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Critique de NicolaK


Ô rage ! ô désespoir ! ô cher Murakami !
Ne t'ai-je donc tant lu que pour ce long ennui

C'est sous les feux croisés de Murakami et de Corneille que je tente d'écrire ce retour.

Je n'ai déjà plus un poil de sec, quand j'aperçois à l'horizon mes babelpotes descendre le courant que je m'évertue à remonter (saumon un jour, saumon toujours (ou du moins très souvent)).

Heureusement que le héros du livre, Toru Okada, dans la tête duquel j'ai voyagé un bon moment, ne manie pas la pagaie, parce que figurez-vous qu'il serait bien capable de nous échouer au fond d'un puits à sec.
Eh oui, vous avez bien lu, ce puits sans eau l'attire.

Il faut dire que c'est curieux, puisque celui de la maison voisine procure à ses propriétaires une eau délicieuse.

Comment je le sais ? Je vais tout vous dire.
Alors qu'Okada avait franchi la palissade de son jardin pour se retrouver dans la ruelle sans entrée ni sortie, fermée d'un côté par un mur de béton et de l'autre par une barrière de barbelés, dans le but de retrouver le chat de sa femme, qui avait pris la tangente, il fit la connaissance de May Kasahara, une gamine habitant en face de la maison abandonnée au puits sans eau, justement là où l'autre puits en donne.

Le chat aussi avait dû trouver la vie d'Okada et Kumiko exaltante, puisqu'il avait préféré partir.
Ou bien était-ce parce qu'il n'arrivait pas à voir le fameux Oiseau à resort, bien que guidé par son chant : Ki-kii-kiii.

Okada est au chômage, ayant quitté son emploi sans raison particulière. Lui-même ne sait pas pourquoi.
C'est ce même jour qu'il recevra plusieurs coups de fil, tout d'abord entre la cuisson des spaghetti et le repassage... une inconnue qui lui tient des propos à forte tendance érotique, puis une autre envoyée par sa femme pour l'aider à retrouver le chat.

Toujours là ?
Non mais j'ai souffert, moi. C'est votre tour. En même temps, je vous comprends.
J'ai bu la coupe jusqu'à la lie en lisant ce pavé... un pavé ? que dis-je ? un parpaing, plutôt.

Il lui arrive plein de trucs, à notre héros. Il rencontre beaucoup de femmes encore plus étranges que lui et une petite poignée d'hommes.
Mais il est sympa, on profite de tous ses fantasmes, rêves ou réalité, allez savoir.
Personnellement, ses exploits, imaginaires ou pas, au lit me sont passés au-dessus.

Je ne ferai pas le tour de tous les personnages, aucun ne m'a accrochée, hormis Canelle et sa mère Muscade, et encore, j'ai dû creuser.

Je n'ai ressenti aucune émotion, contrairement à ma Sandrinette, qui emporte ce livre sur son île déserte, et mon Berni-Chou qui a frôlé le coup de coeur.
Alors ne vous fiez pas à mon avis, très personnel.

J'entends poindre votre question : pourquoi t'as lu toutes ces pages si t'aimais pas ?
Et je vous répondrai au moyen d'une anecdote... nan, je plaisante.

J'ai lu parce que c'est Murakami et que sa plume me scotche.
J'ai lu à la fois malgré son souci du moindre détail qui m'a fait faire du sur-place tout au long du bouquin, et justement à cause de ça.

Mais je ne jetterai pas le bébé avec l'eau du puits et lirai encore Murakami, même si je crains de ne jamais retrouver les merveilleuses sensations éprouvées à la lecture de Kafka sur le rivage.
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