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Critique de fanfan50


Je viens de remarquer que ce livre qui m'a été offert est le deuxième d'une série américaine : The Dispossessed series et qu'il y aura un troisième tome qui sortira fin de l'année en France.

Ce tome narre les aventures d'une famille anglaise à Paris et tout particulièrement de la jeune fille de 18 ans, Lady Ingrid Waverly, de sa soeur cadette, Gabriella de 16 ans...

Reçu il y a une dizaine de jours, je ne l'ai pas lu d'une traite alors que toute autre personne l'aurait fait tellement l'intrigue est prenante.

Je lis rarement des thrillers gothiques empreints de fantasy et d'un peu de romance (Young Adult Gothic Thriller). J'oubliais : il y a aussi dans ce roman beaucoup de mystère, d'horreur et de vampires en tout genres (d'ailleurs l'auteure cite Bram Stoker page 82).

L'aventure de la lecture de ce livre se serait arrêtée pour moi aux premières pages s'il n'y avait eu le plaisir de lire un texte très fluide et très bien traduit de l'anglais des Etats-Unis par Bee Formentelli. Un grand bravo à cette traductrice.

L'auteure évolue aisément dans un monde imaginaire composé de personnages bien réels, Griddy, Gabby et leur mère, Lady Charlotte Brickton, d'autres semi-réels - les Dépossédés, tels les demi-dieux de l'Olympe - et des créatures complètement irréelles mais faisant partie de l'imagerie céleste des croyants. le monde souterrain dont les démons, les chiens de l'enfer font partie mais aussi l'ordre angélique, leurs maîtres et leurs chefs dont Irindi, l'ange de l'empire céleste.

J'ai aimé que le point de départ de cette lutte entre le bien et le mal soit l'abbaye Saint-Dismas, rue Dante dans le quartier latin de Paris, et que de ce lieu, la mère d'Ingrid cherche à en faire une galerie d'art ! J'ignore si fin 19ème siècle, existaient beaucoup de galeries d'art parisiennes mais l'idée est excellente quoique peu développée dans le texte.

En fait toute l'intrigue se passe à Paris :

- dans le lieu consacré qu'est l'abbaye où vit la famille anglaise,
- dans les ruelles avoisinantes où dès le début, Brigitte (une parfaite inconnue parisienne) est assassinée,
- dans la librairie "Le Livre rouge" détenue par Vander Burke,
- au café Julius, où sert Henri,
- à l'hôtel Bastian, au 95 Rue de Sèvres où loge Henri
- à l'hôtel Du Maurier, sur le Bd Saint-Michel, le quartier général de la section parisienne de l'Alliance où vit Lennier,
- dans la demeure près de la Place des Vosges de Lady Ormand, une amie de la mère d'Ingrid,
- au château de M. Constantine, le Clos de Vie situé dans les faubourgs de la ville, près d'un des anciens murs d'enceinte de Paris.

L'auteure semble apprécier notre belle capitale et s'y être promenée souvent.
Une petite critique cependant : l'Exposition universelle y est annoncée comme arrivant prochainement : c'est d'ailleurs pour cela que Lady Charlotte Brickton souhaite créer sa galerie d'art. Mais elle a déjà eu lieu en 1879 et l'action se passe en 1899. Une petite erreur de chronologie.

Quant à la fée électricité, elle en était à ses balbutiements et dire qu'elle était présente dans les résidences parisiennes chics telles que celle de Lady Ormand (page 318 : "la lumière électrique brillait à travers les fenêtres de la demeure de Lady Ormand"), c'est sans doute un peu prématuré et cela sert surtout au déroulement de l'intrigue. A cette époque, l'électricité éclairait surtout le domaine public (réverbères...).

J'ai bien aimé les personnages principaux : Ingrid, d'apparence si frêle et pourtant si forte car dotée de pouvoirs spéciaux (cette fameuse énergie qui sort de ses paumes de mains) et surtout sa petite soeur Gabriella qui veut elle aussi prendre part à l'action, se dote d'une petite dague en argent pour lutter contre plus féroce qu'elle et qui tombe amoureuse si joliment...

C'est bien raconté avec beaucoup de dialogues et on frémit joyeusement aux batailles entre gargouilles et chiens de l'enfer.
Il n'y a que le frère jumeau d'Ingrid, Grayson, Lord Fairfax que j'ai trouvé un poil déplaisant. Mais c'est certainement voulu par Page Morgan.
Leur père lord Brickton est nommé mais on ne le voit pas sur place aider ses enfants ni sa femme. le comte reste à Londres dans leur demeure de Grosvenor Square, certainement inconscient du danger que courent ses trois enfants. Il brille par son absence auprès de son épouse.
La gargouille, Luc, m'a été extrêmement sympathique ! Elle fait partie des Dépossédés et doit essayer de protéger tous ceux qui habitent l'abbaye. Et elle a un faible pour l'un d'eux !
En fait, tout ce monde occulte peuplé d'anges, de démons et de gargouilles est très amusant à observer.
Un livre distrayant qu'on a plaisir à lire.
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