AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Josephine2


Quelle épopée ! J'ai été passionnée par cette aventure que nous offre Wilfried N'SONDE. Tout commence dans l'Afrique profonde, sur les rives du fleuve Kongo.

Il nous conte l'histoire de Nsaku Ne Vunda, baptisé Dom Antonio Manuel, fils du Congo. « Non pas de la terre, mais de l'esprit des neuf femmes qui, il y a fort longtemps, donnèrent naissance à mon peuple. »

De nombreuses péripéties vont jalonner sa vie. Il sera éduqué par des missionnaires et ordonné prêtre.

Il aura pour tâche de se rendre à Rome, auprès du Pape après avoir été ordonné ambassadeur par le roi de Bakongos. Sa mission sera de plaider la cause des peuples africains, afin d'éradiquer l'esclavage. Nous sommes en 1600…

Il va devoir quitter son continent, prendre un bateau où ses illusions et sa foi vont être mises à rudes épreuves, il va découvrir l'esclavage, les pirates, la trahison, pour finir, l'inquisition. Il découvrira également les égarements des gens de pouvoir : son roi d'abord et le Pape qu'il rencontrera à la fin de sa vie.

Bien qu'ayant souffert, Dom Antonio Manuel, gardera sa compassion pour ses prochains et tous ceux qui sont morts sous ses yeux. Il les emportera avec lui à tout jamais.

Une écriture profonde qui m'a emportée. J'ai ressenti la passion, la souffrance, l'amour, et enfin la plénitude après avoir lu ce magnifique livre.

On y retrouve l'esprit de Kunta Kinté un des héros principaux du roman Racines d'Alex Haley. Alors que lui a été esclave, Nsaku Ne Vunda assistera, impuissant, à l'exploitation de ses frères, et de ses soeurs, de leur viol, et à la façon de les casser jusqu'à les rendre serviles.

Il se rendra également compte que l'Europe décrite par les missionnaires est loin d'être le Paradis sur terre, comme ils le laissaient entendre et que les petites gens inféodés à des seigneurs, les étrangers ou ceux qui ne sont pas chrétiens ne sont pas mieux lotis que les esclaves.
Commenter  J’apprécie          350



Ont apprécié cette critique (32)voir plus




{* *}