Sillage, tome 17 : Grands Froids

Pour ce nouvel opus Navis va retourner sur Tri-jj-768. Ce nom barbare ne vous dit peut être plus rien mais c'est là que notre espionne intersellaire avait recontré Clément. Rencontre qui donnera naissance à Yannseï, son fils volé. Mais elle n'y va pas pour raison sentimentale, puisque la constituante lui a donné comme mission de voler dans un musée un objet particulièrement convoité.
Il y aurait eu de quoi faire quelque chose de pas mal, surement, mais les auteurs n'ont pas réussi à donner l'impulsion nécessaire. Un tome assez bateau de sillage. On suit les événements sans vraiment se projeter. On ne sait pas grand chose, en fait. Ce qui fait que l'on a du mal à s'impliquer dans l'histoire.
J'ai eu du mal à accrocher à Jules. C'est sensé être un petit enfant mais au lieu de ça on a affaire à un géni dont les répliques, les désirs, les expressions ne sont absolument pas de son age.
Ne parlons même pas de Yannseï. En plus d'avoir l'air être aussi agé que ses parents il est tantôt sarcastique voir méchant. tantôt super serviable, gentil, agréable.
Les retrouvailles entre Navis et son grand amour sont extrement fades et convenues. Totalement dénuées d'émotion... Grande déception de mon coeur en guimauve...
La fin nous laisse avec d'énormes interrogations qui semble presque avouer que ce tome sert d'introduction pour le suivant. Attendons donc.

On est ravi de revoir Nävis de retour sur cette planète (dont je n'ai absolument pas retenu le nom) où Clément (son ancien amoureux) n'est pas loin. On découvre une Nävis un peu plus sensible et c'est agréable. le contexte est vraiment bien. Par contre il y a quelqes trucs qui ne fonctionnent pas, sans vraiment pouvoir les définir. On ne sait pas, même si c'est fait exprès, à part sert l'objet que doit voler Nävis, ce qui donne moins de profondeur à l'histoire. Et puis les relations entre les personnages sont un peu décevante. L'intrusion du petit géni dans la mission de Nävis est trop facile, les retrouvailles entre notre héroïne et Clément décevantes et les présentations père-fils un peu bidon. Bien sur il y a toujours beaucoup d'actions.
La fin est très bien faite pour qu'on ait envie de dévorer la suite.

Ce tome donne une furieuse impression de ... retour en arrière.Et pas seulement parce que Nävis retourne sur une planète où elle s'est investie émotionellement.Mais aussi parce qu'on retrouve dans ce tome l'action débridée, l'absence de toute réflexion sur les buts de l'agent Nävis, bref, la simplicité des récits initiaux. La Naïveté, en quelque sorte.Ce qui change, en revanche, c'est l'erreur de l'imprégnation culturelle : comme Nävis est censée être mère, elle a parfois des dialogues sur le rôle de la famille qui, à mon sens, n'ont aucune espèce de cohérence avec son personnage d'humaine élevée uniquement par des extra-terrestres de races aussi diverses qu'étranges.Cela dit, c'est très distrayant, le récit est globalement bien dirigé, et le cliffhanger final est assez intelligement amené (même si le fils de Nävis se pose comme un sacré fichu Deus Ex Machina qui risque fort de passer son temps à apparaître au "meilleur" moment).