Ce tome contient les épisodes 1 à 9 de la série débutée en 1997. Il s'agit du redémarrage de la Justice League par
Grant Morrison.
Épisodes 1 à 4 (dessins d'Howard Porter, encrage de
John Dell) - Une bande de 8 extraterrestres arrivent sur terre et positionnent leur vaisseau juste au dessus de la Maison Blanche. Il s'agit de l'Hyperclan, mené par Protex; Ils ne perdent pas de temps à essayer de conquérir la Terre. Dès le premier jour, ils ont transformé le Sahara en un verger luxurieux. le deuxième jour, ils s'attaquent aux problèmes plus compliqués. Superman et consort passent pour des billes et la population ne leur accorde plus sa confiance.
Épisode 5 (dessins d'Howard Porter, encrage de
John Dell) - La JLA a besoin de sang neuf et auditionne des candidats potentiels, pour finalement retenir une inconnue : Tomorrow Woman.
Épisodes 6 & 7 (dessins d'Howard Porter, encrage de
John Dell) - Nekron est de retour pour casser les pieds de la JLA qui doit également se mesurer à des anges pas contents qui veulent récupérer l'un des leurs. C'est la première apparition de Zauriel.
Épisodes 8 & 9 (dessins d'
Oscar Jimenez, encrage de Chip Wallace) - The Key a pris possession du QG lunaire de la JLA et a vaincu ses membres. Il va les utiliser pour conquérir une nouvelle réalité.
En 1996, la série dédiée à la Justice League of America ne fait plus rêver. Elle se compose, entre autres, de Metamorpho (Rex Mason), Bue Devil, Nuklon (Al Rothstein), Crimson Fox, Obsidian, Ice, Wonder Woman, Green Lantern (Kyle
Rayner),
El Diablo (
Rafael Sandoval), et elle ne vend pas assez de numéros. DC Comics demande à
Grant Morrison de relancer une nouvelle série en repartant avec un numéro 1. le plan est simple : il n'y aura que les plus grands superhéros de l'univers partagé DC et chaque menace doit être à l'échelle de la planète.
L'équipe se compose donc de Superman (Clark Kent), Batman (Bruce Wayne), Wonder Woman (Diana Prince), Martian Manhunter (J'onn J'onzz), Green Lantern (Kyle
Rayner parce qu'Hal Jordan ne figure plus parmi les vivants à cette époque), Flash (Wally West parce que Barry Allen ne figure plus parmi les vivants à cette époque), et Aquaman (Arthur Curry à qui il manque une main, mais il va mieux depuis). Dans la première histoire la race est humaine risque d'être réduite en esclavage par des extraterrestres pas si bénévoles que ça. Dans la deuxième histoire, 2 anciens ennemis de la JLA (Professeur Ivo et Thomas Oscar Morrow) essayent de détruire tous les membres de la JLA. Dans la troisième, de vrais anges agressifs et pas contents risquent de tout détruire à cause de leur puissance. Dans la quatrième la JLA est réduite neutralisée et le supercriminel est sur le point de devenir maître de la réalité. Menaces à l'échelle planétaire : contrat également rempli, par
Grant Morrison très en verve.
En plus de parfaitement maîtriser les codes des aventures de superhéros, Morrison utilise une approche aussi simple qu'irrésistible : il pioche dans les excès des années kitch pour raconter les mêmes aventures au premier degré. L'invasion extraterrestre constitue une trame usée jusqu'à la corde ; ce n'est pas grave. Ceux-ci ridiculisent les superhéros et règlent la famine en 1 épisode. Morrison repousse le principe de la narration décompressée pour aller à une allure folle, avec un ton des plus premiers degrés. Résultat : un récit haletant avec une forte charge émotionnelle induite par les choix difficiles pour les superhéros. Épisode 5 : la JLA organise un nouveau recrutement ; il s'agit d'un grand classique dans la vie de cette équipe. C'est réglé en 2 coups de cuillères à pots avec des candidats improbables (Artemis, Damage, Steel, Warrior, Aztek, et Hitman qui est venu juste pour reluquer Wonder Woman avec sa vision à rayon X). Morrison embrasse également les vies des superhéros sur des mondes parallèles (encore un cliché de la JLA) pour des variations savoureuses (Flash dans une ville où tout le monde dispose de super-vitesse) toujours sur un rythme d'enfer.
Howard Porter utilise un style très superhéros débordant littéralement d'énergie ce qui donne des illustrations pleines de vitesse, de bruit et de fureur, un croisement entre l'énergie brute de
Jack Kirby et les exagérations des années 1990 avec des morphologies pas toujours exactes et des visages pouvant s'avérer approximatifs. À mes yeux ce style est parfaitement adapté à l'action grand spectacle qui règne en maître absolu du début à la fin. Il faut quand même un peu de temps pour s'habituer au costume très révélateur de Wonder Woman qui ne sied pas bien à sa dignité, et à son visage dessiné à la mode manga (vraiment trop décalé). Les cases sont également parfois un peu chargées.
Grant Morrison met tout son talent au service de la plus grande équipe de superhéros DC pour des combats titanesques, mariant des scénarios rétro avec un premier degré sérieux et très inventif, servis par des illustrations énergiques et parfois un peu trop dérivatives.