AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,2

sur 1525 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Un livre poignant sur le devoir de mémoire, sur la recherche de ses origines, et les traces indélébiles que la guerre a laissé.

Nous rencontrons Irène, elle travaille à l'ITS - International Tracing Service à Arolsen en Allemagne, qui n'est autre qu'un centre de documentation et d'archives sur les persécutions nazies lors de la Seconde Guerre Mondiale.
L'ITS a également conversé en son sein des milliers d'objets ayant appartenu aux victimes de la barbarie nazie, et ayant miraculeusement échappé aux vols et à la destruction. C'est à partir d'un dessin, une montre, une lettre, une peluche, qu'Irène a pour mission de retrouver la trace des victimes et de leurs descendants, afin de leur rendre ce « souvenir » de leur histoire familiale. À partir d'un simple indice, elle remonte le fil de leur histoire, fait des conjectures, explore des pistes. Elle plonge dans les abysses de l'horreur de la Shoah, à travers les documents, les photos, les témoignages, les lettres.
Vivant entre le passé et le présent, elle sera amenée à faire des rencontres qui la bouleverseront et la marqueront pour le restant de ses jours. Elle rencontrera des familles en quête de leur histoire familiale, auxquelles elle sera heureuse d'apporter des réponses, des preuves, des récits et parfois bien plus encore..

J'ai été bouleversée par ces histoires et ces destins brisés. Un roman entre fiction et réalité, prenant, poignant mais nécessaire.
Le travail de recherche et de documentation mené par l'autrice est absolument remarquable, il nous plonge une fois encore, dans les atrocités commises lors de cette page sombre de l'Histoire.

J'ai découvert par ce livre l'existence des archives d'Arolsen, dont je n'avais jamais entendu parler avant la lecture de ce roman. Un grand bravo à ces archivistes, qui au quotidien sont confrontés aux récits, aux photos et autres documents.

Néanmoins, petit bémol selon moi à la lecture de ce roman : beaucoup de personnages, de noms, des retours en arrière incessants sur tel ou tel personnage, qui m'ont fait plus d'une fois perdre le fil des histoires des uns et des autres. Ce qui a un petit peu entaché ma lecture et sa fluidité à mon sens.

Un roman à lire.
Commenter  J’apprécie          60
Je termine la lecture de ce roman avec un sentiment un peu mitigé. J'aurais souhaité vous dire que j'ai été passionné, emporté par cette histoire à laquelle je reconnais une qualité extraordinaire qui est selon moi la principale force du livre : la quantité de recherche et de documentation que l'autrice a dû se taper, alors là, pas croyable. Il y a dans ce livre en effet une multitude d'informations et de faits qui ont dû, je devine, exiger un effort et un travail remarquables de recherche et en cela, bravo. Quiconque s'intéresse à certains pans de la terrible période 39-45 et les camps de concentration y trouvera de l'intérêt.
Par contre, ce qui a été plus difficile pour moi, c'est le grand nombre de personnages et les relations entre eux, genre le fils de, la fille de, l'oncle, la tante, le frère de, la soeur de, etc. Si c'était à refaire, je prendrais des notes !
Enfin bref, peut-être est-ce ma mémoire ou ma concentration, toujours est-il que je vous suggère fortement de lire ce livre d'une traite et/ou noter les liens entre les personnages sinon on risque de s'y perdre.
De plus, à mon avis l'histoire aurait gagné à être resserrée, j'ai ressenti certaines longueurs dans la seconde moitié.
Une lecture quand même très riche où on apprend beaucoup, ce qui est déjà une bonne raison de lire ce livre !
Commenter  J’apprécie          60
J'avais noté le titre à sa sortie, intéressée par le sujet, et ai donc saisi l'opportunité de le lire en le trouvant dans la liste des acquisitions récentes de la Bibliothèque !
J'avoue avoir eu du mal à terminer ma lecture: j'ai traîné, lu autre chose en parallèle (ça m'arrive rarement, sauf livres professionnels, mais là j'avais un autre roman !). Pourquoi ces difficultés ?
J'ai eu du mal à accrocher au style que je trouve un peu froid,
Je ne me suis pas attachée à l'héroïne pour laquelle j'ai développé peu d'intérêts
et il y avait un je-ne-sais-quoi qui me gênait et qui s'est éclairé pleinement à la lecture de la post-face de l'autrice : si tous les événements et les lieux de la Seconde Guerre mondiale et autres évoqués sont vrais, l'histoire, les rescapés recherchés, finalement l'enquête qui fait la trame de l'histoire, tous ces éléments sont faux ! je n'ai pas trouvé de trace du fameux Max O dont l'autrice fait un personnage important de l'histoire du Centre, par exemple, et ça m'a dépitée. Savoir qu'il y a des éléments vrais et faux mélangés sans que la limite soit franchement tracée me semble dérangeant dans un sujet aussi grave et important. J'aurais aimé lire peut-être un documentaire ou une version éventuellement légèrement romancée de l'histoire de vrais rescapés, le compte-rendu de vraies enquêtes du centre.
J'avoue cependant avoir versé des larmes à certains moments émouvants du roman.
Bref, bilan mitigé pour cette lecture .... ok pour le sujet de fond, mais peut-être avec un autre traitement....
Commenter  J’apprécie          60
Irène travaille en Allemagne au sein de l'International Tracing Service, anciennement dénommé Bureau d'éclaircissement des destins. Sa mission est de retrouver les propriétaires d'objets sauvés de la destruction des camps par les nazis et d'enquêter sur leurs descendants afin de les leur restituer.
“Tu aides les gens à renouer les fils que la guerre a brisés… Ne pas laisser leur mort éclipser leur vie.”
L'auteur donne dignité à ceux qui ont subi les exactions de l'Allemagne nazie, qu'ils soient à Tréblinka, Ravensbruck ou ailleurs. Un roman bouleversant nous rappelant qu'un rien suffit pour que les libertés soient en danger.
“Alors j'aimerais trinquer à l'Europe, que Václav Havel appelait la patrie de nos patries. Oublier qu'elle me déçoit souvent. Me souvenir qu'elle est née pour préserver la paix. Alors à l'Europe, et à la paix!”
Commenter  J’apprécie          60
Lecture mitigée car autant le fond m'a beaucoup plu, autant la forme m'a dérangée. le thème abordé est très intéressant, ce centre de documentations en charge de réunir de la documentation sur les persécutions nazies et cette mission de restituer des objets. Ce roman aborde de façon nouvelle un sujet très largement abordé dans la littérature. Par contre, je me suis perdue dans les enquêtes, les noms, les liens entre les personnages, rendant malheureusement ma lecture laborieuse.
Commenter  J’apprécie          60
Un livre très émouvant sur le travail d'Irène, archiviste à l'ITS (centre de documentation sur le Shoah) en Allemagne. Sa mission, restituer aux survivants ou descendants des objets retrouvés dans les camps. Irène mène des enquêtes minutieuses, qui remuent et bouleversent des vies. Un médaillon, un mouchoir brodé, un pierrot en tissu.. conservent des espoirs, des destins brisés. Sa quête est bouleversante. Ce livre souligne l'importance du travail de Mémoire, des archives qui ne mentent pas, ne peuvent être manipulées. Je ne savais pas que pendant des années la Croix Rouge a fait pression pour interdire l'accès à ces archives aux déportés. Un livre entre noirceur et lumière. J'en sors chamboulée.
Commenter  J’apprécie          60
La Seconde Guerre mondiale est une source d'inspiration intarissable, Gaëlle Nohant reprend le thème sous un angle encore différent, un sujet dont je n'avais personnellement jamais entendu parlé, une institution qui agit en toute discrétion, l'International Tracing Service. À partir de cette agence dont l'existence n'a rien de fictif, Gaëlle Nohant a brodé des histoires, des destins, des drames de familles juives, ou simplement d'ennemis, de gens au mauvais endroit, passés, souvent décédés, par un camp de concentration. Je ne connaissais pas Gaëlle Nohant, le résumé m'a semblé très prometteur et mon intuition s'est révélée fort juste. On a beau lire et relire des fictions qui prennent racine dans ces cinq années de guerre, si l'écriture et le récit sont authentiques, les émotions sont les mêmes.

Irène est employée à l'International Tracing Service, basé en Allemagne à Bad Arolsen, non loin de Francfort, géré par la Croix-Rouge jusqu'en 2015, dont le but est de restituer les objets retrouvés aux descendants des défunts assassinés dans les camps. Ils répondent également aux demandes de ces mêmes descendants, et mettent leurs archives à disposition aux chercheurs et autres professionnels. Je ne vais pas m'engager dans un exposé de ses fonctions et de son histoire, si vous lisez ce roman, vous trouverez toutes les réponses à vos questions, sinon, il dispose d'un site internet. Irène, mère d'un jeune homme, ex-femme d'un Allemand de bonne famille, travaille là-bas, la nature de ce travail fait qu'elle y passe plus de temps que nécessaire, à rechercher et retrouver les héritiers oubliés. Elle réceptionne un jour un médaillon que possédait une vieille femme sur le point d'être enterrée et dont le fils doute de sa provenance, il le restitue à l'ITS, pris dans les mailles d'une culpabilité qui ne lui appartient pas. À partir de ce médaillon, ce n'est pas seulement une vie, qu'elle va s'acharner à remonter, c'est tout un réseau de destinées écourtées, blessées, amputées : certains d'entre eux sont morts aux camps, certains sont arrivés à s'échapper, physiquement s'entend, car il en va autrement psychologiquement, beaucoup sont juifs, mais pas seulement. L'ignominie nazie touche tout le monde et de toutes les façons, pas seulement à travers les camps. Les enfants dits aryens étaient enlevés à leur famille d'origine. On condamnait les parents récalcitrants, aussi allemands et blonds, furent-ils.

Outre les histoires personnelles de chacun, il est question de la culpabilité que portent les descendants de ces nazis, ouvertement, ou par obligation. La mémoire est un mécanisme protecteur, sélective, qui va enfouir ses hontes dans un oubli protecteur, confortable et opportun, pour faire en sorte de continuer à vivre. Elle dénonce cette façade que se sont construits ces allemands, entre eux et leur conscience, leur conscience et leur passé, pour ne pas affronter ses démons, qu'ils soient la honte, le déshonneur ou tout simplement l'horreur de son comportement. Ou des héritiers qui refusent le passé, la remise en question de ce qu'ils pensaient être leur racine, une incapacité à assumer, parler, même chez les cadres. Une sorte de complicité complaisante par ce refus d'assumer jusqu'au bout les responsabilités qui incombent à chacun, à débusquer les quelques collaborateurs nazis qui se cachent dans la société. Ce sentiment de honte et de déni, impossible à assumer, se niche dans toutes les strates de la société et en tant qu'ex-femme d'un Allemand dont le père a combattu pour la Wehrmacht, Irène en est la première consciente. Les fautes de ces parents et aïeux est un héritage impossible à expier, la douleur de ces ascendants tués, torturés, déportés, adoptés, est impossible à surmonter dès lors où tous les responsables n'ont pas tous été jugés et ont repris une vie alors que d'autres ont été douloureusement privés de la leur.

Ces histoires de vie toutes liées à la Shoah et au national-socialisme, qui a bâti des camps pour parquer non seulement les Juifs, mais aussi homosexuels, tziganes, asociaux, handicapés, malades mentaux ou simples individus désobéissants, sont étroitement mis en lien avec la crise économique, et ces migrants qui arrivent en Europe par vague, et qui ont remis au jour le racisme décomplexé de pas mal d'Européens. Comme une prolongation infinie de l'antisémitisme primaire, qui ne s'est jamais éteint, une haine constante de l'autre, du différent, de celui qui vient pour s'approprier nos ressources. L'auteur reconstitue très justement les enjeux et mécanismes de la mémoire, qui ne porte pas qu'un enjeu historique et politique, mais aussi économique, aussi trivialement soit-il, il s'agit du montant du dédommagement des victimes. C'est d'ailleurs une question que l'on a vu surgir lors de l'indemnisation des victimes des récents attentats.

J'ai apprécié cette valse narrative entre les histoires de chacun des protagonistes qui se conjuguent pour donner une continuité narrative au récit, où les racismes du passé embrassent les xénophobies présentes, ou des familles disloquées, recomposées sur les ruines incurables du nazisme. Et de ce récit de reconstruction, de recherches perpétuelles, de remboursement de dettes, qui ne seront de toute façon jamais soldées, s'ouvrent d'autres questions, dont il ne fait pas bon de parler, du financement de ces dettes qui finit par devenir un enjeu économique, de l'inanité pour certains à s'acharner à solder les dettes du passé quand d'autres ne font que se creuser plus profondément. 

Lien : https://tempsdelectureblog.w..
Commenter  J’apprécie          60
Travaillant à l'ITS, Irène est chargé de retrouver des survivants ou leurs descendants à qui appartiennent des objets issus des camps. Une quête bouleversante, qui mêle l'intime à L Histoire.
Un livre qui se lit d'une traite. On s'attache à tous les personnages vivants ou morts décrits avec délicatesse . Une manière originale de traiter cette période
Quelques lieux communs et hors sujets avec l'actualité sont à mon avis superflus. L'essence même du livre se suffisait à elle même .
Commenter  J’apprécie          50
J ai été dans un premier temps rétive à cette lecture.
Je craignais le pathos avec un sujet tellement de fois exploré : la Shoah.
Et puis les histoires ( c est de la fiction mais cela semble tellement réaliste) individuelles mêlées aux petits (et grands) tracas de la vie de l héroïne et aux enjeux d actualité ( une mise en perspective courte mais qui amène à réfléchir sur la politique migratoire européenne ) font que ce roman est une leçon d humanité malgré la dureté et la douleur qu'il charrie.
L émotion est à chaque page et la lumière au bout du roman.
Une belle lecture de fin d été pour ce qui me concerne
Commenter  J’apprécie          50
En Allemagne, l'International Tracing Service est le principal centre de documentation sur les persécutions nazies. Irène y découvre sa passion pour la recherche et s'immerge profondément dans ses dossiers. En 2016, elle reçoit une mission spéciale : rendre les objets liés à la libération des camps, chacun renfermant des secrets, même modestes.

À travers ses enquêtes, Irène fait face aux mystères du centre et à son propre passé, tout en vivant des rencontres émouvantes à travers le monde. Irène, en suivant cette quête, recherche les descendants des victimes des camps pour restituer les objets chargés d'histoire.

En acceptant des liens humains à travers ces objets, elle fait revivre un passé douloureux et cherche les proches des défunts. La combinaison de réalité et de fiction rend ce livre captivant et émouvant.

Ce roman a été récompensé par le Grand Prix RTL-"Lire Magazine", en reconnaissance de l'approche fictionnelle de Gaëlle Nohant dans la recherche des descendants des victimes de la Shoah.

Le texte ébranle le lecteur et l'incite à se plonger dans cette période de l'histoire, tout en suscitant une incompréhension face à la cruauté humaine.

Une lecture très poignante et intense émotionnellement.

Je ne voulais pas lire ce livre en version papier car je lis rarement sur cette période de l'histoire maintenant. C'est la même chose pour les films.
Les atrocités qui ont eu lieu pendant la Seconde Guerre mondiale sont difficiles à supporter pour moi, que ce soit en lisant ou en regardant.
Les formats audio ou bande dessinée me permettent de mieux gérer l'impact de ces événements tout en continuant à en apprendre sur ce sujet important mais très éprouvant.

Ainsi, je suis ravie d'avoir découvert ce roman grâce à sa version audio, que je vous recommande vivement.

Lien : https://leslecturesdeclaudia..
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (3840) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3235 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}