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Critique de Derfuchs


Bien entendu arriver à mettre en dessins l'oeuvre d'Orwell est une prouesse absolument remarquable même si j'aurais à redire sur la difficulté de la lecture.
Lire 1984, écrit tout juste après la seconde guerre mondiale, c'est revivre les affres du nazisme et de l'absolutisme communiste et non d'essayer, à mon avis, un rapprochement avec ce qui peut se passer, à droite comme à gauche, actuellement. Aucune époque n'est semblable dans l'horreur y compris celle que nous vivons actuellement, même si on peut y trouver des points communs (mais n'est-ce pas le propre d'un chacun de chercher des points communs avec pratiquement tout?)
Disséquer un livre ou une partie de notre histoire n'est et ne sera pas mon propos.
Pour ma part ayant lu 1984 et vu le film avec Richard Burton dans le rôle de Winston Smith, je n'ai pas retrouvé l'image que je m'étais faite de cet homme et des autres personnages (pas plus dans le film d'ailleurs) dans ce roman graphique. Je préfère la version de mes rêves.
Entre la vie terne, maussade, orchestrée de façon indigeste de Winston et la fin prévisible, il y a cette fabuleuse histoire d'amour avec Julia. Cet histoire se situe au centre du récit. Elle apparaît tel un immense rayon de soleil et, à mon avis, s'il n'y avait pas cet amour et la façon de le vivre, en se cachant, l'intérêt de l'intrigue serait bien moindre. Et, justement, dans sa palette chromatique à trois couleurs, Fido Nesti, le dessinateur, n'a pas su intégrer ce bleu lumineux qu'il aurait fallu. Au lieu de cela un rose, parfois clair qui, certes, change du gris du reste de l'histoire, bien trop fébrile pour attirer avec force le lecteur sur cette "love story".
Il y a beaucoup à lire car les vignettes intègrent, pratiquement, tout le texte d'Orwell. La lecture est rendue difficile à cause du noir sur gris foncé employé par l'auteur. C'est bien dommage.
Mais, finalement, la teneur du récit est tellement gris, opaque et noir qu'il était difficile de choisir d'autres couleurs de fond, exceptée l'éclaircie amoureuse .
Sinon, en milieu d'ouvrage, le texte du livre de Goldstein, le renégat, est reproduit en intégralité. En appendice l'explication de la "Novlangue" ou "Néoparler".
Ah! J'allais oublier : "Big Brother is watching you" ou "Grand Frère te regarde". Et là, peut-être qu'il y a matière à réflexion.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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