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Critique de Bazart


Et si Marilyn était plus complexe que que cette image de blonde un peu gourde renvoyée par certains films dans lesquels elle a joué ? S'il y avait deux Marilyn, l'une glamour, qu'on croit superficielle du fait de son apparence et l'autre torturée, cérébrale, passionnée par la littérature et la psychanalyse?

Est-ce l'ambition de l'ouvrage, Fragments, qui rassemble, lettres et écrits divers? en tous cas, c'est le sentiment qui prédomine au fur et à mesure que l'on découvre les textes de cette actrice devenue un mythe.

De cette lettre qu'elle écrit à 16 ans, peu après son premier mariage, je retiens sa maturité. de ce carnet noir « record » dont elle noircit seulement quelques pages, j'apprends sa peur panique de tourner une scène, de ne pas être à la hauteur.

Je suis fasciné devant les photos de Marilyn en train de lire ou d'écrire….leçon de photogénie !

Les textes sont souvent mélancoliques, assez pessimistes quand il s'agit d'amour, introspectif, reflétant une volonté constante d'apprendre et de se former.

On l'imagine loin du quotidien. Pourtant quand il s'agit de décorer un appartement, elle multiplie les notes, prend des mesures, collectionne les échantillons ou prévoit la place des meubles. Quand elle prépare un dîner d'anniversaire, elle dresse une liste sans fin et pense aux moindres détails.

Dans une lettre au Docteur Greenson suite à son internement, elle confie que sa pire crainte est de finir dans un hôpital psychiatrique comme sa grand-mère et sa mère. le spectre de la folie familiale rôde et c'est cette détresse que l'on peut lire sur son visage sur la photo de la couverture du livre.

En annexe, sont proposés, entre autres, quelques livres de sa bibliothèque personnelle (Flaubert, James Joyce, Walt Whitman, Hemingway, Beckett, Albert Camus, Kerouac..) et la photo sublime prise par Cecil Beaton à l'Ambassador Hotel.
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