Gaëlle Nohant restitue avec brio le parcours de
Robert Desnos. Poète, écrivain, journaliste, scénariste, critique musical… le champ d'activités et de curiosités de
Desnos est infini avec, pour fil conducteur, son amour pour la liberté car
« en définitive, ce n'est pas la poésie qui doit être libre, c'est le poète ».
La liberté source d'engouement, de fraternité, de contestation, de colère…
Desnos se positionnera formellement contre le fascisme et l'antisémitisme.
Aux côtés du poète, l'auteur redonne vie à des artistes du monde entier libres et porteurs de grandes idées, nous faisons la connaissance de l'écrivain cubain
Alejo Carpentier parti clandestinement de la Havane, nous sommes invités en Espagne chez
Pablo Neruda où nous rencontrons
Federico Garcia Lorca.
Nous parcourons les lieux emblématiques du Paris de l'époque, la Coupole, le Bal Nègre, nous croisons
Prévert,
Aragon, Éluard,
Jean-Louis Barrault et tant d'autres. Et par-dessus tout, il y a Youki, à la fois muse et amante passionnée, elle fût souvent infidèle mais revint toujours vers son poète.
Desnos l'aimera jusqu'à son dernier souffle.
En lui donnant la parole dans une magnifique et émouvante dernière partie l'auteure nous présente une femme responsable et engagée, bien différente de la poupée frivole précédemment décrite.
Même si j'ai eu un peu de mal à entrer dans ce livre, me trouvant dès le début submergée par une foultitude de détails sur tous les personnages, j'ai rapidement pris un immense plaisir à cette lecture.
L'écriture de Gaëlle Nohant est élégante et précise, elle réussit totalement à nous faire partager son amour pour le poète.