Tant que tu chéris les souvenirs et que tu en crées de nouveaux en chemin, peut importe où tu te trouves, tu seras toujours chez toi.
Je t'attendrai. Je t'attendrai jusqu'à ce que je puisse te dire au revoir. Ou peut-être, peut-être, peut-être bonjour.
J'aurais aimé savoir qu'il nous restait si peu de temps.
Une vague traverse la foule avec les nouvelles de chaque survivant. Le soulagement et la tristesse se succèdent rapidement, car avec les noms de ceux qui vivent vient le vide de ceux pour qui ce n'est plus le cas. La mort apporte la vie ; la vie apporte la mort.
Il n'y a pas de mots en cet instant fugace entre espoir et savoir. Il n'y a aucun moyen d'exprimer la façon dont un cœur peut exploser et se briser en même temps, dont le soleil peut se frayer un chemin dans l'obscurité mais projeter des ombres partout.
La terreur est notre plus grande force, parce que nous avons peur uniquement quand nous avons quelque chose à perdre - nos vies, nos amours ...notre dignité
S'il était parti dans un accès de folie meurtrière, c'eût été moins effrayant. Ç’aurait été un acte de violence aléatoire. Le simple fait qu'il choisisse soigneusement ses cibles, parmi des centaines d'élèves dans l'auditorium, fait de lui une menace bien plus importante. Et ça me terrifie.
Ici, en cet endroit brisé je ne ressens que le vide
Ty... j'ai peur de le perdre aussi.
Issambre
Ty peut encore gagner si nous abandonnons maintenant. Si nous vivons dans la peur. Si nous nous perdons nous-mêmes et l’une l’autre. Je tiendrai donc la main de Sylv le plus longtemps possible. Ensemble, nous pouvons reconstruire nos rêves.
C’est ce que nous sommes à présent ? Une histoire aux infos ?
― Le monde est contre nous. Tu dois le comprendre avant qu’il ne te tue.
C’est gonflé, dans la bouche du garçon armé. Mais sa voix monocorde m’effraie bien plus que sa rage.