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Citations sur Emilie de la Nouvelle Lune, tome 1 (22)

Détester quelqu’un, c’est inconfortable.
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Je suis assise dans ma chambre, au crépuscule. La fenêtre est ouverte et les grenouilles se racontent dans leur langage, des évènements qui se sont déroulés il y a fort longtemps."

"- Quand je pense à tous les hommes qu'elle aurait pu avoir ! accusait la tante Elisabeth, déçue, Aylmer, Andrew...

- Elle ne les aimait pas, disait la tante Laura.

- Laura voyons donc, ne soit pas inconvenante!
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La tante Elisabeth resta coite. Il ne semblait pas qu'elle eut voix au chapitre. Et, apres tout, boise resterait intact. On pardonne beaucoup a qui apporte de bonnes nouvelles. Elle se contenta de lancer un regard furibon a Emily, mais cette derniere etait si heureuse qu'elle ne s'en rendit pas compte. Elle apporta sa lettre a la lucarne du grenier et s'extasia un moment devant le timbre, puis elle retira le feuillet.
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Elle déversa sur le papier le récit de la journée, de son émerveillement et de sa peine, écrivant intensément et sans se soucier du reste jusqu’à ce que le coucher du soleil se fonde en un sombre crépuscule scintillant d’étoiles. 
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« Je sais écrire de la poésie », laissa-t-elle échapper sans le vouloir. Mais à cet instant, elle sut qu’elle en était capable. Et avec cette étrange et déraisonnable conviction survint… l’illumination ! C’est à cet endroit, ceinte d’hostilité et de méfiance, alors qu’elle se battait seule pour sa réputation, sans soutien ni avantage, que vint le délicieux moment où l’âme semble se défaire des liens de la chair pour bondir vers les étoiles. L’extase et la joie sur le visage d’Emily ébahirent et enragèrent ses ennemies. Elles y virent une manifestation singulière de l’orgueil des Murray. »
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Aujourd'hui, Ilse et moi avons exploré tout le jardin en quête d'un trèfle à quatre feuilles, sans succès. Et puis, dans la soirée, j'en ai trouvé un dans un tapis de trèfles près de la laiterie alors que j'étais occupée à filtrer le lait et que cette histoire m'était complètement sortie de la tête. Cousin Jimmy assure que c'est toujours de cette manière que la chance nous tombe dessus, et qu'il ne sert donc à rien de chercher à la provoquer.
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Vive comme l'éclair, Émilie ouvrit la fenêtre, enjamba l'appui et se servi de l'échelle pour descendre, trop absorbée par son évasion pour s'inquiéter des barreaux branlants. Lorsqu'elle toucha terre, elle prit ses jambes à son coup et ne cessa de courir qu'arrivée au ruisseau.
« Je suis comme l'oiseau qui échappe à sa cage», se dit-elle. Et elle en dansa de joie tout le long du sentier des fées.
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Et je te réciterai mes poèmes, dit le cousin Jimmy. Cet honneur, je le fais à bien peu de gens. J'en ai composé mille. Ils ne sont pas écrits, je les porte ici, compléta-t-il, en se frappant le crâne.
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Les jours fraîchissent. Tante Élisabeth me fait porter un jupon de flanelle que je déteste. Il me donne l'ai d'une tour. Il paraît que je dois le porter parce que tu es mort de tuberculose. Je voudrais que les vêtements soient à la fois jolis et chauds.

j'ai écrit deux poèmes, hier. Le plus court s'intitule: « Vers pour une fleur de pelouse aux yeux bleus cueillie dans le vieux verger.» Le voici:

Douce petite fleur, ton humble visage

Se lève constamment vers le firmaman

Et c'est son reflet sans nuage

Que retient ton oeil bleu changeant.

Les reines des prés sont grandes et belles,

Le sont aussi les ancolie,

Mais comment te chanter, ma belle?

Mon talent ne va pas plus loin qu'ici.
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Le lendemain matin, la tante Élisabeth conduisit Émilie à l'école. Sa soeur Laura était d'avis qu'Émilie ne devait commencer la classe qu'après les vacances, puisqu'il ne restait qu'un mois d'école. Élisabeth n'appréciait guère la présence de cette nièce qui mettait son nez partout à la Nouvelle Lune. Aussi avait-elle décidé de l'envoyer à l'école. Avide de nouvelles expériences, Émilie fut tout à fiat d'accord. Mais elle n'en bouillait pas moins de colère tandis qu'elles roulaient toutes deux vers l'école. Sa tante Élisabeth avait déniché, dans son grenier, un affreux tablier de guingan et une capeline de même tissu qu'elle avait sommé sa nièce de revêtir.

Le tablier ressemblait à un vieux sac à col montant et il avait des manches longues. Ces manches, c'était le suprême outrage. Nul ne portait plus de tels tabliers. La fillette fusa de s'en affubler, allant même jusqu'aux larmes pour fléchir sa tante qui resta inflexible et lui lança le fameux regard à la Murray.

- Ce tablier, ta mère l'a portait, petite, dit la tante Laura, pour la réconforter.
- Pas étonnant, alors, qu'elle se soit enfuie avec mon père, lança Émilie.

- Mets ta capeline, ordonna la tante Élisabeth.

- Je vous en prie, tante Élisabeth, ne me faites pas porter cette horreur.

Rien à faire. Son bourreau lui ficha la capeline sur la tête et: en avant!
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