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4,14

sur 238 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ah mes amis ! J'ai fait un de ces voyages ! Quelle aventure !

J'avoue être bon public pour les récits d'aventure et l'auteur m'a régalée dans toute la première partie avec les chasses à la baleine (même si j'ai vraiment eu du mal de supporter cette barbarie) puis le voyage vers l'Ouest américain en passant par le Cap Hoŕn. Hissez les huniers, envoyez le grand foc ! Cap Sud Sud-ouest ! Maintenez le cap ! Alors que la tempête Ciara se déchaînait derrière mes fenêtres, c'est celle entourant le Cap Hoŕn qui me tenait en haleine.

Et que dire de l'arrivée à Isla Yerba dans la baie de San Francisco. Imaginez des centaines de bateaux amassés les uns contre les autres sans quai pour amarrer. Et oui ! En ce début de ruée vers l'or, San Francisco n'est encore qu'un petit village, un mélange de bidonvilles, de tentes, de campements précaires et autres cabanes. Nous sommes en 1849 et La Californie n'est plus mexicaine mais ne fait pas encore partie de l'Union. Quant à la côte californienne, elle est encore vierge de toute ville et entièrement couverte de séquoias.

A travers le destin d'une famille de baleiniers ruinés originaires de l'île de Nantucket, Michel Moutot ressuscite l'aventure des "Forty-Niners", les premiers chercheurs d'or de Californie. Comble de bonheur pour la lectrice conquise d'avance que je suis, l'auteur crée tout une galerie de personnages pour nous immerger, grâce à son style narratif imagé, dans ce nouveau rêve américain. Michel Moutot évite l'écueil de bien des livres historiques : il opte pour le récit romanesque des aventures de ses personnages plutôt que pour un étalage barbant de faits historiques.

Et même si je regrette un peu le manque d'évolution dans la psychologie de ses personnages ainsi que certaines ficelles un peu trop grosses, j'ai tout de même passé un bon moment bien divertissant et très instructif.

Levez l'ancre sans plus tarder !
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On dit volontiers que la population américaine a gardé son âme de pionnière et de libre entreprise chevillée au corps.
Suffit de suivre la belle aventure racontée avec brio par le talentueux conteur Michel Moutot pour comprendre que ce pays s'est construit sur le courage, l'audace et la détermination à réussir et à s'enrichir.
Illustration faite dans les pas d'une fratrie de jeunes pêcheurs de baleines de Nantucket (côte est), partie faire fortune vers la Californie. On connait la traversée mythique du pays en chariots bâchés dans bien des récits de colons mais peu d'entre eux font transiter par le cap Horn sur un baleinier!

L'auteur sait accrocher son lecteur par sa minutieuse mise en scène des êtres, des lieux et des choses. le savoir-faire des hommes, toujours expliqué, est un plus indéniable, complété par des descriptions d'une nature grandiose et encore vierge. Les images s'inscrivent sur nos rétines comme en Technicolor, que ce soit l'univers de la pêche à la baleine, l'exploitation forestière ou la formidable épopée de la ruée vers l'or au mitan du 19e siècle.

La reconstitution historique est parfaite et possède ce souffle romanesque des histoires humaines fortes. le talent d'écriture, efficace et visuelle, fait le reste.
Et un coup de chapeau à l'auteur qui, tout en gardant cette thématique de l'Histoire américaine qui semble lui être chère, a su se renouveler sur ses trois livres parus.
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Voilà un bien honnête livre d'aventures avec l'histoire de Mercator Flemming et ses frères au milieu du XIX eme siècle.

D'abord chasseur de baleines sur l'ile de Nantucket , une ile au Nord Est de New York , il part à bord de son baleinier avec ses frères vers la Californie lors de la ruée vers l'or en naviguant pendant plusieurs mois avec des passagers payants à bord attirés également par ce rêve de fortune facile. le bateau devra passer par le Cap Horn et la description du voyage est terrible .

Arrivés dans ce qui n'est encore qu'un petit village boueux avant de devenir San Francisco , Mercator décide de rester pour construire cette ville en devenir en exploitant les nombreuses et magnifiques forêts d'arbres et en particulier les séquoias géants .

Beaucoup de rebondissements , des traitres, des bons et des méchants, des histoires d'amour et d'amitié et même des pirates, c'est un excellent divertissement .

Mais on peut aussi avoir une toute autre approche de cette aventure et y voir les prémices de notre monde actuel avec l'appauvrissement de notre faune, la chasse à la baleine fait frémir d'horreur, la mise à mal de rivières et de montagnes avec la recherche incontrôlée de l'or, la destruction de forêt avec l'abattage inconsidéré d'arbres centenaires et l'extermination de peuples premiers comme les indiens Miwocks dont les blancs ont envahi les territoires . Et là, on ne se réjouit plus du tout , on se lamente sur la nature humaine égoïste et avide de richesses !
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Lire un premier roman, c'est facile. On ne court que le risque de faire une très belle découverte. Un second roman, c'est une autre affaire. On attend en effet de connaître le même plaisir, les mêmes émotions, la même exaltation...

Si vous fréquentez ce blog depuis, disons... un petit moment, vous vous souvenez peut-être de l'enthousiasme qu'avait soulevé chez moi la lecture de Ciel d'acier, cette formidable fresque signée Michel Moutot, qui retraçait l'itinéraire d'une tribu d'Indiens bâtisseurs des gratte-ciel dont l'Amérique est si fière. Une lecture fantastique qui avait présidé à une belle rencontre avec l'auteur et à un entretien présenté sur ce site.
Evidemment, je me faisais une joie de découvrir son nouveau roman, dont il m'avait dit quelques mots lors de notre entrevue. Je savais qu'il y serait question de baleines et de chercheurs d'or... pas vraiment des thèmes vers lesquels je me tourne naturellement... Mais qu'importe, je comptais bien sur le talent de l'auteur pour m'entraîner dans une histoire que je n'aurais pas envie de lâcher.

Si j'avais pu avoir la moindre crainte, elle fut balayée sitôt les premières pages lues. Il faut dire que la scène inaugurale, qui vous emmène au large du Brésil dans les années 1830, est à couper le souffle. Si vous n'avez qu'une vague idée de ce que peut représenter une campagne de chasse à la baleine, vous êtes désormais au coeur de l'action ! Une dizaine de pages suffisent à vous immerger dans un maelström de cris, de fureur, d'odeurs et à vous faire vivre la montée d'adrénaline que ressentent les membres de l'équipage...
C'est par cette scène que l'on fait la connaissance du héros, Mercator Fleming, 12 ans tout juste, qui s'initie alors au métier de son père, auquel il devra un jour succéder.

Car, dans la famille Fleming, on est chasseur de baleines de père en fils, comme la plupart des habitants de l'île de Nantucket, située à quelques kilomètres de la côte est de l'Amérique. Mais, là comme ailleurs, la compétition est rude. Et lorsque l'heure sonne pour les trois fils Fleming de reprendre le bateau de leur père disparu, ils se trouvent vite en difficulté.

Qu'à cela ne tienne. On est en Amérique, terre de tous les possibles où la fortune n'attend que les audacieux ! Alors que le président des Etats-Unis, James Polk, prononce devant le Congrès un discours annonçant la cession de plusieurs états à l'Union par le Mexique, le pays s'enflamme. La Californie ne regorge-t-elle pas de mines de métaux précieux ?
A bord du Freedom, le navire que leur a légué leur père, les frères Fleming sont bien décidés à passer le fameux cap Horn pour atteindre cette terre providentielle. le roman prend alors un tout autre tour. La fièvre de l'or s'empare du pays... et du monde. Combien sont-ils, comme Mercator, à affluer de toutes les régions du globe vers le petit hameau de Yerba Buena, pour faire fortune ? La côte ouest du continent est encore sauvage et rien n'est prêt à accueillir ces aventuriers. Pourtant, en quelques mois, à l'aube des années 1850, des quelques cahutes de Yerba Buena naîtra ce qui est en passe de devenir la florissante San Francisco.
La fortune, plus d'un nouvel arrivant la trouvera. Mais pas forcément en s'éreintant dans l'eau glacée des rivières de Californie, qui ne délivrent finalement leurs précieuses pépites qu'au prix d'effroyables efforts. A cette loterie, il y aura certes des gagnants, mais peut-être pas ceux que l'on croit...

De même qu'il nous contait dans Ciel d'acier la manière dont New York fut édifiée par une tribu d'Indiens réputée insensible au vertige, Michel Moutot nous narre ici l'histoire d'une autre grande cité, dont l'essor contribua au développement économique de la côte ouest du pays.
Sur le motif de la ruée vers l'or, dont nous avons tous en tête des images héritées des livres de Jack London ou des films de Charlie Chaplin, Michel Moutot écrit une flamboyante épopée, fort bien documentée, que j'ai dévorée avec avidité.

Quant à savoir pourquoi cette histoire de chasseurs de baleines et de chercheurs d'or s'intitule Séquoias, il ne vous reste qu'à la lire !
Lien : https://delphine-olympe.blog..
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Et voilà un livre qui a su me faire voyager sur les océans et à travers les époques. Tout commence sur l'île de Nantucket en 1832 pour se terminer en 2018, en Alaska.

Il s'agit d'une véritable épopée à travers les membres de la famille Fleming, trois frères, fils de baleiniers au XIXème siècle. Je ne compte pas en résumer plus l'histoire car cela serait un travail vraiment trop compliqué pour moi tant il se passe des choses sur près de 500 pages.

L'auteur, Michel Moutot, parvient à vous donner l'impression que vous naviguez avec l'équipage sur les eaux déchaînées de l'Atlantique et ensuite, du Pacifique. le récit est vraiment très bien documenté et on y apprend plein de choses : sur la chasse à la baleine (mais quelle horreur !) telle qu'elle se déroulait à l'époque, le contexte de la ruée de l'or aux États-Unis,… Je pense que l'auteur en connaît beaucoup sur ces sujets ou alors il est vraiment parvenu à me le faire croire tout du moins. Tout m'a semblé cohérent, réaliste et sans anachronismes même si ce ne sont pas mes sujets de prédilection, je dois bien l'avouer ;)

Amoureuse des animaux, j'ai eu du mal avec la chasse aux baleines et cachalots et surtout les prises réussies. Bien entendu, je reste réaliste et continue à croire en la cruauté des êtres humains envers le monde animal. Je ne vis pas dans le monde des Bisounours et me doute bien que la chasse à la baleine doit être d'une cruauté sans nom. Malgré ces passages, j'ai lu ce livre comme un véritable récit d'aventures (un peu à la « Pirates des Caraïbes »). le côté technique des descriptions n'est pas rébutant pour autant.

Comme dit dans mon précédent article, les sagas familiales ne sont pas un thème que j'affectionne particulièrement mais quand c'est bien écrit et aussi divertissant qu'ici, j'en redemande. J'avoue avoir eu envie de progresser avec les personnages et savoir quelle allait être leur destinée. J'ai passé ainsi un très bon moment grâce à cette histoire qui m'a totalement déconnectée du quotidien. J'ai aimé découvrir l'Amérique de la sorte (Nantucket, les débuts de la cité qu'est devenue San Francisco, un peu plus sur l'histoire des Indiens,…). La partie concernant les français n'était pas utile selon moi mais il ne s'agit que de mon avis personnel.
Lien : https://musemaniasbooks.blog..
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Michel Moutot nous embarque auprès des audacieux baleiniers de Nantucket à la recherche de l'ambre gris avant de nous entrainer dans leur participation à la fièvreuse ruée vers l'or qui initia la construction de San Francisco et de la Californie. Roman très documenté, "Séquoias" laisse un peu de côté la psychologie et les nuances des personnages pour privilégier le côté historique de leurs pérégrinations. On ne lui en tiendra pas rigueur tant il s'illustre par son écriture virevoltante et son rythme endiablé dans le genre peu prisé des romans d'aventures.
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Ce livre, très dense, raconte l'histoire de trois frères natifs de l'île de Nantucket (Massachusets), qui choisiront de quitter leur activité de chasseurs de baleines pour tenter la grande aventure de l'époque, celle de la ruée vers l'or...

La première partie raconte leur vie d'avant, quand ils étaient de fils de baleiniers. Un métier rude et exaltant qu'a tenté de leur transmettre leur père, propriétaire du Freedom. C'est avec la baleinière qu'il quitteront Nantucket pour la Californie, au terme d'un périple extrêmement dangereux qui laissera des traces dans l'unité de la fratrie.

"Séquoias" est tout d'abord un roman d'aventures foisonnant. Il faut du temps devant soi pour l'apprécier à sa juste valeur. L'écriture est très visuelle et laisse une grande place à l'action au détriment peut-être de l'émotion mais cela ne m'a pas dérangée dans le cadre d'un roman de ce type.

Certains passages à bord du Freedom (et notamment l'épisode de la traversée du Cap Horn) m'ont fait penser au roman de Stephen Zweig "Magellan", que j'avais dévoré. J'adore être au fond de mon lit, en sécurité, tout en affrontant virtuellement les mers déchaînées. J'ai beaucoup aimé également la description des spectaculaires chasses à la baleine, que l'auteur parvient à rendre (presque) aussi vivantes que si on y était.

La dimension historique du roman est intéressante. L'auteur s'attache à décrire avec panache la naissance de la ville de San Francisco. Il nous montre que l'or qu'on y pouvait dénicher n'était pas forcément celui auquel on pense.

Une belle aventure et un roman idéal pour les vacances.
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Séquoias est un vrai livre d'aventures, à l'ancienne, dirons-nous: au milieu du XIX° siècle, il nous emmène sur un baleinier, passer de l'est à l'ouest américain, en franchissant le cap Horn, terrifiant rien qu'en en parlant. Les 3 frères Fleming, prenant la relève de leur père, utiliseront son bateau, non plus pour chasser les cétacés, mais pour rejoindre la Californie, alors point d'attention de tous les chercheurs de fortune, rêveurs, naïfs et margoulins inclus: la ruée vers l'or avait commencé, et l'écho des espérances qu'elle faisait naître avait fait le tour du monde en quelques semaines semble-t'il, dans un monde pourtant sans moyens de communication efficients. A nous lecteurs, rien ne sera épargné: nous serons témoins de tempêtes, des drames, d'histoires d'amitié et d'amour, d'histoires aussi de lâcheté, de violences. Les méchants blancs s'en prendront aux gentils indiens. Nous serons au coeur du chaos de San Francisco, petit port assailli par tous ces nouveaux arrivants, américains, européens, asiatiques, tous aussi cupides les uns que les autres. La plupart déchanteront, hormis quelques rares chanceux, reviendront presque bredouilles (ou resteront traîner sur place), sauf ceux qui ont compris que c'est en biaisant que la fortune peut survenir plus sûrement: avec tous ces chercheurs d'or à la petite semaine, on fera du commerce. C'est bien connu: quand on a beaucoup de clients pauvres, on peut devenir riche. Les heurs et les malheurs se succéderont pour la famille Fleming, et l'auteur nous conduira vers une fin un peu surprenante, (guère crédible, il faut le dire), mais qui témoigne d'une solide construction romancière; il aura su capter notre attention, sans lâcher prise, durant les 480 pages.
Le bilan est largement positif: formidables descriptions, précises, fouillées (les scènes de mer, les tensions et les rivalités entre les hommes, les forêts de séquoias californiennes, les violences, les vengeances, les dangers liés aux animaux prédateurs...), un héros solide (Mercator Fleming généreux, humain, mais avec ses travers aussi), personnages hauts en couleurs ici, attachants là, petite traîtres et femmes légères, tout ceci constitue un ensemble mémorable: un beau travail.
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Au milieu du XIXème siècle, la famille Fleming chasse la baleine, à la recherche du célèbre ambre gris qui assurera leur fortune. La mort de leur père et un incendie ravageur les oblige à reprendre la mer pour rétablir leur capital. Ils décident alors de répondre à l'appel des sirènes de la ruée vers l'or et de partir pour la lointaine Californie à bord du Freedom, le baleinier qu'ils ont hérité de leur père. Au terme d'un voyage mouvementé, ils découvrent une cité en pleine expansion, San Francisco se fonde sous leurs yeux et Mercator, le frère aîné comprend rapidement qu'il a un rôle à jouer dans l'établissement de cette nouvelle cité. Michael, le frère cadet, choisit quant à lui d'explorer les filons à la recherche de l'or.

Roman foisonnant, Séquoias s'envole vers diverses directions : à la fois roman maritime, roman historique sur la ruée vers l'or, la cohabitation houleuse avec les indiens et la naissance d'une ville, roman écologique qui met en avant le pillage irraisonné des ressources naturelles du pays, roman d'aventures avec ses rebondissements étonnants, roman d'amour (volet qui n'est pas le plus réussi du roman), roman moderne et contemporain avec des chapitres plus ancrés dans notre époque, roman sur la filiation, en résumé un roman complet qui souffre de quelques longueurs inévitables à son abondance, mais est finalement diablement efficace !
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Remarquable épopée de trois frères chasseurs de baleines au travers de l'Amérique du 19e siècle.
Ce passage épique du Cap Horn jusqu'au pays des fameux séquoias avec pour cadre la frénétique ruée vers l'or dans ce qui allait devenir la riche Californie.
Si j'avais été producteur de cinéma ou scénariste, j'aurais très volontiers acheté les droits de ce livre.
Ce récit très riche est fait pour le cinéma.
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