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Citations sur Le livre de maître Mô (25)

On est cons jusqu’à ce que la vie nous le mette sous le nez, parfois…
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Je l’avais rangé dans mon puits sans fond personnel, cette terrible catégorie des « réprouvés de Dieu », des gentils qui n’ont jamais de bol et ne nuisent jamais à personne, trop occupés qu’ils sont à tenter de compenser le mal que la vie, si chienne parfois, s’acharne à leur faire subir quoi qu’ils fassent pour s’en protéger – et qui n’y arrivent jamais, comme s’il « était écrit » qu’ils sont nés pour se débattre dans de la vase trop molle pour en sortir. Ceux dont personne ne se souvient, qu’on voit à peine, et qui ne demandent que ça, qu’on ne se soucie pas d’eux.
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Certaines personnes ont tellement souffert qu'elles n'ont aucune, strictement aucune méchanceté en elles. Ce sont des proies faciles, mais elles inspirent aussi un drôle de respect.
Une fois de plus, j'ai reçu en pleine face, la dignité des gens frappés d'injustice.
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J’imagine que se raconter sans jamais se mettre en avant, et décrire sa déchéance à un parfait étranger sans une once d’égard ou de commisération pour soi-même, relève aussi de cette maladie terrible, qui fait qu’à l’encontre de tous les instincts vitaux, on ne s’aime, soudain, vraiment plus, en rien…
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On dirait que la gentillesse absolue est un tel cadeau qu’il faut payer le prix fort…
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Le droit pénal revient fréquemment, en définitive, à faire ce qui est interdit lorsqu’on est historien : juger et réécrire l’histoire a posteriori
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Il faut à tout prix, quand on est avocat et qu’on « fait du pénal », trouver le moyen de conserver en soi, quoi qu’il arrive, quelques repères phares, une sorte de réservoir à illusions, la ressource permettant de penser, à chaque affaire, à chaque révélation, que non, ce n’est pas la vraie vie, seulement une histoire parmi tant d’autres, normales et heureuses, elles ; qu’on a fait le choix, en exerçant ce métier, de collectionner ce que l’humanité peut offrir de plus navrant et de plus dur, des tombereaux de douleurs variées – mais que ça reste des accidents, au sens étymologique du terme, événement imprévu, imprévisible, malheur…
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Essayez de décrire à la cour ce qui aurait dû se passer, normalement, si tout avait été normal, depuis la rencontre de Gérald. Comment ça aurait pu, comment ça aurait dû se passer, après ? » Les jurés ont, je crois, ressenti comme moi son incapacité totale à répondre à cette question. Je n’ai obtenu qu’un mutisme et le spectacle d’un front plissé ; après d’autres questions entrecoupées de silences, il a fini par murmurer : « On n’aurait pas dû lui faire du mal »
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Les malheureux savent bien que l’addition de bilans humains négatifs peut défier les lois mathématiques et faire que l’on se redresse…
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Il existe un degré d’obstination ou de dénégation qui me convainc toujours, un stade où il est tellement peu intéressant de mentir que l’idée même d’un mensonge devient absurde. À ce stade-là, on n’a plus de raison de croire que ce n’est pas vrai ; on peut bien sûr se faire avoir, ça m’arrive régulièrement
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