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Citations sur Hispaniola, tome 1 : Calixte (42)

Un attroupement s'est rapidement constitué devant notre étal . Chacune souhaite acheter des fruits ou légumes lavés par les mains du PWOFESE Calixte . P.87
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L’homme haïtien est réputé pour ne jamais se plaindre, il fait face à l’adversité climatique ou autre, comme une fatalité. Mais nous sentons poindre dans tous les quartiers un vent de révolte car le peuple en a assez que quelques-uns s’engraissent tandis qu’eux-mêmes meurent, faute de soins ou de nourriture.
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Pour les Haïtiens, la vie est une bénédiction et la mort une perte. La mort signifie la séparation du corps et de l'esprit, lequel peut errer longtemps avant de s'en aller vraiment. Parfois, l'esprit reste invisible mais il est toujours là. Il est présent dans tout ce que tu vis et il te prévient des dangers et même peut t'aider à régler des problèmes grâce à ses pouvoirs. Je sais que l'esprit de mon grand-père Charlemagne est à mes côtés s et qu'il me guide. - p 106
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Notre "Kabann" c’est Charlemagne Fontaine, mon grand-père qui l’a construite. Comme toutes les "Kabann" de la cité, elle est faite de matériaux de récupération, planches, tôles, bâches en plastique, ferrailles. La plupart des maisonnettes sont minuscules, moins de 9m2, les murs sont faits de tôles ondulées complètement rouillées, le toit est bas, un adulte peut à peine s’y tenir debout. À l’intérieur, des parents avec plusieurs enfants s’entassent la nuit pour dormir. La journée, quel que soit le temps, tout le monde vit dehors. La cité Simone c’est un immense bidonville, un dédale de baraquements, d’allées sombres, d’égouts à ciel ouvert. Une ville dans la ville, puante et grouillante.
Charlemagne, mon grand-père est mort quelques mois plus tard à la suite d'un accident sur le port.
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La compagnie entre femmes est joyeuse, malgré les soucis de la vie quotidienne, elles sont heureuses de se retrouver chaque matin et la bonne humeur règne dans les allées.
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La disparition de M'Umititi a été pour moi un passage, tout comme mon entrée au collège quelques semaines plus tard. Dans la religion vodou, ce sont des moments importants de la vie. Tout au long de notre existence nous prenons des couloirs qui nous font progresser.
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Dans la cité, on ne rêve pas trop. Tout le monde est préoccupé par le lendemain, et surtout savoir s'il aura assez de gourdes pour acheter de quoi nourrir sa famille. La peur de ne pas être embauché par le patron le matin et de rentrer à la maison sans rien dans ses poches. Chacun vit dans l'attente de la distribution de l'eau, pour la nourriture on arrive toujours à se débrouiller mais sans eau on ne peut pas survivre.
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Le Père Céleste ne se permet pas d'évoquer le retour de mon père pour qu'il donne lui aussi son accord. Il sait parfaitement que si les hommes jouent les gros bras dans toutes les cahutes de la cité, ce sont les femmes qui ont le pouvoir.
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Toussaint est un "Tambouye", un joueur de "Tanbou Petwo". C'est mon grand-père Charlemagne qui l'a initié. Ensemble, ils ont choisi l'arbre dans le tronc duquel a été taillé son tambour. Une cérémonie avait été organisée pour avoir l'approbation de l'arbre avant de l'abattre. La nuit précédente, mon père avait passé une nuit sous l'arbre, fin d'entrer en communion avec celui qui après l'abattage deviendrait son compagnon.
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Quelques timides manifestations ont eu lieu, vite réprimées dans la violence par les Tontons Macoutes. Mais il suffirait d'allumer la mèche pour que tout explose. Il faut simplement être patient, continuer notre lutte souterraine. L'homme haïtien est réputé pour ne jamais se plaindre, il fait face à l'adversité climatique ou autre, comme une fatalité. Mais nous sentons poindre dans tous les quartiers, un vent de révolte...
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