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1968, au milieu des manifestations, Gabriel Clairemont, un jeune homme, s'interroge sur son identité. il a été adopté par un couple de paysans de la Creuse mais tout le monde le désigne comme le "fils du Boche". Déconcerté, il va faire des recherches et retrouver une prostituée, Suzette Boncoeur, surnommée Paola, ancienne amie de sa mère. Celle-ci lui raconte que pendant l'Occupation, la mère de Gabriel et elle-même étaient tombées amoureuses de deux soldats allemands et que Madeleine, la mère de Gabriel, a dû abandonner son bébé à des religieuses avant qu'il soit adopté.

J'avais déjà lu des BD de Laurent Galandon comme "L'envolée sauvage" et j'étais curieuse de découvrir celle-ci quand j'ai lu son scénario. Je l'ai trouvée d'autant plus intéressante que cette BD s'appuie sur deux contextes historiques différents, celui de la Libération et celui de 1968, donnant du réalisme à ce volume.
Le personnage de Gabriel qui recherche ses origines et va découvrir qu'il est le fruit d'un amour défendu entre une Française et un soldat allemand, est touchant. de nombreux enfants sont nés pendant ou après la guerre d'unions réprouvées et ils ont souffert du rejet de la population, parfois aussi de leur famille, alors qu'ils n'y étaient pour rien.
Le personnage de soeur Marie suscite l'humour chez le lecteur, ses traits paraissent vraiment caricaturaux et elle ressemble à une vieille grenouille avec ses grosses lunettes aux verres opaques et sa bouche édentée.
Cette BD utilise beaucoup de teintes sombres et peu lumineuses dans son graphisme, cela renforce l'ambiance de secret au coeur de l'album.
Il y a aussi de nombreux flash-backs qui font un va et vient entre le personnage principal au présent et l'enfant qu'il était, on a un peu l'impression de voir un film.
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L'histoire se passe en mai 68, mais elle est parsemée de flashbacks. Gabriel est un enfant abandonné, né à la fin de la guerre, sans doute l'enfant d'un soldat allemand. Il decide de faire la lumière sur son passé. S'ensuit une quête, avec de lourdes révélations. le dessin est élégant, l'ambiance pesante. le titre de ce premier tome ne laisse pas trop de suspense sur l'issue de ce premier volet. Une lecture qui retient l'attention, à suivre...
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Si l'histoire en elle même semble intéressante, la façon de la traiter sur le format rigide de 48 planches, limite le niveau de détail qu'il est possible de donner... aussi je reste sur ma faim.
Tous les sujets sont justes "évoqués" et mériteraient d'être un peu plus approfondis, comme les relations entre Gabriel et Camille, ou les raisons qui ont poussé ses parents adoptifs à l'adopter....
J'ai plutôt eu l'impression d'une galerie des personnages, un peu comme sur le début de livre avec la présentation des différentes esquisses, sans avoir de fond.
Et en plus, ce volume s'arrête là où ça devient vraiment très intéressant...
Déception donc
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Il y a dans les productions modernes quelque chose qui m'attire incontestablement et qui confirme le renouveau de la bd française réaliste. le talent est quelque chose qui ne se commande pas. On peut dire que les auteurs qui nous avaient déjà impressionnés dans l'Envolée sauvage frappe encore une fois très fort. La maîtrise est aussi parfaite scénaristiquement que graphiquement. Il n'y a qu'à contempler la couverture pour percevoir le regard apeuré et triste de cet enfant maudit. On a tout de suite envie d'en savoir plus.

L'action se passe en mai 1968 au milieu d'une France qui se réveille et qui gronde entre barricades et manifestations. C'est dans ce tumulte qu'un jeune homme va se tourner vers son passé d'enfant adopté afin de connaître ses véritables origines. Cependant, il faudra se plonger dans les heures tristes de notre Histoire où l'on avait tondu à la Libération ces pauvres femmes qui avaient eu le malheur de s'amouracher de l'occupant nazi.

Un cadrage efficace, un trait précis, un scénario bien huilé: tout y est pour passer un agréable moment de lecture au rythme d'une aventure personnelle dans un contexte historique intéressant. Oui, ce récit émouvant et captivant est encore un coup de coeur !

Tous les ingrédients étaient présents pour passer un bon moment de lecture. A noter que le récit se concentre sur l'histoire des origines familiales de notre enfant maudit. Il n'y a pas de place à L Histoire malgré le contexte de Mai 68.

J'avais deviné dans le premier volume qui était en réalité les parents de Gabriel. La réponse m'a été confirmée. Il est dommage d'avoir été privé de retrouvailles. Les chasseurs de nazi d'origine juive ne sont pas montrés sous leurs meilleurs aspects ce qui pourra faire grincer quelques mâchoires.

Sur le fond, les rebondissements sont bien orchestrés par le scénariste qui a maîtrisé son sujet. Certes, le second tome surprend par la direction prise mais cela ne déçoit pas. le dessin m'est apparu comme très agréable. On va beaucoup voyager au travers de l'enquête menée et il n'y aura pas de temps mort.

Les enfants de mère française et père allemand ou autrichien ont été estimés à 200 000 pour l'hexagone. On parle peu souvent de leur souffrance. Avec cette bd, on est sensibilisé sur ce phénomène des enfants maudits.

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Quand on a été abandonné dans un couvent en 1945 et que les personnes qui vous ont recueilli vous traite de fils d'assassin, forcément, on se doute que l'histoire derrière votre naissance risque d'être douloureuse.
Gabriel, cependant, décide d'en savoir plus et de retrouver qui étaient ses parents.
L'histoire n'est pas vraiment nouvelle mais est bien pensée quoiqu'assez lente et pas suffisamment développée à mon sens. On perd pas mal de temps, dans un format déjà assez serré, pour bien poser des personnages alors qu'on a juste envie d'en savoir plus sur le fond de l'histoire. Je trouve également que certaines ficelles sont un peu grosses.
Graphiquement, au début que j'ai pas vraiment accroché mais le dessin s'affine au cours du volume et les éléments qui me dérangeaient un peu se sont atténués.
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"Jouer?! Assassin!! Comme tous ceux de ton espèce!"
Ces mots particulièrement violents, lancés en 1955 à l' encontre de Gabriel par son père adoptif, fermier dans la Creuse, s'ancrent définitivement dans sa mémoire d'enfant car c'est lui l'enfant maudit.
De plus, quelques années plus tard, en 1960, un terrible secret va le lier à Camille, son amie d'enfance....."Je suis un assassin". le voilà sûr de son fait!
Devenu ouvrier, il retrouve Camille à Paris, alors que son usine est fermée, en mai 68, pour cause de grève.
Camille le présente à Marc, son petit ami "chargé de cours à la fac". Un Marc brillant mais mystérieux, qui présente une thèse sur "la valeur de la justice" et possède chez lui plusieurs articles concernant les chasseurs de nazis.
"CRS SS!"
Suite à une manifestation, Gabriel est arrêté par un policier "haineux" qui à l'énoncé du nom de son village de "Royère de Leyrenne" semble le connaître. de couvent en bordel, Gabriel va remonter le passé lié à la deuxième guerre mondiale pour retrouver ses origines.
L'enfant maudit Tome 1, Les tondues est une BD française, sur fond historique, dont le scénario (deLaurent Galandon) tient la route car il parle d'identité et des répercussions que peuvent avoir de simples mots sur le psychisme d'un enfant fragile. le trait de crayon d'Arno Monin est excellent. Ce dernier offre d'ailleurs au lecteur huit pages d'esquisses au crayon des personnages (aux traits expressifs)
Les couleurs de Florent Brossard (bleu nuit, roux, sépia) rendent parfaitement l'atmosphère glauque des années 45 et explosive de mai 68.
Conclusion: une BD sympa et une enquête à suspense qui donne envie de découvrir le tome 2: La marque O.
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Pour Gabriel, son enfance a été somme toute ordinaire, sans plus.

Abandonné par ses parents au monastère de Gaudreville-laforêt en 1945, il a été élevé un peu à la dure chez les Clairemont.

Une mère adoptive aimante, un père adoptif nettement moins, toujours d'humeur maussade, taciturne et regrettant la mort de son fils pendant la guerre.

Mais alors que mai 68 résonne au son des pavés, l'usine de Gabriel est en grève, et il décide de retrouver les traces de ses origines, de ses vrais parents.

Un passé qui va se révéler... aussi intéressant que tragique, même si l'espoir n'est pas encore perdu de retrouver ses parents en vie.

Je vais vous laisser découvrir la suite par vous-même, mais pour moi, c'est une très belle découverte.
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Gabriel est un jeune ouvrier parisien ne Mai 1968. il ne s'est jamais posé beaucoup de questions sur son histoire ni sur ses vrais parents ni sur ce couple de paysans qui l'adoptèrent en 1945. Mais on est parfois rattrapé par son histoire et des réponses peuvent venir sans qu'on les recherche.

Par le jeu de rencontres, avec son collègue magrébin, avec Marc et Camille, avec un CRS vindicatif qui le traite de sale boche, Gabriel va commencer sa quête et aller de rebondissement en rebondissement.

Gabriel part à la recherche de son passé et nous fait plonger dans la France occupée lors de la seconde Guerre mondiale avec les relations avec les occupants, la Résistance, la Collaboration. On découvre aussi les histoires d'amour même quand la morale ou la moralité dominante les proscrits.

Les auteurs nous montrent aussi les conflits au sein des familles et les tensions qui en résultent. ils nous montrent comment des problématiques d'adultes influent sur des parcours d'enfants.

A la recherche de son identité, Gabriel amorce un parcours du combattant.

Le scénario de Laurent Galandon est parfaitement servi par les dessins de Arno Monin et les couleurs de Florent Bossard.

Je vais dévorer le tome 2 pour connaître le dénouement.




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Voilà une bande-dessinée bien sympathique sur un thème qui ne l'est pas forcément...
On se prend d'affection pour le personnage principal qui subit sa vie, les événements et les souvenirs de son enfance. La quête de son identité occupe la deuxième moitié du livre.
Comme je le disais, on se prend d'affection, on s'identifie....
Le scénario tient la route et le dessin, sans être transcendent, est dans le même esprit, tout en simplicité et en rondeur....
Au final, une belle découverte. Je lirai la suite avec plaisir.
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"L'enfant maudit" est une histoire sensible et délicate en deux tomes.
Le premier pose l'intrigue : un jeune homme en quête de ses origines dans la France de mai 68.
Beaucoup de thèmes se chevauchent avec pudeur et exigence : l'adoption, l'amitié qui se transforme, l'abandon, la France d'après-guerre, les années d'occupation et les relations franco-allemandes, ...
Le dessin est vif et précis, très agréable à suivre. Malheureusement, quelques jours plus tard, il ne m'en reste plus grand chose! Pourtant j'ai aimé sur le coup.
J'attends la suite...
Lien : http://lesbavardagesdejuliet..
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