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Critique de PHAM
Ce roman de Haruki Murakami dont j'ai lu et adoré beaucoup de livre ne m'a pas déçu. C'est un récit à la première personne, un roman que je qualifierai d'initiatique puisque Hajime raconte sa vie d'enfant unique, statut qu'il vit comme un inconvénient majeur et partage avec Shimamoto-san, écolière gênée par une claudication du genou et que l'institutrice place à côté de lui. Des affinités se nouent entre les deux enfants qui se sentent parfaitement bien ensemble, se comprennent, écoutent de la musique et deviennent inséparables jusqu'à ce que leur scolarité fait qu'ils suivent des chemins différents. le récit se densifie, la vie de Hajime, vue de l'intérieur nous le rend attachant. Les événements de son existence s'enchaînent et donnent une épaisseur au récit qui se développe de manière sous-jacente, presque à notre insu nous permettant de découvrir le personnage en profondeur. Il grandit, évolue , se cherche et nous livre les multiples facettes de sa personnalité. Nous partageons ses pensées, aspirations et interrogations d'adolescent, de jeune adulte puis d'adulte à travers sa vie sentimentale, ses études, la musique et son premier travail qui l'ennuie. Les hasards et rencontres infléchiront son destin. Il n'oublie pas Shimamoto-san qui ressurgira dans son existence de manière insolite. Il serait dommage de livrer toutes les péripéties de cette existence où la vie réelle fait la part belle au rêve, à la sensualité et aux souvenirs sans l'empêcher de mener à bien sa vie professionnelle vouée au jazz ni à apprécier sa vie familiale bien que sa réalité en soit à un moment perturbée de manière périlleuses. La surface des choses et leur intériorité se livrent bataille et, en ce qui me concerne je me suis souvent retrouvée dans son questionnement philosophique et ses doutes existentiels. Chaque roman nous entraîne dans des mondes différents et chaque roman recèle sa part de mystère , offre rêve, amours et beauté baignant dans la musique qu'on ne peut s'empêcher d'écouter à la fin de la lecture.
