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Citations sur Souvenirs souvenirs... (39)

Sanguinetti ? Un personnage, une gueule : mâchoire carrée, front large, des cheveux drus et ras, un nez plat et épaté. Né au Caire, de parents corses et gaullistes, il s’était engagé dans la France libre, avait participé à la prise de l’île d’Elbe ; il y avait perdu sa jambe droite. Il marchait à l’aide d’une prothèse, conduisait lui-même sa DS que Citroën avait adaptée pour lui en inversant les pédales du frein et de l’accélérateur. Il racontait en riant qu’on avait voulu la lui dérober une nuit.
Le voleur surpris avait fait une embardée dans la vitrine d’un commerce : le fracas avait réveillé le quartier… Gaulliste fervent, chabaniste, il avait peu de considération pour Chirac : « Il a tout de l’officier de cavalerie, ironisait-il. On lui donne un ordre, on croit qu’il a compris. Il part et revient à fond de train car il a oublié l’ordre et le cheval. » Il faisait rire avec ses formules à l’emporte- pièce, dont Chirac était souvent la victime. « Il faut que les petits chiens mangent du cirage pour savoir que ça n’est pas comestible. »
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De Gaulle était une évidence pour ma famille (...). Je me souviens combien ma grand-mère avait été choquée d'entendre Henri Tisot dans ses imitations du Général. Mes frères avaient acheté le 45 tours et mis le son à plein volume. Pour elle, c'était du blasphème. Il ne fallait pas se moquer du grand homme.
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« Moi ? J’ouvre la bouche et j’attends que ça sorte. » (en parlant de Chirac )
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"Mitterand n'est pas devenu socialiste, il a appris à parler socialiste, nuance" Guy Mollet à la fin du congrès d'Epinay.
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J'aimais beaucoup Pierre Maurois. Il était le contraire d 'un ayatollah marxiste. Cet homme chaleureux croyait depuis son enfance en terre ouvrière du Nord, que le socialisme rimait avec affectivité et bonheur: "Mon fils, lève ta casquette devant l'ouvrier qui passe" lui conseillait son instituteur de père qui l'autorisa à adhérer aux jeunesses socialistes en récompense de son succès au baccalauréat .Dans les congrès son discours était attendu comme un monument de lyrisme, avec à la clef références historiques et mobilisation des bons sentiments : une grande polka dans la tradition ouvriériste .
Ah ! La libération de l'homme par la machine, combien a-t'-elle scandé les envolées finales de ce Pierrot du Nord !
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Gagnée par l’euphorie, j’avais sur-le-champ prévenue ma mère : « Plus tard, je serai journaliste. – Quelle bonne idée, ma chérie ! » avait-elle répondu sans m’en demander davantage. Au fait, pourquoi choisir ce métier ? Par goût de l’écriture ? Pour partir en reportage et raconter le monde ? Pour défendre une cause ? Rien de tout cela, je l’avoue. Non, pour être libre, comme elle, mon inconnue du train. Ma réflexion n’allait pas plus loin.
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Sympatoche
On peut s’en passer
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(Parlant du couple Mitterand) Les grandes douleurs sont toujours muettes. Je constatais in vivo que la plus démonstrative des scènes de ménage réside dans un silence de longue durée où les tensions ne peuvent se libérer et l'atmosphère est oppressante comme avant un orage qui ne vient pas.
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(Lors d'un voyage au Mexique) Après avoir salué ses hôtes, VGE lança au micro :"j'ai demandé à Anne-Aymone, qui parle espagnol, de la faire à ma place". Mme Giscard d'Estain fit un petit discours dans un espagnol parfait. Nous adorions son accent. A croire qu'elle avait vécu durant des années en Espagne. Le soir, des journalistes mexicains virent la complimenter à l'ambassade: "où avez-vous, Madame, appris à parler si bien l'espagnol?", "j'ai l'habitude avec mon personnel, Paquita et Ramon", avait-elle répondu.
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Devoir se confesser chaque semaine m'apportait la preuve que nos faiblesses étaient inhérentes à la nature humaine, et que la Sainte Grâce de Dieu n'était d'aucun secours puisqu'il y avait toujours rechute. Ma conception de la vie était que l'on pouvait pécher comme on conseille à d'autre de boire : avec modération. Car je n'avais pas l'ambition d'être une Sainte.
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