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Un essai très intéressant qui mêle le privé et le politique, et nous interroge sur nos perceptions. Un appel à cesser de mettre les gens dans de grandes catégories. Cependant le risque serait d'encourager à continuer le "color blind" à la Française qui préfère nier les inégalités que les affronter.
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« Alors, qu'est-ce qu'une Noire ? D'ailleurs, ça existe ? »

Ce puissant récit court et plein d'humour bouscule les préjugés et idées reçues.
L'autrice nous parle de son parcours, de comment elle est devenue « une Noire ».

À lire absolument !
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J'ai ressenti ce petit livre comme une claque face idées des gens.
Je suis désolé pour l'autrice et je suis convaincu que l'on peut augmenter le nombre de personnes soumises à ce racisme.
Habitant la Côte au bord du lac Léman région très cosmopolite en raison des nombreuses institutions internationales on n'a pas les mêmes réactions.
A lire pour comprendre ce que vivent certains.....
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Un texte court et bien écrit où Tania de Montaigne témoigne de la considération, souvent inconsciente, que porte la société française sur les noirs. de la couleur de peau, noire, on passe à des préjugés qui enferment les personnes dans une catégorie : les Noirs. L'assignation est là, souvent implicite, mais tellement présente.
Tania de Montaigne détricote chaque préjugé porté sur les Noirs, pour qu'un jour, enfin, notre société puisse évoluer et sortir de ce racisme omniprésent.
En complément de cette lecture, je vous suggère le film "Noir tout simplement" de JP Zadi.
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Tania de Montaigne nous livre son interrogation qu'elle vit et réfléchie depuis l'enfance et sa déconstruction plutôt habile des stéréotypes qui collent à sa couleur de peau.
En rien vindicatif, elle questionne le lecteur sur son propre laissé faire vis à vis de certains dogmes comme l'appropriation culturelle par exemple. Je m'y suis senti pointé du doigt car oui, on se laisse avoir dans une bienveillance peut-être emprunt de racisme inconscient et historiquement distillé...
L'humour renvoi certains "grand philosophes" de la "race noire" dans leurs oubliettes où ils devraient rester, le puant Gobineau ou le sportif qui devrait réfléchir avant de parler Willy Sagnol entre autres exemples bien choisis.
On y découvre aussi des intelligences noires ayant, études scientifiques à l'appui, éveillé les consciences mais malheureusement aussi été censurés, comme William Montague et son étude anthropomorphique comparative de Jessie Owen à ses athlètes contemporains
Le concept de race perd de sa "superbe" dans les mot de cette autrice , telle une ode à la différence et une mise en garde quant aux étiquettes ficelées aux corps.
Lecture à ajouter en complément d'un excellent THEMA d'Arte sur l'esclavage de juillet 2020.
Petit livre à relire de temps en temps, comme rappel essentiel d'une question brulante d'actualité en ce moment "le passé reste leur présent...".
Et encore merci à Tania de Montaigne de me l'avoir offert au salon rue du livre de rennes lors d'une très sympathique et charmante rencontre.
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Ce livre est très bien écrit, le style d'écriture est fluide, agréable, et dans l'ensemble simple à comprendre.

Le fond est très intéressant et j'aurai aimé lire l'autrice plus longtemps (je l'ai lu en 30-40 minutes, c'est court, surtout pour 13€) et en la suivant plus loin dans son raisonnement.

Elle remet en cause la logique des catégories sociales qui font d'un prototype (le Noir, le Juif, la Femme, etc.) une règle applicable à toutes les personnes appartenant à ce groupe. Elle propose de renoncer à la croyance en la Race (pas en tant que concept sociologique mais bien biologique et de groupe uniforme, même si ce n'est pas dit ainsi), de ne plus croire en le Noir, en "les Noirs, et tous les êtres en majuscule" comme on a pu arrêter de croire au Père Noël.
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Dans ce remarquable petit ouvrage, Tania de Montaigne montre, avec simplicité, à partir de sa propre expérience comment les discours de l'extrême droite raciste et des anti-racistes essentialistes se rejoignent. Refusant d'être assignée dans un rôle de Noire, avec majuscule, comme si cela la définissait en soi, elle propose une approche universaliste et républicaine, qui fait d'elle une Française noire et pas une Noire de France. Un condensé de bon sens, à mettre entre toutes les mains à l'heure ou la bouillie indigéniste tient lieu de pensée dans beaucoup de milieux.
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Moi qui ai passé toute ma vie à avoir des cheveux "drôles": "Oh c'est drôle on dirait de la mousse" disaient souvent des gens -blancs- en plantant leurs doigts dans ma tête sans y avoir été invités.

Je pense à l'une de mes enfants, claire de peau, blonde à en jalouser les blés en juillet. Elle vient de fêter ses dix ans, l'innocence même, la peau lisse, les yeux bleu azur. Ses origines sont ancrées bien au nord de l'équateur... Bien au nord.
La chevelure a bien épaissi avec les années. Elle est belle, longue, si douce au toucher. Tresses, macarons, chignons... Il a beau être lisse, le cheveu se laisse dompter.
Les copines en raffolent. le crâne de ma fille connait un vrai succès. Au matin, à midi, à 16 heures. Avant, après pendant le cours de gym ou celui d'éveil quand on est en groupes et plutôt rapprochées. Toutes les excuses sont bonnes pour planter "sans y être invité" ses doigts dans la toison dorée. Chaque jour, c'est la même rengaine, elle se défend avec force, répète le même couplet: "Laissez mes cheveux tranquilles", je ne suis pas une poupée".
Quand on expérimente la nouveauté, on s'en émerveille... c'est ce que j'aime à penser. Ma fillette est la seule blonde aux yeux azur de sa classe. Nous avons un jour quitté le Nord pour un Sud plus ensoleillé.
Les expériences que décrit Tania de Montaigne, elles peuvent exister également dans l'autre sens. L'inconnu pose question.
Nous vivons en Afrique, c'est un choix fantastique et assumé. Parfois, pourtant, nous vivons nous aussi nos expériences, tout blanc que nous sommes étiquetés de bien nombreux clichés.

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Un pamphlet d'une centaine de pages qui renvoie dos à dos racisme et communautarisme, comme les deux faces d'une même pièce.
C'est bien envoyé, percutant.
C'est aussi le récit de la construction de l'identité d'une jeune française à la peau noire, et du regard que les autres portent sur elle du fait de sa couleur de peau et de la nature de sa chevelure. L'identité se construit par le regard des autres, grâce à ce regard ou contre ce regard.
C'est enfin la démonstration que le racisme imprègne toujours nos sociétés. Nous avons ancrée en nous une hiérarchie des peuples fondée sur la couleur de la peau et nous leur accolons des caractères stéréotypé. L'auteur aboutit ainsi à cette définition absurde: "Une Noire est donc un "meuble" Afro qui court vite, nage mal, chante bien et possède un grand sexe." Quand notre essentialisme s'applique aux humains, il chosifie, réduit l'humanité, et la légitimation du meurtre n'est plus très loin.
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Essai passionnant, qui tourne en ridicule les clichés d'hier et d'aujourd'hui.
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