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4,21

sur 1517 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
📖 MON AVIS : C'est le 1er livre que je lis pour la sélection du Prix des lecteurs U et je dois avouer que c'est celui qui me faisait le plus envie.
Nous suivons Irène qui travaille à l'International Tracing Service en Allemagne. Ce centre est chargé de donner des réponses aux déportés de la guerre et/ou à leur famille, et de restitué des objets retrouvés dans les camps de la mort.
Je ne vais pas en dire plus sur cette histoire qu'il faut absolument découvrir.
Comme je m'en doutais à la lecture des 1ere lignes de la 4e de couverture (je n'ai pas tout lu pour ne pas en savoir trop), j'ai beaucoup aimé ce roman. Bien que les histoires et enquêtes menées dans ce romans sont fictives, l'ITS existe réellement. A travers la recherche des propriétaires d'un Pierrot défraîchit ou d'un médaillon comportant un compartiment secret, ce roman explique de manière passionnante les missions de ce centre qui effectue un travail de fourmi.
L'autrice met également en lumière des faits historiques que j'ignorais et nous permet de voyager en Pologne et en Allemagne, à travers les yeux de Irène, personnage plein d'humanité et d'empathie qui s'investit totalement dans sa mission.
J'ai vraiment apprécié la plume de l'autrice à travers ce roman qui m'a permis d'apprendre plein de choses sur cette période qui me passionne et qui est très important pour le travail de mémoires, afin de ne jamais oublier ce pan de notre histoire que certains préféreraient omettre.
Une très bonne découverte pour moi et je tiens à remercier le livre de Poche et les Enseignes U pour l'envoi de ce roman.
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"Le bureau d'éclaircissement des destins" recouvre en fait le centre d'archives et de documentations sur les persécutions nazies, et procure aux anciennes victimes et à leurs descendants des informations sur toute la période "seconde guerre mondiale et après-guerre", voire leur restitue des objets retrouvés ayant appartenus à leurs ascendants.
Les documents conservés dans ces archives font à présent partie de la "Mémoire du Monde".
C'est à cette tâche mémorielle que se consacre Irène, française (ex-)mariée à un allemand, et elle-même concernée par des séparations douloureuses.
Irène qui enquête et qui fouille dans ce passé violent et torturé, pour tenter de restituer des morceaux d'histoires familiales par le biais d'objets tels une lettre, un mouchoir, un petit pantin...
Irène qui doute aussi du bien-fondé de ses démarches :
aide-t-elle les gens à reconstituer des puzzles aux pièces manquantes ou les perturbe-t-elle en les mettant face à un passé tu ou ignoré, mais toujours déstabilisant ?
Et s'il faut du courage et de la détermination à Irène pour se frayer un chemin au sein de toutes les tragédies jonchées de cadavres et d'innocences sacrifiées, il en faut aussi aux descendants identifiés pour intégrer les éléments qu'elle leur apporte.
Car ce "devoir de mémoire", pour "faire connaître" et barrer la route à l'ignorance n'est pas indemne de souffrances.
Cette quête de vérité qui peut libérer est aussi prise de risques...Et Gaelle Nohant, en retissant les fils de destins brisés nous entraîne, avec méthode et beaucoup d'émotions du coeur de l'enfer à un peu plus d'espoir et de lumière.
Et les questionnements d'Irène trouvent une réponse.
Car il existe une souffrance chevillée au corps des descendants de victimes, mais une souffrance qu'ils n'arrivent pas toujours à identifier, par ignorance ou enfouissement du passé. Ils sont une génération dépositaire de traumatismes qui ne sont pas les leurs...raison pour laquelle il faut sans doute mettre des mots, même sur l'indicible, pour libérer.
Car ce supplément d'une âme qu'ils ne connaissent pas ou ne reconnaissent pas, pèse sur eux, les remplit de fêlures incompréhensibles et fait de leurs vies quelque chose en pointillés.
Mais lorsqu'arrivent des explications, alors, ce supplément d'âme qu'ils portaient sans l'identifier, les délivre souvent d'un mal-être jusqu'alors existentiel.
Et peut permettre de réparer des deuils impossibles et des vides dans la filiation.
Cette enquête, certes romancée de Gaelle Nohant, montre d'abord un réel travail de documentation. Elle la mène avec beaucoup de sensibilité et d'émotivité. Je ne sais si l'on peut parler de suspense dans un tel contexte, mais il est vrai que je souhaitais ardemment qu'elle parvienne à reconstruire les vivants de son roman.
Même s'il faut pour cela en passer par l'exhumation de secrets plus ou moins avouables.
Mise en évidence de la présence "éternelle" des disparus et d'un certain héritage de "traumatismes transgénérationnels".


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Tout d'abord je voudrais remercier Anne le Coutour merveilleuse conteuse de cette histoire interprétant chaque personnage avec un grand talent.
Mais surtout à Gaëlle Nohant qui avec une grande humanité nous raconte les vies ravagées, brisées, effacées pour ne jamais oublier.
Au fil de l'écoute on est pris aux tripes, on a le coeur arraché, pris à la gorge les larmes au bord des yeux.
J'ai découvert l'existence de l'International Tracing Service créé en Allemagne en 1948 qui avait pour mission de rechercher les proches des disparus pour leur remettre des documents ou des objets.
17 millions de fiches individuelles alphabétiques et phonétiques y étaient compilées, toutes les archives représentant les persécutions nazies.
Des millions de morts, de déplacés, des millions d'enfants égarés et traumatisés à rapatrier.
Irène est enquêtrice au centre depuis 1990 et se prend de passion pour ce métier. En 2016, on va lui confier une nouvelle mission, remettre des objets aux descendants des disparus. Portée par ses intuitions et toute la responsabilité dont elle se sent chargée, elle va tout mettre en oeuvre pour retrouver leur trace et enquêter de part le monde.
Il faut rendre hommage aux enquêteurs des vies passées et des futurs à reconstruire pour passer de la nuit à la lumière et tenter de retisser des liens avec les proches.
Un travail colossal parfois sans issue et parfois enfin la petite lueur au bout du tunnel pour les récompenser de leur travail de fourmi.
Comment l'homme peut il être capable de tant de sauvagerie et de brutalité. Comme à chaque fois que je lis un roman sur ce sujet je reste de longues heures à me questionner et je ne peux m'empêcher de penser à tous ces hommes, femmes, enfants qui ont tout perdu.
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Irène est en charge de rechercher les propriétaires d'objets datant de la seconde guerre mondiale. L'histoire se déroule autour d'un pierrot et de la recherche de ses descendants ce qui va l'amener dans une sombre histoire familiale au moment d'un moment tragique.
J'attendais depuis longtemps cette lecture avec impatience car le résumé m'attirait énormément. J'avoue que j'ai été déçu : est ce que j'attendais trop ? Suis je passe à côté du sujet? Me suis je trompé sur le contenu du livre ? Sans doute un peu de tout ça.
Je me suis perdu avec tous ces personnages et leur lien, je ne suis pas arrivé à m'y attacher car je n'arrivais pas à retenir les liens entre eux. Également certaines parties me semblaient très éloignées de l'histoire et j'avais du mal à voir l'intérêt de ses disgressions. Enfin il y a dans le contenu de nombreux erreurs hasards un peu trop gros ce qui fait une histoire un peu trop « heureuse »
Je pense que je me suis trompé sur ce que j'attendais ce qui fait ma déception ce qui n'enlève rien à la qualité de l'ouvrage.
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1990, Irène trouve un emploi à l'ITS, centre allemand de documentation sur les persécutions nazies. Elle se passionne alors pour chaque dossier et la collecte des éléments qui témoigne d'une tranche horrible de l'Histoire. En 2016, Irène se voit confier la mission de restituer les objets dont le centre à hérité aux familles des défunts, que cela soit une poupée, une lettre ou une médaille, il faut en retrouver les héritiers. A mesure de ses recherches, elle découvre des histoires poignantes, des témoignages terrifiants et émouvants. La restitution de ses objets n'est pas sans impact sur la vie des descendants.
C'est un livre bouleversant.
Tout d'abord, il est extrêmement documenté, le travail de Gaëlle Nohant est incroyable. Ce livre est très intéressant. La seconde guerre mondiale nous est raconté sous divers prismes, que ça par le biais de la confession d'une gardienne de camp nazie ou par le témoignage d'un survivant des camps de la mort. Il y a également le témoignage des proches et des familles qui racontent l'après guerre. Les histoires sont sans filtre ni taboues.
On ne peut être que bouleversé par le récit du vol des enfants juifs pour les donner à des familles allemandes ne pouvant pas avoir d'enfants. Comment rester insensible au récit des maltraitances subies par les juifs racontés par une gardienne nazie dans les pires détails ? Comment ne pas être horrifié par les détails de certaines expériences menées par les médecins nazis sur des jeunes femmes en bonne santé ?
En revanche, je ne me suis pas vraiment attachée à Irène et je me perdais un peu dans la temporalité qui la concernait.
Bref, c'est un livre que je ne peux que recommander.
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Histoire romancée de l'ITS et d'Iréne, enquêtrice tenace, intuitive et sensible en son sein.

La mission d'Irene: à partir d'un objet retrouvé des camps de concentration, retrouver les descendants de son propriétaire et leur remettre.

Un roman émouvant: d'un côté le témoignage bouleversant des rescapés, de l'autre la stupéfaction des familles face au récit cruel de leur histoire.

Un roman chargé d'émotions, extrêmement bien documenté et porté par une plume juste.
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International Tracing Service. ITS. Trois mots, trois lettres pour le plus grand centre de documentation de la Shoah. Une mémoire vive pour les victimes, un centre d'histoire, un lien pour les familles, un devoir pour l'humanité. En 2013, l'ITS a intégré le Patrimoine documentaire mondial de l'UNESCO. Désormais appelées les Archives Arolsen depuis 2019, c'est dans cette même ville que nous faisons la connaissance d'Irène, cette française qui travaille avec dévotion à la recherche de documents pour montrer au monde le pandémonium nazi. Vingt-cinq ans après son arrivée, une nouvelle mission lui est confiée : restituer les milliers d'objets que le centre a hérité après la libération des camps de l'horreur. Vaste gageure…

Gageure de retrouver des survivants, gageure de retrouver les descendants des victimes, gageure de ne savoir quelle sera la réaction des personnes contactées. Gageure de ne pas flancher face aux émotions. Fiction humaine dans l'inhumaine réalité.

Progressivement, le lecteur fera connaissance avec Irène, son fils, ses collègues de travail. Puis, viennent les histoires, toutes aussi bouleversantes : du petit Pierrot jusqu'à cette femme non juive qui aurait pu survivre mais qui a préféré accompagner un petit garçon juif dans les fournaises de la Grande faucheuse nazie. Et d'un destin en découle un autre : celui des enfants arrachés à leurs parents pour en faire de vertueux aryens auprès de familles adoptives minutieusement choisies.

Une lecture évidemment pesante mais qui permet d'avoir une vision du travail de fourmis des services des archives de guerre, et, de toutes les atrocités que des hommes commettent. Gaëlle Nohant – qui raconte avec une franchise rare – a fourni un immense labeur en rendant hommage aux victimes et à ceux qui font tout pour que leurs traces ne s'effacent jamais. Grâce à une écriture très fluide, le lecteur peut se retrouver dans ce dédale.

Ah, pour alléger l'ambiance, une note de fantaisie : je n'aurais pas choisi le même galant pour Hélène…
Lien : https://squirelito.blogspot...
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Gaelle Nohant est une autrice que je suis depuis ses débuts. Elle nous offre chaque fois des sujets différents et originaux. Cette fois, elle situe son histoire en Allemagne et nous propose de faire un bout de chemin avec Irène, une française qui travaille à l'International Tracing Service, un grand centre d'archivage sur les persécutions nazies. Irène est en charge de restituer des objets qui ont appartenu aux déportés des camps. Ce ne sont pas des objets de valeur mais à portée symbolique ou sentimentale ou comme par exemple une peluche ayant appartenue à un enfant. Nous suivons Irène dans ses longues enquêtes afin de retrouver les ancêtres des déportés. Les rencontres avec les familles sont chargées d'émotion mais pas forcément simples à organiser.

Gaelle Nohant nous offre un beau portrait de femme passionnée par sa mission. C'est un roman prenant qui explore le sujet de la shoah de façon originale et très sensible.

Je conseille !
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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J'ai découvert l'ITS grâce à ce roman où l'enquête nous plonge au coeur des déportations et des destins brisés. Toutes ces histoires s'entremêlent avec beaucoup d'émotions qui envahissent tout autant le lecteur. On s'implique, on recherche et on veut savoir, cette intrigue nous pousse toujours plus loin, de page en page, et c'est ému qu'on termine avec regret ce merveilleux roman.
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Un livre poignant sur le devoir de mémoire, sur la recherche de ses origines, et les traces indélébiles que la guerre a laissé.

Nous rencontrons Irène, elle travaille à l'ITS - International Tracing Service à Arolsen en Allemagne, qui n'est autre qu'un centre de documentation et d'archives sur les persécutions nazies lors de la Seconde Guerre Mondiale.
L'ITS a également conversé en son sein des milliers d'objets ayant appartenu aux victimes de la barbarie nazie, et ayant miraculeusement échappé aux vols et à la destruction. C'est à partir d'un dessin, une montre, une lettre, une peluche, qu'Irène a pour mission de retrouver la trace des victimes et de leurs descendants, afin de leur rendre ce « souvenir » de leur histoire familiale. À partir d'un simple indice, elle remonte le fil de leur histoire, fait des conjectures, explore des pistes. Elle plonge dans les abysses de l'horreur de la Shoah, à travers les documents, les photos, les témoignages, les lettres.
Vivant entre le passé et le présent, elle sera amenée à faire des rencontres qui la bouleverseront et la marqueront pour le restant de ses jours. Elle rencontrera des familles en quête de leur histoire familiale, auxquelles elle sera heureuse d'apporter des réponses, des preuves, des récits et parfois bien plus encore..

J'ai été bouleversée par ces histoires et ces destins brisés. Un roman entre fiction et réalité, prenant, poignant mais nécessaire.
Le travail de recherche et de documentation mené par l'autrice est absolument remarquable, il nous plonge une fois encore, dans les atrocités commises lors de cette page sombre de l'Histoire.

J'ai découvert par ce livre l'existence des archives d'Arolsen, dont je n'avais jamais entendu parler avant la lecture de ce roman. Un grand bravo à ces archivistes, qui au quotidien sont confrontés aux récits, aux photos et autres documents.

Néanmoins, petit bémol selon moi à la lecture de ce roman : beaucoup de personnages, de noms, des retours en arrière incessants sur tel ou tel personnage, qui m'ont fait plus d'une fois perdre le fil des histoires des uns et des autres. Ce qui a un petit peu entaché ma lecture et sa fluidité à mon sens.

Un roman à lire.
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