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sur 388 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En 1922, Frédéric Berthellon, médecin psychiatre parisien, est appelé par Louis Forestier, commissaire des brigades mobiles de Nice, pour l'aider dans une terrible affaire où un individu a sauvagement tué deux prostituées, avant de s'attaquer à des enfants. Les deux hommes ont sympathisé au cours de la Grande guerre. Forestier pense que l'assassin est atteint d'une forme de maladie mentale et que seul son ami peut tenter d'en décrypter les motifs, et ainsi de parvenir à l'identifier. Cette théorie s'appuie sur les premiers liens entre la mise en scène des meurtres et l'Enéide mis en lumière par un riche dandy, ami de Forestier, Raphaël Matheson. La traque commence, mais le tueur, désormais surnommé « l'Ogre » par la presse locale, se fait plus intelligent que ses poursuivants…

Ce livre est une demi-réussite. Réussite dans le contexte d'époque, remarquablement restitué : l'immédiat après-guerre à Nice, les riches étrangers commencent à reprendre leurs habitudes sur la Côte d'Azur, la vie redémarre, la ville bouge et se modernise. A coup sûr, les Niçois y trouveront leur compte.
La police de son côté évolue aussi : des brigades de « mobillards » (brigades mobiles) sont déployées en Province pour lutter contre la criminalité organisée, la police vient tout juste d'être étatisée, les fiches anthropométriques d'Alphonse Bertillon sont peu à peu mises de côté au profit de la dactyloscopie, générant des fiches par milliers et de grandes difficultés de tris. La police scientifique commence vraiment.
Quant à la psychiatrie, face aux criminels atteints de troubles mentaux, elle se divise entre ceux qui croient à un traitement et ceux qui jugent ces individus comme devant dépendre des tribunaux.
Les ressorts de l'intrigue sont assez simples, mais pas vraiment de surprises et de moments forts pour maintenir l'intérêt et le suspense sur la durée. Le livre par moments ralentit. Les chapitres issus du passé interviennent de façon décousue, et viennent confirmer ce que lecteur devinait déjà. L'ensemble, malgré quelques belles scènes de fuites sur les toits ou d'intervention dans un local cerné, manque au final un peu de souffle.
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Très bon suspense, qui nous plonge au début du XXème siècle. Georges Clemenceau va former la fameuse brigade spéciale des tigres .Pour pouvoir rentrer dans ce corps de police tout-à-fait spécial, il ne faut pas mesurer plus d'un mètre soixante-sept comme ça ils ressemblent à tout le monde. Quoi de plus naturel que de se fondre dans la foule sans inquiéter les voleurs et surtout les assassins .Cette histoire nous amène dans le vieux Nice ou deux prostituées ont été assassinées .Bien que la brigade est sur l'affaire c'est au tour d'enfants de disparaître et de les retrouver morts. le commissaire Louis Forestier va faire appel à son ami le docteur Frédéric Berthellon spécialisé dans les maladies pathologiques mentales de l'hôpital Sainte – Anne qui se trouve à Paris. Ils mettent leurs efforts en commun, avec l'équipe du commissaire ils vont tout entreprendre pour que ce cauchemar finisse .
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Double intérêt de ce roman policier : un titre accrocheur qui fait d'emblée frissonner (réminiscence du petit Poucet sûrement) et un auteur dont le nom de famille me rappelle vaguement un autre auteur français très prolifique... Dans le mil, Valentin Musso est le frère (oserais-je dire plus talentueux, oui je l'assume !) de Guillaume Musso et son truc c'est le roman policier. Pari réussi j'adhère.
Valentin Musso nous sert donc une intrigue macabre dans le Nice des années folles : le corps de deux prostituées et des enfants égorgés sont retrouvés un peu partout, mettant en branle le commissaire Louis Forestier, assisté de son ami, un psychiatre parisien appelé en renfort pour « profiler » ce monstre qui sème la terreur. Assez vite, ces fins limiers déduisent que notre tueur en série suit un rituel s'inspirant de l'Odyssée. Résultat combiné de la psychologie et du travail de terrain, l'enquête mènera les protagonistes à affronter un monstre intelligent, dont le passé explique bon nombre de choses. Mais chut je n'en dévoile pas plus.
Aux amateurs de policiers historiques, je ne peux que recommander ce roman, bien ficelé et documenté, d'un style précis, qui sait installer progressivement une atmosphère oppressante jusqu'au dénouement final qui laisse perplexe (mais dans le bon sens du terme cette fois). Personnellement je suis fan des approches psychologiques dans la littérature policière, d'autant plus quand l'auteur (ce qui est le cas ici), alterne enquête et point de vue du tueur, ce monstre dont on comprend peu à peu les motivations. Ce qui est original est que de tous les personnages, c'est encore le Monstre que j'ai le plus apprécié, ou du moins dont je trouve le portrait le plus juste et sensible. J'avoue ne pas avoir particulièrement accroché avec les forces du bien :) (mon côté dark sans doute). J'aurais quasiment préféré que le roman se centre plus sur ce tueur en série mais bon… Il est aussi intéressant d'un point de vue historique d'assister aux prémices de la police scientifique, la science des empreintes notamment ; Valentin Musso s'est bien documenté.
Pour autant, je reconnais que le murmure de l'ogre s'attarde trop à certains passages et aurait mérité bien 100 pages en moins selon moi. Certains moments m'ont lassée et je trépignais sur mon séant pour que Valentin Musso accélère le rythme et donne plus d'entrain et de punch, cette petite touche qui fait la différence encore un bon et un TRES bon roman policier.
Mais dans l'ensemble cela reste un roman policier plus qu'honorable , d'un genre particulier qui ravira les amateurs d'histoire et donnera quelques frissons. C'est garanti !
Lien : http://livreetcompagnie.over..
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Quel plaisir de retrouver la plume de Valentin Musso, ce livre dormant dans ma bibliothèque depuis un certain nombre d'années.

J'ai aimé que ce récit débute rapidement par de nombreux meurtres de prostitués qui sont rapidement suivis de par des meurtres d'enfants. J'ai aimé l'ambiance décrit par la plume de l'auteur et le fait que le ou les tueurs s'inspirent de l'Antiquité pour ces meurtres.

Le vrai plus de ce livre est l'immersion totale que l'on a dans le Nice de cette époque, on sent que l'auteur connait très bien la région et s'est bien documenté sur cette époque.

Cependant le reste de l'enquête reste cependant plutôt classique, une lecture donc plutôt en demi-teinte de mon côté même si les personnages sont plutôt réussis à mes yeux.

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Autant le roman "Sans faille" du même auteur m'avait emballé, autant pour celui-ci j'ai eu un peu plus de mal. Pourtant le titre accrocheur faisant référence à plusieurs contes classiques pour enfants laisse place à une intrigue policière bien menée. V. Musso nous transporte dans le Nice des années 20 et nous présente les prémices de la police judiciaire au travers de la traque d'un serial killer surnommé l'Ogre. le commissaire Forestier aidé de son ami Frédéric, spécialiste en psychiatrie, vont poursuivre sans relâche ce tueur sanguinaire qui tue selon unmode opératoire très complexe. Rien à dire sur le style d'écriture de V. Musso, il maîtrise parfaitement son sujet ; je regrette néanmoins quelques longueurs dans la la 2ème partie du roman. Bon moment de lecture tout de même.
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Nous sommes à Nice en 1922. le commissaire Forrestier, vétéran de la Grande Guerre, fait appel à son ami Frédéric Berthellon, psychiatre à l'hôpital Saint-Anne, pour l'aider à démêler une affaire criminelle qui met la police sur les dents: 2 prostituées ont été assassinées suivant un étrange rituel, avant que des enfants commencent à disparaître. Une course contre la montre commence, car celui que la presse a surnommé l'Ogre vient de kidnapper une nouvelle victime, que l'on espère retrouver vivante, le jeune fils d'un riche Américain.

Je découvrais l'auteur avec ce livre et, si j'ai apprécié ma lecture, je dois avouer que j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. La faute à une plume que j'ai au départ trouvé un peu trop sèche (je ne saurais pas exactement expliquer ce que j'entends par là, mais c'est le qualificatif qui me vient à l'esprit), avant de m'y habituer et de ne plus pouvoir lâcher le Murmure de l'Ogre.

Car si je n'ai pas trop adhéré au style au début, j'ai vite oublié ce qui me gênait dans l'écriture, tellement l'intrigue devient rapidement haletante. On se rend compte très vite de l'immense travail de documentation effectué par Valentin Musso à la fois sur la vision de la psychiatrie à l'époque dont il est question et sur la façon dont travaillait la police en 1922. On nous plonge dans le quotidien d'une de ces Brigades Mobiles mises en place par Clémenceau avant la guerre (avez-vous vu Les Brigades du Tigre?) et nous suivons l'enquête au plus près. Et on ne peut qu'être épaté devant les moyens mis en oeuvre malgré l'absence de la technologie à laquelle nous sommes habitués. Ici ce sont les débuts de la police scientifique qu'on nous montre et c'est absolument passionnant!

Les personnages principaux sont intéressants, ont une profondeur et une sensibilité exacerbée par leur vécu de vétérans de la Grande Guerre. Les personnages secondaires m'ont semblé un peu interchangeables, notamment les flics sous les ordres de Forrestier, que je n'arrivais pas toujours à différencier les uns des autres. Dans quelques chapitres, nous suivons également l'Ogre. L'auteur utilise alors le « tu » pour renforcer l'identification du lecteur, ce qui est à la fois déstabilisant et dérangeant.

De découvertes en fausses pistes, Valentin Musso nous entraîne dans une intrigue horrifiante et haletante qui s'achève sur des révélations prévisibles (on reste dans le schéma classique des enquêteurs qui traquent un meurtrier) et d'autres franchement inattendues. Après un début un peu laborieux, j'ai été happée par l'intrigue et j'ai passé un très bon moment avec cette lecture. (...)
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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le murmure de l'ogre est le deuxième roman que je lis de Valentin Musso et j'ai été frappée par la même chose que lors de la lecture que j'avais faite de son premier roman, Les cendres froides. Il s'agit de la maîtrise étonnante qu'a cet auteur de la technique de l'écriture : il n'y a aucune digression dans ses phrases, aucune tournure maladroite, aucun mot superflu, bref aucune de ces faiblesses dont on pourrait s'attendre d'un auteur novice. L'édifice est solide, ses pierres sont adroitement et précisément placées. Il écrit comme s'il écrivait depuis des années. Il est chanceux d'avoir cette force que d'autres auteurs de métier ne posséderont peut-être jamais, même après plusieurs années. Donc, lire Valentin Musso est un vrai plaisir, cela coule de source, sans aucun heurt.

Même si les théories concernant les tueurs de série et présentées dans le roman ont un air de déjà-vu (je ne crois pas qu'il y en ait des dizaines), l'originalité dans ce cas, est de les avoir placées dans le contexte du premier quart du XXè siècle, alors que les techniques de scène de crimes, d'analyse d'indices et de psychiatrie médico-légale en sont encore à leurs premiers balbutiements. Cela nous permet de les (re-) découvrir d'un oeil neuf, alors que ces nouvelles techniques semblaient presque relever de la magie à l'époque. La conception du tueur en série et partant, du malade mental, n'étaient pas les mêmes aujourd'hui, mais ce malin meurtrier suscite la même horreur et la même incompréhension qu'aujourd'hui. Faut-il punir ou réhabiliter les criminels ?

Nous suivons le commissaire Louis Forestier et le médecin Frédéric Berthellon sur les traces de ce tueur récidiviste vite appelé l'Ogre parce qu'il tue des enfants. Celui-ci suit un rituel inspiré des récits de l'Antiquité. Frédéric Berthellon est appelé à la rescousse parce que Forestier pressent que ce tueur d'un nouveau genre échappe aux méthodes traditionnelle des policiers. Il sera le guide qui tentera de traduire les actes apparemment insensés de cet homme.

J'ai aimé que les policiers aient de la difficulté dans leurs enquêtes, qu'ils doivent suivre des pistes incertaines, qu'ils errent et se trompent, bref qu'ils soient humains et plus près de la réalité, qu'ils soient blessés physiquement et psychologiquement. L'intrigue est prenante, on suit avec plaisir et sans faiblir l'enquête tortueuse et même si j'ai deviné certains développements de l'histoire, je ne me suis jamais ennuyée et la dénouement final m'a quand même surprise.

Une histoire solide, un contexte historique bien décrit, des personnages humains, une intrigue captivante, la psychologie du tueur tortueuse à souhait et une écriture sans faille font de ce roman policier historique une très bonne lecture, qu'il ne faut pas manquer et qui fait que Valentin Musso trouve sa place au panthéon des grands auteurs français du polar !
Lien : http://biblimaginaire.blogsp..
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1922. le corps massacré d'un enfant est retrouvé dans la cuve d'eau d'une propriété niçoise. Très rapidement Louis Forestier, commissaire des brigades mobiles relie ce meurtre à celui deux prostituées retrouvées assassinées et dont les corps étaient recouverts de symbole, ainsi qu'à la disparition d'autres enfants. Convaincu que ces meurtres sont le forfait d'un seul et même homme, Forestier fait appel à Frédéric Berthellon, un spécialiste des pathologies mentales de l'hôpital Sainte-Anne à Paris pour l'aider à comprendre celui que la presse a nommé "L'ogre". L'affaire prend de l'importance lorsque John, le fils d'un millionnaire américain est enlevé par le tueur...

MON AVIS : C'est une véritable plongée dans les années 1920 que nous propose Valentin Musso dans "Le murmure de l'ogre". Fort de son souci du détail et de ses nombreuses recherches l'auteur dépeint avec beaucoup de véracité le Nice de l'époque et surtout le fonctionnement des brigades du Tigre de Cémenceau. L'atmosphère est tellement bien rendue que tout au long de ma lecture, le générique de la célèbre série des années 70 n'a cessé de me poursuivre, je m'attendais presque à voir surgir Jean-Claude Bouillon (un des acteurs de cette série) des pages de ce roman. Mais ne vous y trompez pas, "Le murmure de l'ogre" est loin d'être un roman vieillot, bien au contraire. La plume de Musso est tellement fine, qu'il réussit le tour de force de proposer un roman moderne, tout en utilisant le vocabulaire de l'époque, point donc d'anachronisme dans ce roman historique qui se veut aussi didactique. En effet, c'est avec beaucoup d'intérêt que le lecteur découvre le monde des mobilards -les fameuses Brigades régionales de police mobile (brigade du Tigre) fondée en 1907 sur les conseils de Célesin Hernion afin d'endiguer la criminalité qui augmente de façon inquiétante- ainsi que les balbutiements de la police scientifique avec les premiers relevés d'empreinte. Mais c'est aussi un tableau de " la médecine mentale" de l'époque que nous brosse l'auteur. Un des principaux atouts de ce polar historique est de divertir le lecteur tout en lui relatant le ... La suite sur www.meellyt.lit.com
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Un début très prometteur: un mélange de thriller, de psychologie et de mythologie! J'étais fan dès les premières pages! Mais l'histoire s'est vite essoufflée pour moi, j'ai l'impression qu'on a tiré les faits en longueur...
A partir de la deuxième partir, on entre dans l'histoire du tueur et même si ca donne un renouveau, c'est pas assez pour remettre assez de palpitant pour le restant du livre...
Mon avis est donc mitigé mais peut etre est ce parce que j'avais lu « L'aliéniste » de Carr peu de temps avant et que les histoires sont fortement similaires...?
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Nice, 1922. Un assassin hante la ville, il tue des enfants, des femmes, des hommes. Sans raison apparente. Il a un mode opératoire propre et évolutif.
Le commissaire Forrestier des brigades mobiles, aidé de 2 amis, Frédéric Berthellon, psychiatre et et un héritier exubérant.
Parsemé de faits historiques, description du Nice des années 20 et un polar très bien structuré, extrêmement documenté.
Les personnages sont intéressants, profonds et un assassin très étudié psychologiquement avec un retour régulier sur son passé tout au long du roman.
Intéressant
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