La part des flammes

Un roman à l'eau de rose. J'aime bien l'eau de rose, mais sur ma peau uniquement...

Un roman historique très intéressant, servi par une riche et belle écriture. J'ai beaucoup apprécié lire ce roman dense et fourmillant de détails. Une belle découverte littéraire.

Partant d'un fait divers réel, Gaelle Nohant nous plonge dans la France aristocratique de la toute fin du XIXe siècle, pleine d'hypocrisie, et malgré tout encore très romanesque (la preuve, on en tire encore des romans ;) ).

Très bien détaillé, fort bien raconté, une belle réussite.

Un grand merci au libraire qui me l'a conseillé!

Roman passionnant, à ranger dans la catégorie "historique" quoi qu'en dise l'auteure, tant est fidèle et évocatrice la description de ce fait divers qui a fait la une des journaux de l'époque (1897) ainsi que des moeurs de ces temps si lointains et si proches à la fois. Pour tout dire, si j'avais lu ce livre "à l'aveugle", j'aurais parié cher qu'il fût de Ken Follett, et même d'un grand Ken Follett, tel "Le pays de la liberté", par exemple. On y retrouve le même sens du suspense renforcé par la narration démultipliée, la même précision historique, et (il faut le dire) la même simplification psychologique... d'une efficacité redoutable.

Très intéressant d'avoir un roman situé à cette époque, bien documenté.. à la base d'une tragédie véridique à une époque où la modernité révolutionnait la fin du XIXème siècle.
Les moeurs, classes sociales, mentalités de l'époque sont très finement dévoilées en même temps que l'intrigue, plutôt le drame, se profile.

A dévorer par la lecture et non par les flammes... Dévorer est le mot juste pour décrire les passions, l'incendie, la folie des hommes qui animent ce livre.

femmes

Lu en 2016. J'avais été un peu déçue à la lecture de ce roman. J'avais même eu envie de sauter des passages...
Pourtant, tout avait lieu de me plaire, l'époque, l'univers fermé de l'aristocratie et une histoire de femmes. Mais sur ce terreau fertile, je n'avais pas trouvé que la revisite de Gaëlle Nohant du fait divers marquant de la Belle Epoque excellait. Un rythme trop irrégulier pour moi et, malgré des portraits touchants, une plume parfois trop emphatique pour être assez crédible.

Voilà une magnifique histoire qui fait revivre sous nos yeux la fin du XIXe siècle et ses moeurs. On suit les trois héroïnes qui, chacune, essayent de trouver sa place dans ce monde où le rôle de la femme de la noblesse ou de la bourgeoisie est très limité : une jeune femme doit faire un « bon » mariage ; être une femme au foyer qui doit donner des enfants à son époux (des garçons en priorité) ; qui doit paraître en société en étant belle et modeste pour ne pas nuire à la réputation de son mari et qui doit faire preuve de charité en se consacrant aux bonnes oeuvres... Un carcan aussi étroit que les corsets des dames de l'époque ! Ce roman est très bien documenté mais aussi particulièrement bien écrit. C'est un vrai plaisir de lecture et on s'attache beaucoup à ces trois femmes.

J'ai d'abord lu ce livre pour les prix décernés, sans grand enthousiasme, et sans connaître l'histoire du bazar de la charité. Je l'ai finalement dévoré ! Gaëlle Nohant nous plonge dans les coulisses de ce drame, avec une fine plume, et des personnages auxquels on s'attache très vite, et qui nous font vivre les évènements avec eux. Ce livre est devenu un classique pour moi, dont je fais la promotion auprès de mes proches, qui l'ont tous également adopté ! A lire sans modération !