Octobre est la dernière ligne droite avant l'ouverture de la porte de l'au-delà et la venue des morts parmi les vivants. Je parle bien entendu d'Halloween et de l'ambiance monstrueusement fascinante que cette fête engendre depuis des siècles peu importe le nom qu'elle revête selon l'époque et la civilisation.
C'est pour cette raison que j'ai décidé de réserver la parution de ma chronique sur
Terminus pour l'humanité à ce mois. Cela vous donnera peut-être envie de l'ajouter à votre PAL pour cette nuit d'horreur et de frisson. Je remercie
Arnaud Niklaus de m'avoir confié son recueil de nouvelles via la plateforme SimPlement.pro en échange d'un avis honnête.
Le volume renferme huit histoires aux sujets et approches variés. J'ai particulièrement apprécié le mélange d'horreur fantastique et humaine. On rencontre aussi bien des monstres issus de l'imaginaire que de la réalité. C'est cette deuxième facette qui m'a le plus touchée car elle correspond à merveille au titre. Ainsi, l'auteur met en scène la mort physique des hommes par des créatures de l'ombre et philosophique par la déshumanisation des personnages eux-mêmes. Je ne vais pas en dire davantage pour ne pas spoiler. J'aimerais juste saluer l'écrivain d'avoir inclus et traité comme la fin de l'humanité l'une des actions perfide, horrible, terrible et malheureusement trop courante dans la réalité. Certains sujets sont durs mais ils ne font pas l'objet de longues descriptions violentes.
Si le recueil se laisse lire, les histoires manquent souvent d'ambiance.
Arnaud Niklaus démarre avec des scènes de la vie courante (parfois empruntes d'humour cynique) et apporte sans réelle mise en bouche ou transition les aspects horrifiques. Cette absence de profondeur qui se remarque aussi au niveau du traitement des personnages, est peut-être due à la formule d'histoire courte. En effet, j'ai eu l'impression que plusieurs nouvelles auraient eu plus d'impact en étant développées. Comme dit plus haut, le concept de base est intéressant. C'est dommage que le développement soit si superficiel.
Les personnages ne restent pas en mémoire. Ils sont pour la plupart banals et stéréotypés : la belle-mère qui n'aime pas son gendre, le mari parti avec une plus jeune à gros seins, le sportif hautain, etc. Toutefois, l'auteur réussi à se servir de ces portraits et à les inclure avec cohérence dans la suite de l'histoire et dans l'élément horrifique final. le défaut se transforme en raison, en cause.
La plume est simple et plutôt basique. L'auteur recourt souvent à la technique de la pensée cynique. Plusieurs coquilles parsèment le recueil.
En bref,
Terminus pour l'humanité est un corpus de nouvelles au thème bifacial intéressant mais qui n'arrive pas à déployer une réelle atmosphère d'horreur et immerger le lecteur dans le monde de l'auteur.
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