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Citations sur Moi, Jeanne d'Arc (11)

C'est le son jubilatoire de la France qui refuse de mourir.
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L’automne porte un vent de mauvaises nouvelles qui font vaciller mes espoirs. Une Bretonne nommée Piéronne a pris publiquement fait et cause pour moi. Cela déplut tant aux Anglais qu’ils la brûlèrent vive sur le parvis de Notre-Dame de Paris. Que Dieu ait son âme. Les requêtes des Anglais se font de plus en plus pressantes. Les louanges font place aux menaces par l’entremise d’un triste sire, monseigneur Cauchon, l’évêque de Beauvais, tout acquis à la cause des Godons, qui agit au mauvais prétexte que je fus capturée sur les terres de son diocèse, quoique française. Quand ma protectrice, la vieille comtesse Jeanne, trépasse le 20 novembre, tout s’accélère. Je suis vendue le jour même aux Anglais.
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Le fort des Tourelles vient de tomber. Orléans est délivré. Ce grand siège qui durait depuis sept mois, j’y ai mis fin en sept jours. J’entre dans la ville par la grande porte, accueillie par des cris de liesse. Des fleurs pleuvent des fenêtres. On court aux églises qui carillonnent à tout rompre. C’est le son jubilatoire de la France qui refuse de mourir.
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Je retrouve le dauphin et la cour du château de Sully. Les éloges pleuvent sur mes épaules mais c’est du Roi du ciel qu’il convient de rendre grâce. Le dauphin veut me récompenser pour ce bouquet de victoires. Il m’offre de prendre pour armoiries les lys de France, la couronne et l’épée. Je n’en ferai pourtant jamais usage, car cet insigne honneur passerait pour de la vanité. Je préfère de loin les armes célestes brodées sur ma bannière. Ma plus grande récompense serait de prendre sans tarder le chemin de Reims afin que Charles reçoive enfin la sainte onction et sa royale couronne.
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Certains disent qu’il serait folie de confier une armée à une fillette déguisé en homme. […]. Seule la noble reine Yolande d’Aragon semble vraiment soucieuse des intérêts du royaume et penche en ma faveur. Quelle dame ! Grâce à Dieu, le dauphin l’écoute et se rallie bien souvent à son opinion. L’arrivée à la cour de son cousin, le beau duc d’Alençon, me met le cœur en joie. Car lui aussi brûle d’en découdre avec les Godons qui l’ont tenu en captivité trois années durant et dépossédé de ses terres normandes. […]. On me demande pourquoi Messire Dieu, tout puissant qu’Il est, ne boute pas Lui-même les Anglais hors du royaume si telle est Sa volonté. « En nom Dieu, les hommes d’arme batailleront et Dieu donnera la victoire ! » assuré-je, comme mes Voix me l’ont enseigné. Eux aussi exigent un signe. Le signe, ils le verront bien quand on me conduira à orléans ! pas avant.
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1431
Bûcher

Neuf heures sonnent aux clochers des églises de Rouen lorsque l'on fait sortir Jeanne d'Arc de sa prison, vêtue d'un grand habit de drap soufré et coiffée d'une mitre d'infamie. Escortée d'hommes en armes, elle est conduite jusqu'à la place du Vieux-Marché, dernière étape de son calvaire. La foule est compacte, les habitants sont massés aux fenêtres et jusque sur les toits. Plusieurs centaines de soldats anglais cernent la place, où trois échafauds sont dressés : le premier pour les juges, au centre desquels siège l'évêque Canchon; le deuxième pour des hauts prélats et des dignitaires anglais, dont le cardinal Winchester, le comte de Warwick ou le duc de Bedford; le troisième, d'une effrayante hauteur, en maçonnerie couverte de fagots, pour Jeanne. À sa vue, elle ne peut contenir ses larmes et s'adresse à la foule qui se laisse émouvoir.
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J'ai pris goût aux victoires. Non pas à la guerre - à dieu ne plaise ! - car on ne saurait se repaître du sang versé, même de celui de l'ennemi.
(p 94)
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Voilà ce que j'aimerais que vous reteniez de ma courte vie : lorsque tout semble perdu, c'est par un moyen inattendu que vient le salut.
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Puis vint cette voix,environ l'heure de midi, au temps de l'été, dans le jardin de mon père !
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Pourquoi moi ? A présent je le sais… Rien n’est perdu tant que Dieu ne l’a voulu. Il a voulu, semble t-il, que la victoire vienne non pas des plans de bataille des plus rudes capitaines ou bien des raisonnements des diplomates les plus madrés, mais de sa plus humble servante. La force est venue de ce qui paraissait faible.
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