Ce n'est vraiment pas un livre pour moi; effectivement je ne suis pas cliente des livres d'horreur, et pour moi c'en est un.
je suis désolée, mais des descriptions de mutilations atroces, ce n'est pas ma tasse de thé. J'ai arrêté la lecture quand la victime exécutait l'ordre de manger la merde qui souillait les chaussures de son bourreau; là j'ai compris que je ne supporterais pas les descriptions à venir des mutilations qu'il allait subir par la suite ( membre arrachés les uns après les autres, langue , dents et yeux arrachés aussi ), pour devenir ensuite un objet sexuel, car j'ai compris que c'était lui le futur cadavre du début objet de l'enquête. Vraiment je ne conçois pas que l'on puisse apprécier ce genre de littérature, et l'écrire, encore moins. Il devrait y avoir un bandeau sur ce livre : esprits sensibles, s'abstenir.
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Un condensé des clichés et des maladresses d'écriture du genre (personnages-types, intelligences variables pour servir le scénario où trop de noirceur tue la noirceur).
Fond historique fouillés, agréable à parcourir, et son rapport à l'intrigue, léger au début, s'approffondit au fur et à mesure de son développement.
Malgré les premières lignes de cette critique et qui se ressentent vite à la lecture, le duo d'enquêteurs est pourtant prometteur : celui qui vit en sursis par rapport à sa maladie, déjà mort, et celui qui en se trouvant amputé, comme suite à quelque pacte, se trouve presque condamné à rester, solide. L'idéal et la chair. le surmoi et l'id. Tantôt icônes, tantôt simples hommes. Un schéma courant, mais efficace.
Une phrase, une seule, m'a peut-être glacé le sang de tout le roman et j'ai beaucoup apprécié le détour par la correspondance de Blix, seul à sortir un peu du lot.
Quel dommage que la seule raison d'être du seul protagoniste féminin et des horreurs de sa vie... est de servir la caractérisation d'un personnage masculin ! le chemin emprunté par son histoire, prévisible au possible, s'achève dès qu'elle n'est plus utile au développement d'un autre. L'auteur a été plus cruel avec elle en n'en faisant pas un personnage à part entière qu'en lui faisant subir les pires épreuves, et il a fallu qu'à la fin on lui fasse dire qu'une décision prise contre sa volonté était une bonne décision... les femmes vous remercient, messieurs, de juger de comment elles doivent user de leur corps sans même le leur dire, à leur place, à elles si immatures et irresponsables qu'elles ne sauraient saisir une explication simple ! Un avis qui contredit toute sa propre caractérisation de personnage. Elle aurait été remplacée par un orphelinat, un animal de compagnie ou un petit commerce qui bat de l'aile, et l'intrigue n'aurait pas changé.
Une autre phrase m'a arrêtée en pleine lecture, pas pour les mêmes raisons : "personne ne devient criminel sans d'abord avoir été victime"... si ce sont les convictions de Cecil Winge, pourquoi pas. Après tout, pour un Sherlock en carton pâte, il alterne entre imbécilité crasse et omniscience selon les besoins du scénario (dont il doit avoir quelques pages sous la main). Je me vois mal acquiescer après lui.
En somme, un livre très problématique, même pour un thriller, que j'ai trouvé confondant de fadeur. Reste qu'il s'agit d'un premier roman, et je ne peux qu'espérer du meilleur pour l'auteur. Les poncifs et les ficelles sont usés au point d'être stigmatisants au-delà du nécessaire auront plus de mal à passer pour les habitués du genre et les mieux renseignés sur les clichés invoqués et les erreurs de représentation.
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