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Citations sur Gustav Klimt, 1862-1918 (14)

Il n'existe pas d'autoportrait de moi. Je ne m'intéresse pas à ma propre personne comme "objet de représentation", mais aux autres êtres, surtout féminins, et plus encore aux autres apparitions.
Gustav Klimt
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Face à une société qui considère la mort et la sexualité comme facteurs de désordre et les a frappés d'interdit, appelant ainsi la transgressions dans les religions ou la révolte chez les individus, Klimt semble dès lors, et plus que jamais, lancé dans la voie ardue, mouvementée, fiévreuse et angoissée de la mise en question (à l'épreuve), de ce qu'un homme sait du fait d'être.
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Cette jeune fille, qu'il peint dans "La vie et la mort" ou dans "La jeune fille", on croit l'entendre parler par la bouche de Sissy, Elisabeth d'Autriche : "L'idée de la mort purifie et fait l'office du jardinier qui arrache la mauvaise herbe dans son jardin. Mais ce jardin veut toujours être seul et se fâche si des curieux regardent par-dessus son mur. Aussi je me cache la figure derrière mon ombrelle et mon éventail, pour que l'idée de la mort puisse jardiner paisiblement en moi."
Pour peindre ses dernières allégories pyramidales comme "la jeune fille", "L'épousée", Klimt n'utilise que des couleurs pures et ce style kaléidoscopique qui semble tourner, pivoter sur ses courbes enchevêtrées. A chaque fois il raconte une histoire : la jeune fille devient femme, on assiste à son éveil sensuel qui la mènera vers l'extase amoureuse. Les divers stades sont figurés par le même être multiplié, comme en rêve, et ces parties de corps féminins, séparées dans des poses et des états variés, semblent tournoyer comme si une caméra prise de folie tournait sur elle-même en filmant ces scènes oniriques d'en haut.
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Il n'existe pas d'autoportrait de moi. Je ne m'intéresse pas à ma propre personne comme "objet de représentation", mais aux autres êtres, surtout féminins, et plus encore aux autres apparitions.
Gustav Klimt
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Car dans ses oeuvres de portraitiste attitré des Viennoises de la Belle Époque, comme dans ses compositions puissamment suggestives, Klimt a donné naissance à un type de femme fatale-cantatrice dirait Freud-dont l'érotisme morbide n'est pas sans équivalent à l'époque puisqu'on le retrouve aussi bien chez Audrey Beardsley en Angleterre que chez Fernand Khnopff en Belgique
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Puisque "femme fatale" il y a,thème constant dans l'univers de Klimt,saluons "Judith I" et "Judith II",exécutées à huit ans d'intervalle comme les deux versions de cet archétype dans toute sa splendeur. Bertha Zuckerkandl commente :"Klimt avait crée avec la Viennoise un type idéal: la femme moderne d'une sveltesse d’éphèbe- il peignait des créatures d'un charme énigmatique-on ne connaissait pas encore le mot "vamp" mais Klimt a crée le type d'une Greta Garbo,d'une Marlène Dietrich longtemps avant qu'il existât en réalité.
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Les dessins de Klimt sont la quintessence de la volupté. Ils n'ont pas l'agressivité et la désespérance de ceux de Schiele ni le cynisme de ceux de Picasso,ni la truculence de ceux de Toulouse-Lautrec. Son érotisme est raffiné,bon chic, bon genre,plutôt comme celui d'Ingres ou de Matisse. Sa sensualité témoigne d'un gout pour l'esthétisme décadent qu'on ne peut lui confisquer ni lui interdire comme voudrait faire Loos. Ce mélange d'érotisme et d'esthétisme subsiste mème lorsqu'il saisit les poses les plus osées et les plus provocantes ou qu'il représente en détail les parties érogènes du corps. Il n'est jamais cruel ni vulgaire malgré les reproches de pornographie qui lui ont été faites. Il y a constamment chez lui une complicité,une sympathie et une sensibilité dans ses rapports avec la psyché. Le Klimt dessinateur semble toujours flirter avec son sujet. C'est le dessin d'un amant attentif,caressant le corps aimé ,l'exaltant dans toute les positions,tentant de fixer un instant d'extase pour en faire un morceau d'éternité. On entre dans ce monde comme on pénétrerait dans un temple dont les colonnes seraient des cuisses de femmes et que l'on franchirait pour s'élever vers le ciel.
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Si il est un artiste dont "tout l'art est en effet érotique", c'est bien Gustav Klimt. La femme est son thème exclusif : il la saisit nue ou somptueusement parée,en mouvement,assise,debout,couchée, dans toute les positions et dans toute les attitudes,mème les plus secrètes...A la recherche de l'étreinte ,en état d'extase,en attente du plaisir... Comme Rodin,avec qui il partage cette passion de représenter la femme dans tous les états,il a besoin que deux ou trois modèles nus évoluent en permanence dans son atelier sans vraiment poser,pendant qu'il dessine. Voyeur attentif,dessinateur proche du paparazzo,il les saisit dans une position qui l'émeut,un mouvement qui correspond à sa libido. Il fait de nous à notre tour, des voyeurs et des complices,lorsque nous contemplons le résultat de son travail : un corps de femme étendu sur une couche saisie dans toute sa sensualité naturelle,révélée dans toutes ses activités secrètes.
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Et pourtant,l'un comme l'autre, à travers ces tableaux cherchent à appréhender la mème ineffable signification: ce qui nous échappe.... Mais dans le cas de Van Gogh,le tournesol est un soleil surnaturel qui aveugle et à la longue peut tuer ou rendre fou.
Dans le cas de Klimt, ainsi que l' a joliment écrit Hevesi :"le tournesol se dresse, résigné et solitaire parmi les autres fleurs, telle une fée amoureuse."
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A la différence des impressionnistes français, ce n'est pas le spectacle de la nature qui intéresse Klimt, mais la représentation partielle d'un grand tout,d'une entité plus vaste doté d'un pouvoir mystique. Ceci apparait déjà dans les toiles aquatiques surprenantes qu'il avait commencé à peindre lors de l'été 1898 passé sur le lac Attersee ou il était l'invité de la famille Floge. Cela devient particulièrement évident avec les multiples forêts qu'il exécute.
La facture du Poirier, qui se rattache au pointillisme des néo-impressionnistes,crée un rythme qui pourrait continuer indéfiniment et donne avec cette façon de peindre les arbres et les feuillages une impression de matière infinie.
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