La disparition quasi complète de la pensée critique va de pair avec une tendance lourde de la société. Désormais, il faut être écolo, ma non troppo. L'heure est au développement durable, forcément durable. Ce qui implique de bien fermer les robinets, de bien éteindre la lumière derrière soi et de trier ses ordures.
Pendant ce temps, la destruction du monde continue.
Leur baratin, car c'en est un, consiste à pleurnicher chaque matin sur la destruction de la planète, avant d'aller s'attabler le midi avec l'industrie, dont le rôle mortifère est central, puis d'aller converser avec ces chefs politiques impuissants, qui ne pensent qu'à leur carrière avant de signer les autorisations du désastre en cours.
"L'environnement place l'homme au centre de la vie sur terre et s'intéresse à ce qui peut nuire à ses projets grandioses de bâtisseur. L'écologie considère, elle, l'équilibre des écosystèmes, dont dépend tout le reste, dont le sort de l'humanité."
[Du gouffre de perception séparant environnementalistes et écologistes]
J'attaque en fait cette immense coalition du "développement durable" qui a intérêt à croire à des fadaises. Car ce ne sont que de terribles illusions. Il est grave, il est même criminel d'entraîner des millions de citoyens inquiets dans des voies sans issues.
Voici venu le moment de vérité. Il va falloir se lever, ou se taire.
Et il y a pire que de ne rien faire, qui est de faire semblant. (...) Ce qui les relie à mes yeux (mes héros), c'est qu'ils ont été plus grands qu'eux-mêmes quand la situation l'a commandé.
Je récuse en bloc toutes les rumeurs conspirationnistes (...). Les faits ne sont pas cachés, ils ne sont pas assemblés, et ce n'est pas du tout la même chose.