Citations sur Les Vampires de Chicago, tome 2 : Petites morsures en.. (25)
— Tu réfléchis trop, dit-il doucement.
Ce n’était pas un reproche. Je reportai les yeux sur les couples qui avaient fini par nous rejoindre sur la piste de danse.
— Tu m’entraînes à réfléchir, Ethan. A réfléchir sans cesse, à établir des stratégies, élaborer des plans. À évaluer les conséquences de mes actes. (Je secouai la tête.) Et la réponse à ce que tu suggères est « non ». Trop de conséquences en découleraient.
Silence.
— Touché, murmura-t-il.
Je hochai imperceptiblement la tête, acceptant le point qu’il m’accordait.
"Jamie était considéré comme le mouton noir de la famille. Et encore, d'un point de vue économique, les moutons se rendaient utiles en produisant de la laine, eux."
On pouvait dire ce qu’on voulait sur mon père – je ne plaisante pas : que personne ne se prive, surtout –, mais son goût en matière de traiteurs était impeccable. Joshua Merit ne s’abaisserait jamais à proposer des fruits de mer fouettés.
"Une fois ma décision prise, je marchai droit vers l'escalier sans m'arrêter, puis m'effondrai sur mon lit juste avant que ce qu'Homère appelait "L'Aurore aux doigts de rose" apparaisse, quand l'horizon commençait à peine à présenter des teintes pastel. C'était tout de suite moins poétique quand l'aube risquait de vous frire et vous réduire à l'état de cendres."
— Tu pourrais essayer de faire preuve de professionnalisme, aujourd’hui ?
Lindsey s’immobilisa et jeta un coup d’oeil à Luc par-dessus son épaule.
—Montre-moi l’exemple, et peut-être que je le suivrai.
Luc grommela, mais il semblait néanmoins jubiler.
— Trésor, tu ne reconnaîtrais même pas le professionnalisme s’il te mordait le cul.
— Je préfère me faire mordre à d’autres endroits.
—C’est une invitation ?
— Tu rêves, cow-boy.
— Moi, je rêve ? Tu verras, Boucle d’Or : le jour où je te montrerai ce que je sais faire, tu en redemanderas.
"On désire le plus ce qu'on est certain de ne pas pouvoir obtenir."
L'immortalité offre une infinité d'opportunités de trahison.
Le stock de produits hydratants de Mallory semblait vraiment le choquer et l'accabler de chagrin : il avait du mal à trouver ses mots, le pauvre. Mallory agita son verre dans ma direction.
- Explique-lui.
- Les femmes s'hydratent, lui rappelais-je. Elles utilisent une crème adaptée à chaque partie du corps, et il leur faut plusieurs parfums appropriés à différentes occasions.
- Selon la saison, on choisit une texture plus ou moins épaisse, ajouta Mallory. C'est compliqué, en fait. [...]
- C'est que de la crème ! Je suis sûr qu'avec les avancées de la science un seul pot doit pouvoir remplir toutes ces fonctions.
- Tu n'as rien compris, soupirai-je.
"Disons que mes premières semaines en tant que vampire avaient été extrêmement chargées, genre Les Feux de l'amour, mais avec des acteurs un peu morts."
Merit disparut.
Morgan disparut.
Mallory disparut.
Je ne ressentis plus de peur, de souffrance, de rancoeur envers les amis, les amants et les professeurs qui m'avaient trompée. Je ne m'en voulais plus d'avoir déçu les personnes qui étaient censées compter sur moi, d'avoir ruiné nos relations. Je n'éprouvais plus le désagréable sentiment de ne plus savoir qui j'étais réellement ou quel rôle j'étais censée jouer en ce monde.
Tout cela laissa place à un tourbillon, un néant étrangement confortable dans lequel toutes mes blessures s'évanouirent.