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On pourrait disserter des heures sur les bienfaits et les inconvénients respectifs de la contrainte ou de l'absence de contrainte dans la production artistique.

Les auteurs, Morris et Goscinny, dont vous savez par ailleurs tout le bien que je pense, ont oeuvré pendant des années avec l'éditeur Dupuis. Les aventures de Lucky Luke paraissaient en épisode dans le journal Spirou.

Morris, mais surtout Goscinny se plaignaient du carcan que représentait l'appartenance à Dupuis (cahier des charges avec une certaine morale à respecter, certains sujets à ne pas aborder, albums brochés jugés de trop faible qualité comparés aux albums cartonnés, faible publicité faite autour de la série Lucky Luke qui n'est considérée par l'éditeur que comme une parmi d'autres et, bien évidemment, les sempiternelles questions d'argent).

Bref, tout ceci concourt à la migration de Lucky Luke de Dupuis vers Dargaud, l'éditeur attitré de Goscinny qui édite déjà Astérix et Iznogoud. de même, la publication en feuilleton passera de Spirou au journal Pilote dont Goscinny est alors le fondateur/rédacteur en chef.

Deux aventures avaient été créées à l'époque Spirou mais s'étaient vues publiées par Dargaud (en raison du délais entre les deux sorties). Il s'agissait de la Diligence et du Pied-Tendre, deux histoires d'une grande qualité, faisant suite à une belle série de six superbes albums.

Dalton City est donc la première aventure de la nouvelle ère " sans contrainte " pour Morris et Goscinny. On y voit donc apparaître quelques danseuses à la gouaille et au style assez évocateur... On retrouve avec plaisir nos chers amis les Dalton. Rantanplan y est aussi.

Mais il y a un hic, cette histoire est creuse, aussi creuse que le gros gâteau de la couverture. C'est un album vraiment médiocre, voire faible, où finalement, le fait d'être débridé n'a absolument servi à rien aux auteurs.

Le dessin de Lucky Luke lui-même commence à se dégrader (notre héros qui avait jusqu'alors un tout petit nez commence à avoir un gros pif, il est souvent représenté les yeux fermés et sans véritable expression, trait qui s'amplifiera au fur et à mesure des albums, que vous pouvez comparer au profil qu'il présente dans les albums situés dans la vingtaine de la série Dupuis.

Même Goscinny lui donne un rôle plus secondaire, une sorte de caricature de lui-même, trait qui sera renforcé dès l'album suivant, Jesse James). le scénario semble prometteur, au départ. Un vieux filou, en la personne de Dean Fenton, a eu l'idée de recycler une ville champignon désaffectée pour en faire un repaire de bandits.

Tous les truands des environs se regroupent donc pour faire couler l'argent à flots à Fenton-City, ville sans foi ni loi, ou plutôt si, qui a une loi, celle que justement les représentants de la loi y soient interdits. Mais c'est sans compter sur l'intrépide Lucky Luke qui met à lui seul la ville à genoux et Fenton derrière les barreaux.

Une fois au pénitencier, Fenton raconte ses exploits et sa vie dorée d'avant, qui ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd, mais de quatre sourds, vous voyez de qui je veux parler...

Grâce aux mérites d'un télégraphiste peu expert de la prison, Joe Dalton se retrouve libéré par erreur et en profite pour faire sortir ses petits frères (qui sont tous plus grands que lui). Dès lors, les quatre despérados en costume de guêpe vont faire renaître la ville du vice et l'appeler Dalton City.

Certes, il y a bien une succession de gags comme d'habitude, mais je ne les ai pas trouvés particulièrement drôles. Certes, on note un premier essai de Goscinny pour donner un semblant d'identité " aux deux Dalton du milieu ", ici ce sera William qui sera amoureux de Lulu Carabine en même temps que Joe et qui le jalousera amèrement. (Goscinny essaiera aussi d'individualiser un peu les deux du milieu dans L'Héritage de Rantanplan où ce sera Jack qui aura la manie de parler chinois).

Mais hormis la scène de la danseuse cachée dans le gros gâteau-surprise confectionné par Averell qui est vraiment drôle, tout le reste fait pâle figure. Rantanplan est insipide, Averell qui tout au long de l'album a beau fredonner la chanson de Joe Dassin reste pour le moins en très petite forme, et donc l'ensemble est bof, bof, bof.

Il en sera de même pour les deux albums suivants franchement piètres (Jesse James et Western Circus), puis un album moyen sans être du tout génial (Canyon Apache) et ce n'est qu'avec Ma Dalton que le duo " sans contrainte " Morris et Goscinny retrouvera la grande forme de l'époque " avec contrainte ".

Voici un avis assez sévère mais que je crois honnête, qui vaut ce qu'il vaut, c'est-à-dire pas grand-chose, à vous de vous faire votre propre opinion sur cet album que (vous l'aurez compris) je ne vous conseille pas.
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Première bande dessinée sur Lucky Luke que je lis. Et oui, je n'ai jamais eu l'occasion d'ouvrir une de ces BD. Et je dois dire que j'ai passé un bon moment. Bon, évidemment je connais toute de même les noms des différents protagonistes et ce qu'ils sont.

De fait, j'ai pu voir par moi-même ce qui faisait le succès de cette série. Un Rantanplan stupide à souhait, les frères Daltons très déséquilibrés, un Jolly-Jumper très moqueur et un Lucky Luke plus malin que les autres (ce qui n'est pas très difficile)

Un bon moment de lecture, une histoire qui passe toute seule et des dessins de bonnes qualités. Au final je n'en demande pas plus a ce genre de BD et je vais poursuivre l'aventure mais en essayant de lire les tomes dans l'ordre. (C'est un peu une obsession chez moi^^)
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ça faisait longtemps que je n'avais pas ouvert cet épisode, et franchement, j'ai ri comme la première fois, cet album est bien fourni en gags. Dans cette aventure, certains personnages prennent un peu plus d'envergure, Ran Tan Plan progresse dans sa bêtise légendaire, Jolly Jumper qu'on voit peu, souvent hors champ, se fait régulièrement réprimander parce qu'il se moque de Joe Dalton, Jack Dalton se fait rouler par lucky luke dont il a la surveillance et de gardien se retrouve en larbin, et William est jaloux de Joe. C'est d'ailleurs un des rares épisodes ou Jack et William ont des rôles bien distincts. Et il y a quelques personnages secondaires vraiment drôles, comme le télégraphiste de la prison ou encore Joe Milton, le bagnard fayot. Si l'aventure elle même n'est pas des plus palpitantes de la série, c'est un très bon opus, grâce à la qualité des caractères des personnages et à l'humour qui en ressort.
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Cela faisait un bon bout de temps que je n'avais pas lu une aventure de Lucky Luke. Heureusement, la médiathèque où je me fourni est bien achalandée. Je reconnais cependant que je sélectionne mes albums du cow-boy solitaire, ayant une nette préférence pour ceux écrits et dessinés par le duo Goscinny Morris.
Nous voici donc dans un épisode assez sympathique de Lucky Luke, épisode qui est loin cependant d'avoir la qualité de certains albums genre le pied tendre, Ma Dalton et bien d'autres encore....
Les Dalton, qui arrivent à sortir de leur prison grâce à une erreur , non pas administrative mais de rédaction télégraphique, vont s'installer dans une ville abandonnée et tenter de lui donner vie.
Évidemment, les personnes qui sont les bienvenues dans ce Dalton City doivent correspondre à un profil de choix ( profil genre crapule , histoire d'être plus précise ). Mais, mais, il y a toujours un mais, notre héros rode et a pour mission de ramener le quatuor et une partie de la faune qui l'entoure à sa vraie place : derrière les barreaux...
Quelques bons moments....
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J'ai lu cet opus de Lucky Luke avec mon fils.

C'est loin d'être selon moi le meilleur.
Il se lit rapidement, le scénario est un peu faible et les gags éculés.
On passe un assez bon moment, mais d'autres albums du plus célèbre des cowboys sont bien plus réussis.
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L'album où la mégalomanie des frères Dalton tourne au plus beau coup de filet de l'histoire (de Lucky Luke) à cause d'un indien qui veut absolument toucher son gain à la roulette ... en poterie traditionnelle ! Averell au mieux de sa forme et une tendre Lulu Carabine qui repousse là demande en mariage de Joe Dalton
Hilarant et toujours aussi fin !
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Gamine, j'appréciais cet album qui semblait se lâcher un peu car on y trouvait des danseuses un peu plus olé-olé que durant l'ère du terrible éditeur Dupuis, grand catholique devant l'Éternel (qui devait être son berger) et qui avait enserré le duo Morris-Goscinny dans un carcan de moralité (et les autres auteurs de son écurie aussi).

♫ Libérés, délivrés ♪ ont-ils sans doute chanté, nos deux hommes en passant chez Dargaud et en pouvant écrire ENFIN une aventure sans contraintes morales.

Moi, j'ai plutôt envie de chanter une chanson de Bourvil… ♫ Tout ça n'vaut pas, un vieil album des éditions Dupuis ♪ car si Goscinny se sentait entravé par les règles de bonnes morales à respecter et des sujets qui ne pouvaient être abordés (sans compter que les femmes ne pouvaient avoir de fortes poitrines – pas de poitrine du tout, même), on ne peut pas dire qu'une fois avec la bride sur l'encolure, il nous ait sorti un truc de ouf.

En fait, cet album souffre de son format de 44 pages, là où un 62 pages aurait permis de développer un peu plus l'histoire, de l'étoffer, de lui donner de l'épaisseur à défaut de ce fatras de choses qui ont l'air d'être un peu précipitées.

Déjà la victoire de Lucky Luke sur Dean Fenton est rapide, sans devoir trop de battre avec les desperados de Fenton City, et même si le fait que c'était tous des coyote qui ont rendu les armes quand le coyote de Fenton a été battu, je trouve la chose un peu rapide tout de même.

Il en ira de même avec le sabotage de Dalton City qui va un peu trop vite à mon goût et ne permet pas de développer les magouilles des frères Dalton, ni celles de Lucky Luke pour les faire tomber.

Si le scénario est un peu creux et que les personnages ont l'air de ne pas être là, que ce soit le fidèle et stupide Rantanplan ou l'imbécile d'Averell Dalton qui nous offre une prestation en-deçà de celle que nous avons l'habitude, on ne peut pas dire que Morris se soit foulé le poignet avec ses dessins car les expressions faciales de Lucky Luke sont réduites à une peau de chagrin.

Le seul qui remonte un peu dans sa profondeur, c'est William Dalton (un des frangins du milieu), Goscinny ayant voulu lui donner un peu plus de présence, car autant lui que Jack en ont très peu dans les différents albums, les deux les plus emblématiques étant le plus petit (Joe) et le plus grand (Averell).

Une bonne idée qui aurait méritée de continuer à être plus développée ensuite, si de ce fait, les autres n'avaient pas été en retrait ou l'ombre d'eux-mêmes.

Au final, j'étais moins critique lorsque j'étais gosse !!

Si nous avions été face à un album de Lucky Luke scénarisé par un autre que le talentueux Goscinny, je lui aurais accordé un bon 3,5/5, mais devant un tel gâchis de talent, je ne peux que lui donner un pauvre 2,5/5 !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Une nouvelle fois Lucky Luke se retrouve confronté aux frères Dalton. Libéré par erreur, Joe réussit à faire évader ses frères et décide de faire revivre Futon town, ancienne ville de despérados. Les ingrédients humoristiques sont toujours les mêmes mais font toujours mouche.
Encore une agréable soirée de lecture qui font oublier la télévision éteinte dans le salon.
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Un album très réussi, avec beaucoup d'humour et une histoire originale. Les Dalton créent leur propre ville sur les cendres d'une cité à la gloire des desperados. Les Dalton veulent faire revivre cette ville avec l'aide de ... Lucky Luke, premier gag de l'album.
Un épisode bourré donc de gags : Ran-Tan-Plan s'essayant au saut, Averell à la restauration, avec également un télégraphiste débutant, une prison toujours aussi passoire ... et évidement des Dalton toujours aussi bêtes. Un album excellent.
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35e album de la saga Lucky Luke, Dalton City est publié en 1969.

Dès sa sortie, la couverture - fabuleuse ! - et le contenu de l'album le distinguent comme un des meilleurs épisodes de la série.

Près d'un demi-siècle plus tard, l'oeuvre n'a pas pris une ride : sur un scénario simple et linéaire mais vraiment malin, René Goscinny - en pleine forme - développe plusieurs personnages et running gag qui resteront dans les annales.

Associer les Dalton et Rantanplan est une idée géniale : ils sont aussi bêtes les uns que les autres, Rantanplan ayant l'excuse d'être vraiment... une bête !

N'hésitez pas une seconde pour (re)découvrir cette pépite. Vous y retrouverez une galerie de personnages inoubliables.

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page.
Lien : http://www.letournepage.com/..
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