Miss Charity, tome 1 : L'enfance de l'art (BD)

Cette BD adaptée d'un roman de Marie-Aude Murail possède d'indéniables qualités. Les principales sont liées à la mise en dessin, de somptueuses aquarelles, douces et délicates, chacune étant une source de ravissement pour l'oeil.

Miss Charity est une petite fille curieuse et insatiable. le tome la suit de 8 à 15 ans dans sa découverte du monde. D'abord les expériences sur les animaux qu'elle recueille. Hérisson, souris, escargots, etc. Ensuite elle entre en contact avec ses cousins et apprend la "vraie" vie.

120 pages ou quasi de micro-événements qui rappellent la Comtesse de Ségur ou quelques classiques anglais, genre Dickens. Mais je dois bien avouer que le destin de Miss Charity, celui de Mlle Blanche, sa préceptrice française ou celui de Tabitha sa nurse me laissent tout à fait indifférent. J'ai trouvé le temps long à suivre l'agitation d'une gamine à la fin du XIXè siècle. Et pour me remonter le moral, j'ai regardé Raison et Sentiments. Et là, j'ai été passionné de nouveau.

Je ne connais pas le roman à l'origine de cette adaptation mais ce que je sais c'est que j'ai passé un bon moment.

Charity est une fillette - on la vois évoluer de ses 5 à 15 ans dans ce tome- attachante, espiègle et très curieuse !

L'histoire est pleine de fantaisie, et les illustrations sont pétillantes ce qui rend l'ensemble très amusant, un brin fantasque.
Quelques passages textes sont à retenir également.

J'ai particulièrement aimé le rapport de Charity aux animaux, et elle en croise quelques uns. Qu'elle sauve, qu'elle étudie, qu'elle tente de dresser...et c'est amusant de la voir interagir avec eux.

Impatiente d'attaquer le tome 2 pour, sûrement, la découvrir dans sa vie d'adulte.

Miss Charity, d'après le roman de Marie-Aude Murail.

Une jolie bande-dessinée dans laquelle on vit l'enfance de Miss Charity, à l'époque du XIXe siècle. On lui découvre ses curiosités, ses loisirs et ses pensées. Une lecture et des dessins doux et plein d'innocence.

Des mêmes auteurs, j'ai adoré la série “Le temps des Mitaines", un univers animalier et fantastique pour public jeune. Ici, Loïc Clément et Anne Montel s'attaquent à l'adaptation d'un roman de Marie-Aude Murail, c'est un style très différent. Cette histoire nous raconte la vie de Charity, jeune fille à la fin du XIXe siècle, qui dénote par sa curiosité et sa passion pour le dessin naturaliste à l'aquarelle. Cette première partie ne s'attache qu'à sa jeunesse. le travail d'aquarelle d'Anne Montel est remarquable, tout en simplicité, mais avec beaucoup de sensibilité, elle transcende le récit qui malheureusement en a bien besoin. Je n'ai pas lu le roman de Marie-Aude Murail, mais j'ai trouvé que ça manquait singulièrement de relief, on suit les personnage de Charity dans son évolution, c'est linéaire et assez plat. Je n'ai pas réussi à m'y intéresser, je ne sais pas si c'est à cause du découpage, ou parce qu'il s'interrompt avant la fin de l'enfance, mais c'est trop linéaire et trop uniforme, et manque d'envolée romanesque. Je n'ai pas été touché par le personnage. Je préfère largement quand Loïc Clément et Anne Montel évoluent dans l'univers fantastique pour un jeune public, je préfère quand ils créent leurs propres personnages. C'est une belle bande dessinée, graphiquement, mais c'est une adaptation sans relief, dommage.

Le tandem de choc propose un univers plein de douceur, de magie et d'émerveillement. Certes on suit une jeune fille qui découvre le monde, même s'il se réduit de la faire avec des animaux courants. Mais sa façon de le découvrir est originale. Elle étudie les animaux et essaie d'établir ces premières recherches scientifiques. Les choses prennent une nouvelle dimension avec la représentation de ce qu'elle voit. Même si nous ne le voyons pas, nous l'imaginons. Car cette bd montre le pouvoir de l'imagination. Laissons de côté le style classique de l'école franco-belge, adieu les bordures de cases noires, au revoir la structure en gaufrier et bonjour la liberté. Les pages peuvent respirer et le blanc prend la place qu'il veut. le crayon a le droit de faire ce qu'il veut et se montrer à la fois sensible, brutal ou délicat. de même pour les couleurs à l'aquarelle, légères, imprécises et pleines de douceur. On se sent happé à l'intérieur des pages et on les tourne simplement, les yeux grands ouverts jusqu'à la 180ème. Toutefois, on voudrait y rester encore peu. Il va falloir attendre le prochain voyage prochainement.