• « 𝔐𝔬𝔦, 𝔍𝔢𝔞𝔫𝔫𝔢 𝔡'𝔄𝔯𝔠 » 𝔡𝔢 𝔙𝔦𝔫𝔠𝔢𝔫𝔱 𝔐𝔬𝔱𝔱𝔢𝔷 𝔢𝔱 𝔅𝔯𝔲𝔫𝔬 𝔚𝔢𝔫𝔫𝔞𝔤𝔢𝔩, 𝔭𝔲𝔟𝔩𝔦é 𝔠𝔥𝔢𝔷 𝔘𝔫𝔦𝔮𝔲𝔢 𝔥é𝔯𝔦𝔱𝔞𝔤𝔢 é𝔡𝔦𝔱𝔦𝔬𝔫𝔰.
• Ce roman m'a été proposé à l'occasion d'un programme Masse Critique privilégié. Je profite donc de l'occasion pour remercier une énième fois Babelio pour ce programme, mais également Unique héritage éditions pour le don, en échange d'une critique, de ce roman graphique.
• Ce service presse a été une belle et sympathique surprise, correspondant grandement à mon profil ! En effet, j'avais déjà eu l'occasion de lire le premier tome de cette collection, il y a un peu plus d'un an grâce à un précédent service presse de Babelio. Ce fameux numéro traitant de Napoléon a grandement marquer mes débuts en tant que rédacteur d'avis littéraire, celui-ci étant le deuxième que j'ai reçu par ce genre de service. Il m'avait étonnamment plu et avait enrichi mes connaissances concernant la vie de l'empereur des Français.. Si l'on ajoute à cela que ce deuxième tome traite le personnage historique le plus culte de mon beau département des Vosges, je ne pouvais que me réjouir de cet appel à sa lecture !
[𝐋𝐞 𝐥𝐢𝐯𝐫𝐞]
• le deuxième numéro de cette collection traitant de personnages historiques phares de France garde les même bases scénaristiques initiés dans le précédent volume. La structure reste inchangée, on démarre par une scène présentant le personnage dans une situation de détresse, quelques heures avant sa mort, puis l'on démarre l'histoire à ses débuts, l'on présente chacune des étapes clé de sa trop courte vie, pour en revenir à la mort inéluctable de notre héroïne. Toujours aussi efficace, la méthode à le mérite d'ouvrir sur des questions que le lecteur se pose à propos du personnage principal de l'histoire, titillant son intérêt, pour ensuite le conduire à la découverte de ses aventures. le format ne change pas et garde la narration sous ses trois aspects : une double page illustrée avec une date et un court résumé de la situation historique ; un texte rédigé à la première personne (où l'on entre directement dans les réflexions de la pucelle d'Orléans) ; et enfin des pages de bande dessinée élégamment illustrées. Pour être tout à fait franc, la narration à la première personne peut être lourde pour un trop jeune public dans son fond, avec beaucoup de mots, détails et noms qui peuvent perdre le jeune lecteur. Malgré tout, le tout est franchement incroyable de qualité dans son contenu.
• Une documentation bien fournie a servi aux deux bonhommes ayant travaillé sur cet ouvrage, des connaissances et une envie de communiquer le savoir palpable. D'ailleurs, le roman graphique s'ouvre sur une déclaration de
Xavier Hélary, un professeur d'histoire travaillant à l'université Jean-Moulin-Lyon-III et spécialisé dans la période du Moyen-âge. La préface donnant une certaine légitimité et qualité à l'oeuvre.
Bruno Wennagel et
Vincent Mottez sont deux férues d'histoires, ce qui donne encore plus de dimension à l'ensemble.
• le duo de dessinateur et scénariste que forme
Vincent Mottez et
Bruno Wennagel marche sacrément bien. Les deux artistes, de par leurs différents talents, apportent chacun sa petite touche pour amener le lecteur à être sensibilisé à l'ambiance de cette histoire. du côté de Wennagel, les dessins s'inspirent du style graphique que l'on pouvait retrouver dans les dessins et fresques du Moyen-âge, avec des personnages très figés dans l'action, des couleurs simples.. le tout couplé à son style personnel, inspiré des comics américain et de sa colorisation monochrome. Pour Mottez, ses ajouts se retrouvent dans les différents textes et dialogues du récit, les réflexions de Jeanne d'Arc étant agrémenté de mots anciens et d'expressions de l'époque, le texte étant décoré d'une enluminure à son départ, ses petites illustrations qui ouvraient le texte avec sa première lettre écrit dans une police plus grande et plus coloré, très répandues du Moyen-âge et initiés par les religieux qui retranscrivaient les textes de cette période. Pour les dates initiant les descriptions de la situation, elles sont écrites avec une police là aussi dans le style des années 1400.. Un véritable travail acharné pour ces deux ouvriers !
• Les illustrations qui animent les aventures de l'envoyé de Dieu sont comme dans le précédent volume, d'une grande qualité. le style graphique de l'artiste fait toujours mouche, préférant miser sur un style simple, monochrome mais efficace pour la plupart des pages. On notera notamment les autres pages, illustrées dans un style plus classique, plus détaillées et offrant des visuels magnifiques. Ma préférence allant pour les illustrations des pages huit, neuf, dix et onze (illustrant l'archange Michel combattant la bête) ; celles des pages trente-cinq, trente-sept, trente-huit et trente-neuf (sur les voix du ciel parlant pour la première fois à la jeune Jeanne) ; la page cent-neuf (le convoi emmenant Jeanne à son futur jugement) ; et enfin les dernières pages (l'inévitable scène de la montée de la légende sur le bûcher).
• La couverture est magistrale, d'une qualité et d'une beauté troublante. Comme pour le numéro traitant
Bonaparte, c'est son regard qui donne un sentiment de présence et un charisme indéniable au personnage dessiné par
Bruno Wennagel, un regard plus doux, mais tout aussi pénétrant que celui de l'empereur. Aussi, et cet élément n'est pas visible en ligne, le vitrail jaune de l'illustration encadrant le visage de Jeanne d'Arc est brillant d'une couleur dorée, donnant un aspect encore plus saisissant et glorieux à l'ensemble.
[𝙇𝙖 𝙥𝙚𝙩𝙞𝙩𝙚 𝙫𝙤𝙞𝙭 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙛𝙞𝙣]
• C'est un quasi-carton plein de mon côté, le seul véritable reproche que je pourrais faire à ce roman graphique étant son penchant trop complexe dans son langage pour un jeune lectorat. Bon, après, la collection est à destination de jeunes adultes donc clairement, je chipote légèrement. Un grand bonheur d'avoir pu lire et découvrir ce personnage important de mon histoire, l'hommage est grand, beau.. Comme les Vosges quoi !
𝔏𝔬𝔯𝔰𝔮𝔲𝔢 𝔧'𝔢𝔲𝔰 𝔯𝔢𝔣𝔢𝔯𝔪é 𝔩𝔢 𝔩𝔦𝔳𝔯𝔢, 𝔩𝔢𝔰 𝔳𝔬𝔦𝔵 𝔪'𝔦𝔫𝔱𝔢𝔯𝔭𝔢𝔩𝔩𝔞𝔫𝔱 𝔰𝔢 𝔣𝔦𝔯𝔢𝔫𝔱 𝔭𝔩𝔲𝔰 𝔠𝔞𝔩𝔪𝔢.. 𝔍𝔢 𝔪'𝔢𝔫 𝔳𝔞𝔦𝔰 𝔢𝔫 𝔮𝔲ê𝔱𝔢 𝔡𝔢 𝔪𝔬𝔫 𝔠𝔩𝔞𝔳𝔦𝔢𝔯, 𝔭𝔬𝔯𝔱𝔢𝔯 𝔩𝔢𝔰 𝔟𝔬𝔫𝔫𝔢𝔰 𝔭𝔞𝔯𝔬𝔩𝔢𝔰 𝔡𝔢 𝔠𝔢𝔱 𝔬𝔲𝔳𝔯𝔞𝔤𝔢 ~.