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EAN : 9798386188610
276 pages
Auto édition (08/04/2023)
4.45/5   52 notes
Résumé :
Je suis convaincu que pour rester impuni, ne pas se faire prendre, il ne faut pas commettre le meurtre de trop. Ma décision est arrêtée, quoiqu’il advienne je m’en tiendrais à cinq. Cinq crimes, pas un de plus pas un de moins, cela me semble un nombre raisonnable. De toute façon, je n’ai pas idée de la quantité minimum nécessaire de meurtres pour avoir droit au titre de tueur en série.
Sincèrement et sans me vanter, je pense que j’ai toutes les cartes en main... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
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Si j'avais déjà apprécié l'écriture de Yves Montmartin, cet artisan écrivain comme il aime à se définir, avec La mauvaise herbe, roman sur le destin tragique d'une jeune femme algérienne et Brindille, un roman jeunesse plein de délicatesse et de fraîcheur, je n'avais pas encore découvert ses talents en tant qu'auteur de roman policier. Voilà chose faite avec le code.
Je dois avouer que j'ai été scotchée et tenue en suspense de la première à la dernière ligne avec l'histoire de ce représentant devenu tueur en séries, m'évertuant jusqu'au bout à décrypter, en vain, le secret de sa signature et ce fameux code.
Mais reprenons. Près de Saint-Étienne vit Philou, un enfant de dix ans, dont le père, alcoolique, ce père qu'il appelle L'Autre, n'hésite pas à frapper sa femme. Dans les moments de calme, rares, Philou reste dans sa chambre à lire Les Intrépides, les aventures de quatre adolescents, dont il est passionné, s'imaginant à leurs côtés. La lecture lui permet de s'évader, d'oublier les cris, les coups les pleurs.
De plus, dès l'école primaire, il est le souffre-douleur de ses camarades de classe qui se moquent de son embonpoint. Au collège, sa situation ne s'améliore pas car il retrouve tous ceux qui prenaient plaisir à l'humilier en primaire. Ce surpoids a ainsi gâché les vingt premières années de sa vie.
Aussi, une fois son BTS Action commerciale en poche, n'a-t-il qu'une seule envie, déserter cette cellule familiale transformée en ring dès que le père rentre du travail, aviné, sa mère incapable de le quitter.
Son physique rondouillard et sa bonhomie naturelle convainquent sans doute Monsieur Bony, directeur des Ets du même nom, spécialisés dans l'outillage, de lui donner sa chance.
Donc, une fois son contrat en poche, devenu représentant exclusif de la marque pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, il sillonne les routes de la région à bord de la voiture de fonction qui lui a été octroyée, une voiture sans logo ni aucune inscription, une Citroën C4 aircross, en reconnaissance de ses excellents résultats. Il quitte le pavillon où il réside avec son épouse Gisèle, le lundi matin et ne rentre que le vendredi vers 18 heures, dormant les soirs, à l'hôtel.
Si tout avait bien commencé entre Philou et Gisèle, leur couple a sombré rapidement dans la monotonie et leur vie est devenue mortellement ennuyeuse, mais notre homme semble voir le hasard lui envoyer un signe.
À part lire L'Équipe ou France Football, Philou n'était pas vraiment porté sur la littérature.
Or voilà que lors d'un séjour à Annecy, en quête d'une terrasse ombragée pour apprécier une bière bien fraîche, il est attiré par la devanture d'une librairie dont la vitrine entière est consacrée au thriller de l'année, intitulé « le boucher ». Séduit par le résumé, il l'achète et le lit d'une traite. Ce polar sera le premier d'une longue liste. Devenu addict, il devient un expert en tueurs en série, captivé par leur façon de procéder et remarque que de meurtre en meurtre, le tueur prend de l'assurance, devient moins attentionné, baisse la garde, se met en danger jusqu'à commettre une erreur qui lui est fatale.
Aussi, notre représentant prend des notes et se donne quatre règles. Pensant avoir toutes les cartes en main, convaincu que pour rester impuni, il ne faut pas commettre le meurtre de trop, aussi, il s'en tiendra à cinq, cinq crimes, pas un de plus. Il ne lui reste qu'à attendre le bon moment…
L'épigraphe, cette phrase de David Berkowitz, tueur en série américain, placée au début du roman, définit précisément les états d'âme et l'esprit de Philou, ce tueur absolument atypique, lors de ses meurtres :
« Je ne voulais pas leur faire de mal. Juste les tuer. »
Yves Montmartin décrypte finement la froideur et la précision utilisée par celui que rien ne prédestinait au départ à devenir un tueur en séries.
Mais, effectivement, il ne faut peut-être pas sous-estimer toutes les souffrances psychologiques endurées par ce garçon qui assistait de façon récurrente et sans pouvoir intervenir aux violences que son père ivre faisait subir à sa mère, graves souffrances auxquelles s'ajoutaient encore, en dehors de la cellule familiale, les moqueries quotidiennes à l'école. Des épreuves sans doute enfouies dans son inconscient mais qui ressurgissent à l'effondrement de son couple malgré les satisfactions apportées par son travail. Comme une sorte de vengeance sur l'adversité, un moyen de montrer toutes ses capacités et son intelligence et aussi une façon de s'occuper pour ne pas tomber dans la déprime. Une sorte d'aventure à la manière des Intrépides…
Ce qui fait le charme de ce roman policier outre l'intrigue fort astucieusement menée, c'est aussi la belle balade en Auvergne Rhône Alpes à laquelle nous convie Yves Montmartin. Cette virée a le mérite de nous faire découvrir maints lieux de cette belle région avec leurs richesses et leur histoire. L'auteur commence avec Saint-Étienne, où vit le héros et n'omet pas de parler de ces fameux « Verts », même si, actuellement, ils sont plutôt en perte de vitesse et en souffrance. Puis ce seront une foule d'autres lieux qui seront présentés, jalonnant l'itinéraire sanglant de ce tueur en série. Pour n'en citer que quelques-uns : Saint-Bonnet-le-Courreau, le Puy-En-Velay, Chapareillan, Mirmande, Arpajon-sur-Cère, Saint-Priest-en-Jarez, Annecy… Même si une carte de L'AURA se trouve en page 214, j'aurais apprécié que celle-ci soit placée en début d'ouvrage avec les déplacements du représentant.
Surprise et noeud de l'enquête, il y a également des incursions en Sologne, à Bourges, à Strasbourg et même en Corse !
Cerise sur le gâteau, un avertissement en avait informé le lecteur, un « chouette » rebondissement attend le lecteur, à la façon de ces CD avec morceau caché, souvenez-vous…
Je remercie sincèrement Yves Montmartin pour m'avoir offert cette passionnante lecture et j'encourage vivement chacune et chacun à se plonger à son tour dans ce captivant roman policier pour tenter de découvrir LE CODE !

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Le code. Quel code ?
Tout au long de ma lecture du dernier livre signé Yves Montmartin, je me suis posé cette même question. Quel code ont adopté ces Intrépides, petite bande composée de Guillaume, Loïc, Isabelle et Philou, le narrateur ?
Inspirés par la lecture d'un roman jeunesse intitulé justement Les Intrépides agents secrets, ils décident, grâce à Isabelle, d'adopter un code pour communiquer entre eux afin que personne ne puisse connaître l'heure et le lieu de leurs rendez-vous. Mais quel est ce code ?
Je vais devoir patienter et me laisser aspirer par ce polar révélant d'autres talents littéraires de l'artisan-écrivain, Yves Montmartin.
Rapidement, on oublie les camarades d'école pour plonger dans le quotidien d'une petite famille avec un père qui boit et frappe sa femme. Ce père, Philou l'appelle « l'Autre ». Une seule respiration soulage la tension familiale : les quinze jours passés chaque mois d'août au camping « La Caillette », au bord de l'Ardèche…
Comme si le traumatisme de la violence paternelle ne suffisait pas, Philou subit les insultes, les moqueries, les brimades, à l'école puis au collège car il grossit et n'aime pas le sport. Son seul refuge, c'est la lecture et son seul réconfort, l'amour d'une mère résignée, soumise.
Tout cela se passe près de Saint-Étienne, à La Talaudière, dans un quartier où ont poussé les HLM comme dans la plupart des villes afin de loger celles et ceux venus travailler dans les usines après avoir quitté la campagne.
Voilà maintenant Philou qui entre sans délai dans la vie active après un BTS action commerciale. Il est embauché par Monsieur Bony, patron des établissements Bony, spécialistes de l'outillage. À partir de sa quincaillerie de Monistrol-sur-Loire, Monsieur Bony a créé une entreprise florissante qui vend des outils fabriqués en Asie…
Notre homme sillonne les routes d'Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) au volant de sa voiture de fonction. Il a épousé Gisèle « une grande asperge comme Olive, la fiancée de Popeye. » Après une période de frénésie sexuelle, ils vivent comme un vieux couple dans leur pavillon de Veauche (Loire). Philou trouve cela très bien d'être absent toute la semaine...
Tout bascule à Annecy où, dans une librairie, il découvre un polar, « le boucher », qu'il va dévorer avant de continuer avec une longue série du même style : un roman par jour ! Sur son cahier rouge sang, il note tout et devient expert en tueurs en série, définissant quatre règles à observer.
1. Rester vigilant : pas le meurtre de trop.
2. Savoir se limiter : cinq seulement.
3. Une signature grâce au code des Intrépides afin de brouiller les pistes.
4. Observer avant d'agir.
Le décor est planté et je vous laisse avec ce petit bonhomme qui paraît inoffensif et qui décide de ne tuer que des femmes !
C'est donc parti et je ne peux m'empêcher de verser ma larme avec la première victime, cette Fanny éleveuse de chèvres à Saint-Bonnet-le-Courreau (Loire). Gros chagrin pour elle, non pas que les autres ne le méritent pas mais, avec l'habitude, même si c'est dur de s'y faire…
Notre super représentant de commerce fait preuve d'un remarquable savoir-faire, au Puy-en-Velay (Haute-Loire) ; à Chapareillan, près de Chambéry, en Savoie ; à Mirmande, en Drôme provençale ; et à Arpajon-sur-Cère, dans le Cantal.
Sur les traces de son tueur en série, Yves Montmartin maîtrise parfaitement son polar, captive toute mon attention, me laisse espérer, révèle un cynisme parfait avec son héros mais n'hésite pas à faire preuve d'humour au passage.
Au bout de cette histoire folle et dramatique, il y a un épilogue et, surprise, un bonus que l'auteur laisse savourer car il ne manque pas d'intérêt.
Alors, le code ? Découvert, révélé peu avant la fin, surprenant, étonnant et pourtant simple, il a donné beaucoup de fil à retordre aux services de police et de gendarmerie.
Après La mauvaise herbe et Brindille, Yves Montmartin que je remercie pour sa confiance, a révélé une autre facette de ses talents d'écrivain, dans le code, et ce fut un régal !

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Depuis aujourd'hui , j'ai décidé de détester Yves Monmartin , oui , oui, et j'assume . Pourquoi ? Oh ben c'est simple , il sort toujours une merveille de sa "boite " à idées , il vous envoie des doses d'humour , d'amertume , de sensibilité , comme ça , avec un naturel déconcertant , comme s'il était facile de s'exprimer avec réussite dans tous les genres , renvoyant à coups de phrases bien léchées , le prétentieux lecteur que je suis " dans les cordes ". Bluffé , KO à chaque fois . Artisan des mots , oui , c'est bien ça , un artisan dont nombre d'écrivains plus côtés pourraient - ou devraient -s'inspirer . Je déteste Yves Monmartin donc , c'est comme ça , je n'y peux rien , pourquoi produit-il de si belles histoires alors que moi ...Jaloux , oui , oui , enfin pas trop quand même , hein .Mais j'avoue que si j'avais dû passer un CAP d'écrivain , j'aurais bien aimé avoir Yves pour maître de stage , ça , c'est certain .
Que je vous dise aussi ...Je déteste lire un roman en numérique . Je les refuse ( avec regret et courtoisie ) tous , tant mes yeux " pleurent" devant l'écran .Je les refuse tous ...sauf ceux d'Yves Monmartin ...et je pleure ( à cause de l'écran) . Justement , je devais aller hier chez l'ophtalmo .Un an avant d'obtenir un rendez vous ...Et bien j'ai raté l'heure car j'étais avec Philippe ou Filou , c'est selon . Oui , Filou , dans ce récit , il en rencontre des filles , je vous le dis , et des rencontres de " haut niveau " .Tenez , il en rencontre même une sur une échelle , si , c'est vrai , je vous le promets .Qu'est - ce qu'ils ont fait sur l'échelle .Trois fois rien . A quoi vous pensez ?
Sacré Filou ce Philou . Bon , c'est vrai qu'avec l'enfance qu'il a eue , son physique qui lui a valu bien des sarcasmes de la part de ces abrutis qui ne savent pas combien le harcèlement est dévastateur , il méritait bien d'être un peu valorisé . C'est qu'on s'y attache à notre héros , on aurait presque envie de le voir franchir " le mur raisonnable " des six . En fait , vous verrez , il en franchira bien un mur , mais pas celui escompté mais pas mal non plus . Six quoi ? Ah, non , pas question , pas de ça chez moi . Je ne vais tout de même pas plagier maladroitement l'artisan des mots et vous priver du plaisir qui vous attend dans ce polar qui pourrait bien être une sorte de satire sociale , un bouquin qui pourrait faire peur s'il n'était pas si bien ciselé .
Du reste , je ne lis jamais les critiques avant ma propre lecture , pas envie de tout connaître ou presque avant de tourner les premières pages !
Au fait , j'ai raté mon rendez - vous ophtalmo à cause de Filou .Pas grave , on m'en a donné un autre ....en 2025 !! Je déteste Yves Monmartin .Bon , en même temps , il a eu l'extrême gentillesse de m' envoyer son " Code " " à l'oeil " comme on dit chez nous , alors , un vrai beau cadeau , que du bonheur ( sauf pour les yeux ).
Grand merci à toi , Yves , et encore bravo . Continue à te et ànous faire plaisir . Amitiés .
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Yves Montmartin prend cette fois le parti pris de prendre un tueur en série comme personnage principal.
Un polard assez bien construit et qui tient la route.

L'écriture de l'auteur est toujours aussi plaisante et correspond toujours très bien a ses romans.

Néanmoins pour avoir lu bon nombre de roman de Yves, j'ai eu beaucoup moins d'affinité avec ce roman qu'avec les précédents.
Je l'ai trouvé personnellement moins touchant. Mais ce n'est que mon humble ressenti

Malgré mon manque d'empathie, le code se lit bien et reste assez prenant.

Yves Montmartin reste une valeur sûre.
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Yves a décidément de nombreuses cordes à son arc.
Je l'avais découvert en tant qu'auteur (ami Babelio, c'était bien avant) avec La mauvaise herbe, qui racontait l'histoire tragique d'une jeune fille algérienne confrontée à l'inhumanité de la religion et ses diktats en ce qui concerne la condition féminine, j'avais poursuivi avec Brindille, un concentré d'amour, de poésie sur la vie de quatre fillettes dans un village dans les années 80.
Et voici le code, qu'Yves a eu la gentillesse de m'envoyer en bêta-lectrice, un rôle que je n'avais tenu qu'une seule fois auparavant, un rôle un peu intimidant.

C'est dans un registre complètement différent que l'on s'aventure ici: le roman policier. Bien sur , il y a enquêteur et enquête, mais le personnage principal est le meurtrier, tueur en série. Un tueur en série qui pourrait faire sienne cette phrase de David Berkowitz qui ouvre le roman :
« Je ne voulais pas leur faire mal. Juste les tuer. »

Je ne vous révèlerai pas ici le pourquoi de ces crimes et ce qui motive ce tueur. Je ne vous expliquerai pas pourquoi le prénom de ses victimes commence par un F ou un G, je vous dirai juste qu'il avait énoncé un certain nombre de règles à respecter, et ... qu'il y dérogera.

Un roman prenant, que j'ai eu du mal à lâcher, après les premiers chapitres qui exposent les antécédents familiaux de Philippe Fortunier, notre tueur en série. J'en avais même oublié mon rôle de "critique". Et quand on croit que c'est fini, un ultime rebondissement vient nous cueillir.
Les victimes sont très diversifiées, et à chaque fois, leur univers est bien décrit, et je me suis attachée à chacune d'entre elles. J'ai regretté d'autant plus leur destin funeste.
En dehors du personnage principal et de ses victimes Yves apporte beaucoup de soin à créer des personnages au rôle certes infime dans l'enquête, invités bien malgré eux. En quelques pages, à chaque fois, ils prennent vie pour notre plaisir et quelques moments d'évasion.

Le diable est dans les détails, dit-on. Ici les détails sont ce qui donne toute sa saveur à ce roman. Détails sur les personnages, sur les circonstances, sur l'enquête, et cela sans diminuer l'intérêt du roman.

A vous de le découvrir. Et encore Merci, Yves pour ta confiance.
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Chacun se souvenait de son sermon dans lequel il avait affirmé que croire en Dieu ou pas n'était pas le problème, l'essentiel était d'être attendif aux autres, d'entendre ce qu'ils avaient à nous dire, même lorsque le silence s'installe.
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Yves Montmartin reste fidèle à son style: Une écriture simple et recherchée à la fois, une très bonne analyse psychologique des personnages et des descriptions de la nature magnififiques.

Ce livre n'est néanmoins pas mon préférré de ses livres, pour le simple fait que je ne suis pas une adepte des livres policiers. M
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D'un coup de coude, j'attire l'attention de Simon mon voisin de table. La Nappe écrit au tableau tout en essayant avec sa voix de Castafiore enrouée de nous expliquer la simplification des fractions. La Nappe, c'est madame Crozier, notre prof de maths. Elle porte toujours des robes fleuries comme les nappes que ma grand-mère met sur la table de la salle à manger pour le déjeuner du dimanche. Je profite du fait que La Nappe nous offre une vue imprenable sur ses fesses volumineuses pour donner le message à Simon. D'un signe de tête, je lui indique le destinataire : Guillaume qui se trouve dans l'autre rangée.
Simon, il est sympa, mais il a la rapidité d'un paresseux, ce mammifère arboricole qui se déplace à la vitesse phénoménale de 0,6 km/h. Le temps que l'information monte jusqu'au cerveau de Simon, La Nappe s'est retournée et le surprend en train de faire passer le papier à Guillaume.
- Eh bien ! Monsieur Carpentier, vous êtes facteur maintenant?
Le pauvre Simon devient plus rouge que Marcel, le patron du café des sports sur la place de la mairie. D'un geste de la main, La Nappe lui signifie qu'elle souhaite récupérer le message. Au lieu de mettre le bout de papier dans sa bouche et de l'avaler tout rond comme dans les films d'agents secrets, cet imbécile de Simon quitte sa place et se dirige vers l'estrade.
- Voyons voir.
La Nappe saisit le billet, ajuste ses lunettes, et lit à haute voix : « Rendez-vous à la cabane ce soir après le repas. »
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Avec mon costume élimé, ma barbe de deux jours, et ma calvitie naissante, je sais que je suis l’objet de remarques désobligeantes de mes jeunes collègues. Une fois par quinzaine, on se retrouve tous au siège de la société, pour faire le point avec le patron et tisser du lien social entre nous. Tu parles, la bonne blague ! Tous autant qu’ils sont, ils ne rêvent que d’une chose, me voir me casser la figure et hériter de mon secteur. Ce ne sont que des charognards, des hyènes. Dès que j’ai le dos tourné, je devine aisément les plaisanteries qui fusent à mon sujet. Je m’en contrefous, ils ont beau porter des costumes sur mesure ou des tailleurs bien ajustés, il leur manquera l’essentiel : le savoir-faire, le flair, la connaissance de l’âme humaine, l’art de la flatterie.
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Prologue
D’un coup de coude, j’attire l’attention de Simon mon voisin de table. La Nappe écrit au tableau tout en essayant avec sa voix de Castafiore enrouée de nous expliquer la simplification des fractions. La Nappe, c’est madame Crozier, notre prof de maths. Elle porte toujours des robes fleuries comme les nappes que ma grand-mère met sur la table de la salle à manger pour le déjeuner du dimanche. Je profite du fait que La Nappe nous offre une vue imprenable sur ses fesses volumineuses pour donner le message à Simon. D’un signe de tête, je lui indique le destinataire : Guillaume qui se trouve dans l’autre rangée.
Simon, il est sympa, mais il a la rapidité d’un paresseux, ce mammifère arboricole qui se déplace à la vitesse phénoménale de 0,6 km/h. Le temps que l’information monte jusqu’au cerveau de Simon, La Nappe s’est retournée et le surprend en train de faire passer le papier à Guillaume.
– Eh bien ! Monsieur Carpentier, vous êtes facteur maintenant ?
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