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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un peu d'originalité s'introduit dans l'existence amoureuse de Pierre Costals, jusqu'alors marquée par la monotonie de la succession des partenaires. Cette fois, Pierre Costals s'est épris d'une jeune fille encore vierge qui le surprend d'abord par son indifférence –du jamais-vu- et par le biais de laquelle s'éprouvera de plus en plus puissamment la force du mythe de Pygmalion et Galatée. Pierre Costals découvrira en effet le bonheur de plonger ses mains dans les terres physique et mentale encore vierges de sa jeune partenaire. Est-ce bien raisonnable de laisser cette construction aux mains d'un détraqué sentimental ? La tension de ce roman croît et varie autour d'une interrogation, qui constitue également une envie ou une crainte : Galatée va-t-elle pouvoir transformer son Pygmalion ? Heureusement non !


Pierre Costals s'est un peu amolli mais ses réflexions restent encore lapidaires et détruisent toute velléité conjugale. La noblesse de son élocution n'a d'égale que la cruauté de ses réflexions et l'inhumanité de ses sentiments. Son amour doit être bien amer, mais ce roman est un délice.
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Ce second tome, intitulé «Pitié pour les femmes», reprend exactement là où s'était arrêté le premier, «Les Jeunes filles», avec Costals.

Cette fois-ci, l'histoire se concentre davantage sur sa rencontre, puis sa relation, avec la jeune Solange que l'on avait pu croiser dans le premier tome.
Attiré par sa jeunesse et sa candeur, Costals semble surtout apprécier son apparente simplicité d'esprit, il faut dire qu'elle paraît peu contrariante. On suit l'évolution de cette relation qui n'a pour le narrateur aucun autre objectif que d'aboutir à l'union des corps. En effet, il l'envisage cette liaison uniquement sous l'angle du désir et du plaisir et a beaucoup d'affection pour elle qu'elle le lui permette. Mais est-ce une situation durable pour Solange, je me le demande... On n'a guère son point de vue en tant que narratrice, j'espère qu'on en saura plus par la suite.

On retrouve par ailleurs une de ses lectrices et admiratrices, Andrée, qui refuse d'accepter le rejet de son amour par Costals. C'est l'occasion d'échanges grinçants entre les deux «amis». Il est touchant de voir comment elle peut se fourvoyer en imaginant mille autres explications à ce rejet pour ne pas avoir à regarder la vérité en face : même si elle est amoureuse, cet amour peut ne pas être partagé...

Echange inattendu également entre Costals et le père de Solange, un homme malheureux qui réalise qu'il va mourir en n'ayant jamais fait ce qu'il voulait vraiment, seulement ce qu'on attendait de lui...

Des comportements humains très réalistes en somme et souvent décrits avec justesse grâce à la plume De Montherlant, toujours aussi agréable à lire.

Mais aussi des points de vue sur les femmes - leurs ambitions personnelles, leur statut dans le couple et dans le mariage - que je ne partage pas forcément avec le narrateur (et peut-être l'auteur), en partie lié au fait que la société et la place des femmes ont bien évolué et changé depuis les années 30.

A suivre...
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Pierre Costals a trouvé une jeune fille à sa main, de tout repos, inerte, intacte. Andrée Hacquebaut, quant à elle, poursuit ses importunités épistolaires, inquisitoriale, habillant son dépit de supputations des plus embarrassantes, ineptes. L'écrivain comme de bien entendu, élude, les missives de la fâcheuse restant pour la plupart sans réponse. Il semble que les nerfs de la grenouille de bénitier, autre groupie hystérique de Costals, n'ont pas supporté l'indifférence de notre écrivain.

Henry de Montherlant et à travers lui, son alter ego écrivant, se fait plus mufle dans ce second volet de la tétralogie. C'est un authentique plaisir de gourmet de lire un roman où l'intelligence, l'acuité psychologique le disputent à la rosserie. En revanche, l'oeuvre est un émétique tout indiqué pour la gente féministe.
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Cynique à souhait, un régal. A conseiller vivement à toutes les adolescentes pour qu'elle sachent à quelle sauce certains vont les manger.
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Dans ce tome 2 du cycle des Jeunes filles, nous retrouvons Costals qui poursuit sa relation avec Solange, et qui reçoit toujours des lettres hystériques d'Andrée. Cela donne lieu à de nouvelles considérations toujours cruelles mais drôles sur les femmes et sur l'inévitable pitié qu'elles inspirent aux hommes selon Costals. le personnage est à la fois abominable et sympathique et c'est plutôt jubilatoire.
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Une destruction en regle du mariage par Montherland ! Cette histoire semble intemporelle pour les adversaires du mariage et pourrait se derouler de nos jours avec des comportements differents evidemment mais le fond serait le meme.Un ecrit if, bien ecrit comme toujours bref un regal de lecture pour nous lecteurs !
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La suite des"Jeunes Filles". Costals s'éprend d'une jeune fille bonne à marier, ainsi que l'on disait alors, Solange Dandillot, la sotte parfaite, peut-être en apparence, calculatrice certainement puisque son avenir tient au mariage, comme il se doit à l'époque. Toujours beaucoup de misogynie, mais beaucoup de réflexions fort pertinentes sur la façon d'aimer des hommes et des femmes, sur la mort, la religion, la vie. Une grande lucidité et sans doute de la provocation sur pas mal de sujets. Et toujours un régal d'écriture.
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