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Citations sur Rien que la Vie (68)

j'avais entendu des bruits comme je n'en avais jamais entendu de mes parents ou de quiconque - une espèce de grondement de plaisir, accompagné de petits cris aigus dans lesquels il y avait une complicité et un abandon, qui m'avait troublée et plongée dans un obscur désarroi.
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De certaines choses on dit qu'elles sont impardonnables, ou qu'on ne se les pardonnera jamais. Mais c'est ce qu'on fait - on le fait tout le temps.
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Je n'étais pas retournée chez nous pour la dernière maladie de ma mère ni pour son enterrement. J'avais deux jeunes enfants et personne à qui les confier à Vancouver. Nous n'avions guère les moyens de nous offrir le voyage et mon mari méprisait tout ce qui relevait des convenances, mais pourquoi lui faire porter la responsabilité ? Je partageais son sentiment. De certaines choses on dit qu'elles sont impardonnables, ou qu'on ne se les pardonnera jamais. Mais c'est ce qu'on fait - on le fait tout le temps.
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Et plus loin encore, au flanc d'une autre colline, se dressait une maison, très petite à cette distance, faisant face à la notre, que nous ne visiterions ni même n'approcherions jamais et qui me semblait être celle d'un nain dans un conte. Mais nous connaissions le nom de celui qui l'habitait, ou l'avait habitée à un moment donné, car peut-être était-il déjà mort à l'époque. Roly Grain, c'était son nom, et son rôle dans ce que j'écris à présent s'arrêtera là, malgré ce nom de troll, parce que ce n'est pas un conte que j'écris, ce n'est rien que la vie.
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C'était une vision très troublant. Je n'aurais pas cru qu'on pût être à la fois vieille et pimpante, lourde et gracieuse, provocante et pourtant profondément digne. on aurait pu la traiter d'impudente, et peut-être ma mère le fit-elle par la suite - c'était un de ses mots. Quelqu'un de mieux disposé aurait pu dire majestueuse. Elle n'avait rien de particulièrement tapageur, en dehors du style et de la couleur de sa robe. Elle et son cavalier dansaient d'un air compassé et un peu absent, comme des époux.
[...]
Je crois que si j'étais en train de rédiger une nouvelle et non pa le souvenir d'un évnement rel, je ne lui aurai jamais fait porter une telle robe. Une espèce de publicité dont elle n'avait pas besoin.
Bien sûr, i j'avais habité en vielle, au lieu d'y aller chaque jour à l'école et d'en revenir, j'aurai peut-être su que c'était une prostituée bien connue. Je l'aurais certainement vue un jour ou l'autre, mais pas vêtue de cette robe orange. Et je ne me sera pas servie de ce mot de prostituée. Mauvaise femme, plus probablement.
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Je ne pensais pas à Gwen, sinon comme à un personne qui s'était mise en travers du chemin et créait des problèmes absurdes. Ses courtes jambes épaisses, sa chevelure ridicule, son réseau de ridules. une caricature, on aurait pu le dire, quelqu'un à qui on ne pouvait pas en vouloir, et qu'on n'aurait jamais dû prendre au sérieux non plus.
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A vrai dire, en mon for intérieur, je n'avais pas été fascinée du tout quand il m'avait raconté ça. J'avais pensé à cette façon qu'ont les hommes d'être charmés par les petites manies tenaces d'une fille, si elle est suffisamment jolie. Certes, c'est passé de mode. Du moins je l'espère. a délectation de ces messieurs devant la cervelle infantile des femmes. (Quand je fis mes débuts dans professorat, on me racontera qu'il fut un temps, pas si éloigné, où les femmes n'enseignaient jamais les maths. Leur faiblesse intellectuelle l'interdisait.)
Evidemment, cette fille, cette charmeuse dont, à force de le tanner, j'avais obtenu qu'il m parle, aurait pu être un personnage en grande partie inventé. Que le premier venu aurait pu créer. Mais je ne le pensais pas. Elle était ce qu'elle avait effrontément choisi d'être. Elle s'aimait trop.
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Jackson avait évidemment que les livres existent parce que des gens s'asseyent pour les écrire. Ils ne surgissent pas de nulle part. Mais pourquoi, telle était la question. Il existait déjà des livres, en très grand nombre. Il y en avait deux qu'il avait dû lire au lycée. un conte de deux villes et Huckleberry Finn, rédigés l'un et l'autre dans une langue qui vous épuisait mais de deux manières différentes. Et c'était compréhensible. Il avaient été écrits dans le passé.
Ce qui le rendait perplexe, sans qu'il ait l'intention de le laisser transparaître, c'était que quiconque puisse avoir envie de s'asseoir pour en rédiger encore un, dans le présent. Maintenant.
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Elle dit par la suite qu'elle aussi avait pleuré. Mais elle ajouta qu'elle s'était sentie vivante. Peut-être pour la première fois d sa vie, vraiment vivante. Elle avait le sentiment de s'être vu offrir une deuxième chance ; a vie avait pris un nouveau départ. elle avait abandonné son argenterie et ses porcelaines et ses projets de décoration intérieure et les fleurs de son jardin et jusqu'aux livres de sa bibliothèque. Elle allait vivre désormais, au lieu de lire.
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...le changement et l'idée que les autres avaient une vie privée lui déplaisaient tant qu'il fut pris par surprise.
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