tout prix le secret de leur présence ici.
Un conflit couve, les passions s’exacerbent. Alors que sera bientôt commis l’irréparable, le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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D'abord, je n'ai vu que cette couverture magnifique, sans savoir de quoi il était question. Un titre que je n'avais pas encore rencontré sur les réseaux sociaux, un auteur qui m'était inconnu et puis l'esquisse d'un contenu en quatrième de couverture. Je parle d'esquisse car j'ai fait un tri involontaire en découvrant le résumé, j'ai laissé de côté cette « grippe foudroyante » annoncée dès la première ligne et je me suis focalisée sur l'ancrage du roman dans ce que l'on a l'habitude de nommer la littérature insulaire.
Le début de ma lecture a été, je dois bien le reconnaître, assez chaotique. Je n'ai fait que grappiller quelques pages par-ci par-là, n'arrivant pas vraiment à fixer mon attention, peinant à comprendre où l'auteur me menait et quels personnages étaient dignes d'intérêt, j'ai d'ailleurs lu depuis que cette multitude de personnages avait été un frein pour beaucoup de lecteurs. Et le miracle s'est produit, je ne sais plus trop à quel moment, c'est peut-être aussi ça la magie de la lecture, mais il s'est produit et il m'a été bien difficile alors de me détacher de ce roman. Construit en trois parties dont chacune se concentre sur un personnage lié aux deux autres, Des jours sauvages est un récit de naufragés mêlant aventure et expérience sociale qui s'ouvre sur l'affrontement de deux groupes : ceux qui souhaitent quitter l'île, les Partants, et ceux qui souhaitent y rester, les Saboteurs. La capacité de l'homme à vivre dans un espace restreint, le retour à l'état de nature, l'adaptabilité de chacun dans un groupe constitué d'hommes et de femmes aux aspirations différentes sont autant de questions posées. L'homme y est vu dans toute sa noirceur mais aussi dans sa capacité à pardonner. C'est vraiment très bien écrit, cela ne fait aucun doute, c'est même de plus en plus convaincant au fur et à mesure que l'on progresse dans le roman. La fin m'a beaucoup plu, je la trouve très intelligente.
Je remercie chaleureusement Babelio et les Editions du Seuil pour cette lecture !

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Lu dans le cadre du Prix du Meilleur Roman Points #pmr2022

Suite à une pandémie, qui nous rappelle celle que nous vivons, une centaine de personnes prennent d'assaut un navire et montent à bord pour fuir la maladie et le chaos sur le continent. le bateau échoue et les fuyards se retrouvent sur une île déserte, sans aucune côte en vue, chacun seul face aux éléments et aux autres humains, leurs meilleurs ennemis…

Très vite, des chefs se détachent, le groupe s'organise et des règles sont mises en place. Mais l'absence d'autorité et la perte de tous repères font tourner les têtes et exacerbent chez certains leur côté le plus sombre.

Des jours sauvages est un roman fort et violent qui m'a beaucoup fait penser à sa majesté des mouches de William Golding qui, de la même manière, nous donne à voir avec beaucoup de noirceur les rapports sociaux et les effets de groupes dans l'état de « nature ».

Le début, très descriptif et dans l'action, ne m'a pas emballée. Puis la deuxième partie m'a finalement convaincue. J'ai voulu savoir, j'ai parcouru les pages rapidement jusqu'au dénouement, hypnotisée par cette île sublime et vénéneuse et par le spectacle atterrant de cette poignée d'hommes et de femmes qui tentent de survivre et dont on suit les aventures, non sans un certain voyeurisme.

Une lecture qui m'a tenue en haleine mais il m'a manqué un peu de fond. J'aurais voulu en savoir plus sur cette épidémie et que les personnages nous dévoilent un peu plus de leurs sentiments et émotions.

L'écriture de Xabi Molia est remarquable et nous amène sans souci outremer, nous donnant à ressentir, entendre, admirer l'océan, le vent et la faune, dans ce paysage de carte postale. Mais les apparences sont bien trompeuses et le paradis semble bien perdu pour de bon !

Un page-turner à la « Lost »...

des décors à la Koh-Lanta...

de l'aventure et de la survie...

On fonce !
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Si, comme moi, vous avez été émerveillé par les aventures de Robinson Crusoé lorsque vous étiez gamin, lisez « Des jours sauvages » qui revisite de façon très actuelle le thème des naufragés sur une île déserte et je remercie Masse critique de Babelio et les éditions Points pour l'envoi de ce roman.
Il faut dire que le récit colle parfaitement à l'actualité car c'est en cherchant à fuit une pandémie de grippe mortelle que les personnages de cette histoire se retrouvent à détourner un ferry. Après avoir essuyé une tempête, ils finiront par faire naufrage sur les rives d'une île déserte.
Un homme, surnommé l'Amiral, va prendre la tête des rescapés pour organiser et régenter la colonie naufragée. Très vite, des désaccords vont apparaitre entre ceux qui veulent quitter l'ile et construisent des bateaux de fortune tout en surveillant l'horizon, et les autres, ceux qui veulent s'installer à demeure dans cette île providentielle pour y créer une nouvelle société proche de la nature et ensauvagée.
On est loin de la cohésion et de l'inventivité des naufragés de « l'île mystérieuse » de Jules Verne. Point de mystères ni de merveilleux, on est plutôt dans le conflit pour garder le pouvoir et c'est parfois violent. Ce roman est plutôt le constat d'un groupe humain égaré loin de la civilisation avec un bel hommage à dame nature.
J'ai regretté que le récit s'enlise parfois et me suis un peu perdu parmi les (trop ?) nombreux personnages, ce qui a fini par me lasser. Dommage, car j'attendais plus de ce roman.

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A la croisée de Robinson Crusoé et de Ravage, Xabi Molia a osé, avec « Des jours sauvages », le plus intrépide roman « covido-catastrophe » qu'il était possible d'espérer : une pandémie décimant les populations mondiales, une poignée d'irréductibles Gaulois s'échappant grâce au détournement de la plus improbable embarcation (un bon vieux ferry trans-Manche…), un échouage sur une île inconnue et forcément déserte, et c'est parti pour un bon vieux remake de Seul au monde à la sauce Kho Lanta…mais pas que ! Combien de temps faudrait-il à Monsieur ou Madame Tout le Monde pour laisser réapparaître, sous le vernis épais du membre éminent de la Société (civile, de consommation, des Gens de Lettres ou des Sauveteurs en Mer, peu importe !) le bon (ou le mauvais !) sauvage qui sommeille en lui ? Qu'y aurait-il de plus fort, le désir de rentrer au plus vite, de renouer avec sa vie d'avant, ou la tentation de vivre l'expérience, enfin, du retour à l'essentiel, sans contraintes, sans autre impératif que la survie dans un monde sans repères ? Une vie en collectivité est-elle possible sans scissions , sans lois, sans activités réglementées, sans « chef de meute » ? le paradis des uns n'est-il pas l'enfer des autres ? Telles sont, entre autres (ça et, « être Basque, ultime quête d'un absolu ? »), les questions qui jalonnent un roman plein de surprises et de rebondissements inattendus, voire poignants.
Je l'avoue, je n'ai rien d'une aventurière, et si les récits post- catastrophe naturelle (ou pas !) me collent le frisson c'est par terreur pure d'avoir un jour à vivre pareille situation, à des milles et des milles de toute trace de civilisation induisant douche chaude, lumière à tous les étages et distance raisonnable entre la faune locale et moi. J'avoue également que si ces « jours sauvages »-là ne s'étaient pas trouvés entre mes mains dans le cadre du Prix du Meilleur Roman Points, il y a fort à parier que ni la thématique, ni les premières pages extrêmement brouillonnes et peu avenantes, ni les personnages au premier abord peu reconnaissables ne m'auraient incitée à me jeter dessus. Et pourtant…Pourtant, je dois à la vérité de dire qu' il m'a semblé suivre la même inclination que les naufragés dont l'histoire s'offrait à mes yeux : est-on réellement captif d'un espace qui vous accueille, vous nourrit et vous dévoile peu à peu ses charmes ? Prisonnière volontaire de Xabi Molia et de son roman, j'en ai découvert peu à peu l‘intensité comme l'humour, la force comme la profonde sagesse. Au moment d'en lire les dernières pages, j'ai réalisé que j'y avais passé d'excellents moments dont le souvenir m'accompagnerait sans doute longtemps, puis je l'ai refermé, presqu'à regret.
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J'ai trouvé la couverture du livre attirante et la 4ème de couverture accrocheuse :
" [...] Il faut construire un radeau pour repartir. Mais certains prennent goût à cette vie nouvelle. Ils veulent rester... [...] Un conflit couve, les passions s'exacerbent. Alors que sera bientôt commis l'irréparable, le ciel et l'horizon demeurent vides :sont-ils les derniers survivants ? "
Épique et envoûtant promet-on.
Mais ça ne m'a pas plu.

Une épidémie foudroyante ravage l'Europe et une centaines de personnes ont embarqué sur un ferry qui s'échouera sur une île inconnue.
Entre l'Ile mystérieuse, Robinson(s) version moderne et dystopie ; même si le côté "pandémie", étant vécu, nous est tristement réaliste.

Plongée, sans trop de préambule, dans une histoire de traque sur l'île où se sont échoués tous les passagers, je me suis égarée parmi quantité de personnages et de digressions.
Deux clans distincts sur l'île : ceux qui veulent en partir et ceux qui veulent y rester.
Au cours des cent premières pages, je m'accrochais encore essayant de trouver de l'intérêt à poursuivre, puis j'ai abandonné à la moitié. Y reviendrai-je plus tard ? Peut être..

Une chronologie dans la narration très libre et qui m'a gênée, ça part dans tous les sens. Trop de tout pour moi.
Je salue le travail de l'auteur mais je n'ai pas été convaincue. Dommage.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Ils devenaient des hommes nouveaux à une vitesse qui dépassait leurs prévisions. La langue s'effaçait comme un château de sable s'érode vague après vague. Eliorriaga avait compris que c'était elle l'ennemie. Tant qu'ils la parleraient, ils seraient parlés par elle, ils resteraient des hommes d'avant. Alors ils étaient descendus à dix mots quotidien, ils avaient même supprimé les verbes et à présent que les mots disparaissaient des impressions nouvelles fourmillaient. Leur nez, leur peau, leurs yeux se gorgeaient de détails.
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Des vérités, il y en avait plusieurs en même temps, qui s'opposaient et qui coexistaient. Sur l'île, nous étions misérables et nous étions majestueux.
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Des guetteurs se relayaient jour et nuit sur la plus haute des collines. Un bûcher était prêt à s'embraser si un navire apparaissait au loin et des fusées de détresse patientaient à portée de main
L'horizon demeurant vide autour d'eux, beaucoup désespérèrent.
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Malgré son passé de libraire, elle ne gardait qu’un souvenir très vague de ses romans préférés. Mais elle lisait aussi L’Équipe avec assiduité, et il lui arrivait, pendant les heures creuses à la librairie, d’écumer YouTube à la recherche de vidéos célébrant les grands exploits sportifs des décennies passées. Sur l’île, elle découvrit qu’elle pouvait les raconter dans leurs moindres détails. Ses auditeurs aimaient les personnages qu’Albany campait, les silences qu’elle distillait, les surprises qu’on sentait venir. Elle avait le goût des perdants magnifiques et des succès inattendus.
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Avaler des comprimés ressemblait à une solution simple, et suave, une solution à sa portée. Seulement non : après avoir descendu quelques bouteilles et ingéré du Gardénal, il avait rejoint Paris et fait la queue devant le Louvre, pour finalement atteindre la salle où était exposé le Saint Jean à Patmos de Joos van Cleve, qu’il avait entrepris de décrocher. Comme un gardien voulut s’y opposer, pris de fureur, Thomas le roua de coups, lui cassa une vertèbre et lui abîma un œil – après quoi un touriste autrichien le plaqua au sol et l’assomma. Comment Thomas avait-il réussi à conduire, à se faire admettre au Louvre et à porter des coups dans cet état ? Ce mystère physiologique suscitait chez la magistrate une perplexité teintée d’admiration. Elle avait l’air de bien aimer ce genre d’histoires, ces prodiges de bêtise et d’excentricité humaines qu’une carrière dans le ministère public vous fait contempler à intervalles réguliers.
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"Des jours sauvages", Xabi Molia - éditions du Seuil
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