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sur 116 notes
N°1812 – Décembre 2023.

Le meilleur des joursYassaman MontazamiSabine Wespieser éditeur.

« Le meilleur des jours » c'est la traduction française de Behrouz, le père iranien de l'auteure à qui elle souhaite rendre vibrant hommage après son décès. Pour cela elle choisit l'écriture pour conserver le souvenir de son passage sur terre.
Il naquit au sein de la bourgeoisie iranienne dans les années 40 et fut envoyé en Sorbonne pour y soutenir une thèse sur l'oeuvre de Karl Marx qu'il n'achèvera cependant jamais, mais cette période fit de lui un éternel étudiant stipendié par sa mère, avide de connaissances, un homme épris de liberté, de démocratie et de laïcité, opposant farouche au régime de la révolution islamique, un mari excentrique qui vivait séparé de sa femme sans jamais divorcer tout en qui partageant la vie d'une femme mariée à Téhéran.
Ce court roman est un hommage poignant d'une fille à son père, avec ses folies, ses facéties, ses irrévérences parfois, son sens de l'hospitalité dont profitaient les réfugiés iraniens dans son appartement parisien, sa générosité , ses failles et ses faiblesses.
Le style fluide non dénué d'humour rend la lecture facile et agréable.
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"Embrasse-moi une dernière fois, toi dont le souvenir est la lumière de ma courte vie." Extrait d'une vieille chanson révolutionnaire éditée par la Confédération des étudiants iraniens contre la monarchie, cette phrase illustre la luminosité de ce livre poignant.
Hymne au père, cri arraché d'une fille aimante, ce roman remonte l'histoire de Behrouz. Behrouz qui signifie en persan "le meilleur des jours". Behrouz n'aurait pas du vivre. Prématuré, il doit son salut à la force d'une mère acharnée. Behrouz va devenir un personnage solaire, dilettante, diablement intelligent, étudiant à vie, pitre, généreux et… marxiste. Behrouz incarne un être en équilibre entre deux mondes, à la charnière de la révolution islamique qui fera basculer l'Iran du Shah. Dans ce premier roman d'une émotion précieuse, Yassaman Montazami livre avec cocasserie un immense hommage à son père décédé comme à son peuple déchiré depuis trop longtemps.
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Un ouvrage court et facile à lire pour ceux qui aiment à se plonger dans d'autres vies que la nôtre.
Une vie de la grande bourgeoisie iranienne ici en l'occurence, dans les pas d'un personnage haut en couleurs, exubérant et généreux, que la narratrice fait revivre par petites touches d'une écriture fluide et très agréable.
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Voilà un bel hommage à un père disparu!
Yassaman Montazami au cours de ces quelques 138 pages, parle de sa famille, et tout particulièrement de ce personnage facétieux, engagé, hors de la norme, qu'elle appelle par son prénom, à la demande de celui-ci.
Eternel étudiant, révolutionnaire à sa façon, il accueille dans son appartement parisien des réfugiés iraniens . C'est l'occasion pour l'auteure de brosser des portraits étonnants et vivants, d'une plume impitoyable mais toujours bienveillante.
Un très beau texte qui parle de tolérance et refuse l'embrigadement religieux.
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Behrouz, héro de ce livre , est né avec une minuscule espérance de vie. Pourtant, un jour , son pronostic vital ne fut plus engagé et ses parents lui donnèrent son prénom , signifiant, le meilleur des jours.
C'est donc l'histoire de son père que l'auteure nous raconte, ce père si joyeux, si volubile, si décalé. Ce père communiste qui quitta Téhéran pour venir faire ses études en France .
Ce père qui laissa derrière lui ses amis mener le combat perdu d'avance de la liberté contre les barbus enturbannés.
Ce père, épicurien , idéaliste,épris de liberté, drôle" à faire de chaque jour un premier Avril", couvé par ses parents mais peu aimé par sa femme.
le livre transpire l'émotion , les mots sont simples mais bien agencés, la lecture est facile mais envoutante.
Il ne s'agit pas trop de l'histoire du renversement du Shah même s'il est question.
Ce livre est un livre d'amour , une longue lettre écrite à un père qui fut , et est encore, aimé.
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La narratrice raconte la vie de son père alors que celui ci vient de décéder. Rosa, sa grand mère, a donné naissance à plusieurs enfants mort-nés avant lui, ainsi il remplit de joie le coeur de cette femme, qui décide de l'appeler Behrouz, qui signifie le meilleur des jours en persan.
Behrouz, issu d'une famille nantie, est un révolutionnaire dans l'âme, il fait des études et s'engage dans une thèse sur Marx. Parti en France, dans les années 60, pour y terminer ses études, il y fonde une famille et ne retournera dans son pays, chez sa mère, que lorsqu'il se sépare de sa femme, Zahra, trente ans plus tard.
Il y retrouvera son amour de jeunesse Bibi, mariée à un homme devenu neurasthénique depuis la révolution islamique. Ils vont vivre à trois des moments de partage fantaisistes et intellectuels, musicaux et poétiques. Bien qu'ayant emmené avec lui, les 3000 livres de sa bibliothèque et les milliers de feuilles, noircies de son écriture, il renonce à sa thèse.
Sa vie a été riche en rencontres de toute sorte. Cet homme généreux et hospitalier a hébergé plusieurs compatriotes, aussi bien opposants de gauche que nostalgiques du régime du Shah, car ce fut un homme respectueux de tous...

Dans ce roman, l'auteure nous fait traverser l'histoire contemporaine de l'Iran, à travers le portrait haut en couleurs d'un homme cultivé, décalé et attachant, qui sa vie durant à conserver sa liberté de penser.
Un récit court, qui fait voyager. Le style est simple, vif et lumineux et le vocabulaire recherché. Le ton, à la fois drôle et grave, représente bien les sentiments contrariés de la population iranienne durant cette deuxième partie du XXème siècle.
Un premier roman réussi.

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Raconté par sa fille, l'histoire de son père, fils de riches, élevé au milieu de domestiques, qui devient intellectuel , obsédé par le marxisme et tente de soulever la population iranienne des années soixante et soixante dix par ses diatribes.
Le reste de sa famille est à l'avenant, torturé ou original.
Il est toutefois difficile d'adhérer à ce personnage, intellectuel par dessus tout, voulant imposer ses idées dans son pays, tout en restant en France.
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Roman très court qui nous fait voyager par son écriture. Yassaman Montazami relate la vie de son père Behrouz à travers ses engagements politiques, l‘histoire de l'IRAN et sa personnalité peu commune.Exilé en France pendant 20 ans, vivant pour sa thèse jamais achevé.

C'est très bien écrit, le vocabulaire est recherché avec beaucoup de détails.
Lien : https://meslecturesandco.wor..
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Convaincue ni par le style ni par l'histoire...
L'auteur entremêle les périodes, ce qui provoque une rupture dans la lecture, obligeant le lecteur à replacer les faits dans leur chronologie...
Si je devais retenir un intérêt à ce livre : c'est son caractère historique des années 70.

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L'auteure vient de perdre son père et lui rend hommage. Elle raconte avec humour ce père, pas très mature, par petites bribes de vie. Loin d'être larmoyant, plutôt bien écrit même si quelquefois c'est un peu ronflant inutilement. Mais on lui pardonne, c'est son premier roman et mérite qu'on la suive...
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