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Citations sur Hispaniola, tome 1 : Calixte (42)

Dans notre cité, un mariage est un événement exceptionnel et chacun souhaite honorer de sa présence ce moment qui fait oublier la dureté du quotidien.
(page 185)
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Je m'installe à la table, et j'écris une lettre à ma bien aimée dans laquelle je lui exprime mon souhait de devenir son mari. C'est ainsi que chez nous un homme doit faire sa demande en mariage. Cette lettre je dois la remettre à un membre de sa famille qui la lui donnera ensuite. Si la jeune femme ouvre la lettre, elle accepte la demande, si elle refuse d'ouvrir la lettre, cela signifie qu'elle ne souhaite pas se marier avec celui qui lui a adressé ce courrier. Ainsi sont faites nos traditions.
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Dans un rapport publié en avril 2023, l’ONU estime que l’insécurité dans la capitale haïtienne a atteint des niveaux comparables à ceux de pays en situation de guerre.
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Entre sorcellerie et magie, le vodou est aussi médecine et justice.
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Ici, il n’y a que les moustiques gorgés de sang qui ont de l’embonpoint. Il y a peut-être des Haïtiens obèses dans les quartiers riches de Piéton-Ville, à la cité Simone vous n’en croiserez aucun.
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L'eau est si précieuse que nous l'utilisons avec parcimonie, j'aime bien ce mot « parcimonie », c'est le père Céleste qui m'a expliqué ce que cela veut dire.
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Aujourd’hui, dans ce pays exsangue à tout point de vue, l’économie criminelle est la seule qui fonctionne encore, et elle est particulièrement lucrative.
(page 48)
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4 citations :
- "Si on s’entaille profondément, on va chez Brabant Lagarrigue, le médecin feuille, spécialiste de la médecine traditionnelle. Il connait le secret des plantes qui guérissent. Il pose un cataplasme sur ta plaie et suivant la somme que tu lui remets, la guérison sera plus ou moins rapide. Brabant Lagarrigue n’a qu’un oeil, il porte des lunettes cassées dont un seul verre est fumé. Avec son oeil valide, il voit le monde des vivants, avec son oeil mort, il voit le monde des esprits, ce sont eux qui lui ont donné la connaissance des plantes et le don de guérir."
- "On estime aujourd’hui qu’entre 100 et 200 gangs se partagent Haïti. Viols collectifs, enfants ciblés, snipers sur les toits, enlèvements, la terreur infligée par les gangs à la population haïtienne se propage à un rythme alarmant. Depuis le début de l’année 2023, la criminalité des gangs a augmenté. La violence s’invite dans des zones précédemment considérées comme relativement sûres à Port-au-Prince. Les groupes armés ont mis la main sur la capitale causant la mort de plus de 2500 personnes depuis janvier 2023…..Aujourd’hui, dans ce pays exsangue à tout point de vue, l’économie criminelle est la seule qui fonctionne encore, et elle est particulièrement lucrative."
- "La première présence haïtienne au Canada remonte aux années 1930. Des jeunes issus de la classe moyenne ou de la bourgeoisie élisent domicile au Québec pour y effectuer des études universitaires. L’un d’eux s’appelle Philippe Cantave. Il fonde pendant son séjour dans la province la première association canado-haïtienne. Au cours des années 1950, le nombre d’Haïtiens venant étudier à Montréal augmente de façon importante. Généralement, après leurs études, ces jeunes rentrent dans leur pays. ... Selon le dernier recensement (2016) on dénombre 165.095 Haïtiens au Canada, dont un peu plus de 86 % habitent au Québec. Sous l’influence de la diaspora Haïtienne le Canada aide à distance le pays pour l’aider à combattre la violence des gangs. Des véhicules blindés ont notamment été envoyés à la Police nationale d’Haïti début 2023."
- "Si ma marraine a cessé de m’envoyer de l’argent puisque j’ai un métier et que je suis totalement autonome, nous continuons de correspondre régulièrement. Elle a dû quitter sa maison pour une résidence de personnes âgées. Manman Olivette trouve que les Français sont vraiment des gens bizarres. Quelle idée d’enfermer dans un même endroit ceux qui détiennent la sagesse. En Haïti personne n’imagine abandonner ses parents âgés, ils sont le nanm nan, l’âme de la famille."
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Charlemagne regarde son champ, ce sera la dernière année qu’il va le cultiver, sa décision est prise. Il est fatigué de travailler avec des outils rudimentaires, roue, pioche quand ce n’est pas avec ses mains. Il faudrait acheter des engins mécaniques, se moderniser pour éviter de s’éreinter et améliorer le rendement. Mais comment investir lorsqu’on n’arrive même pas à nourrir sa famille ? La terre est comme lui, épuisée. L’érosion emporte peu à peu la mince couche de terre arable, la chair vivante, celle qui nourrit depuis toujours sa famille. Il a dû couper les derniers arbres pour faire du charbon de bois pour cuire les aliments. Dans cette zone montagneuse, beaucoup sont déjà partis, laissant à l’abandon les champs et les baraques.
Ils ont rejoint une ville pour essayer de survivre.
Charlemagne a longtemps hésité, cette terre est celle de ses ancêtres. Alors chaque année, il dit que ce sera la dernière où il labourera, où il plantera le maïs, et puis l’année suivante, il recommence les mêmes gestes.

(Incipit)
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Mon fils, garde ton poing dans ta poche, si tu réponds à leurs provocations, si tu es impliqué dans une bagarre, tu seras le seul sanctionné et tu risques le renvoi, tu le sais. Ils n’attendent que cela.
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